Un rire dans le noir De l’homme-tronc La provenance Pour épater la galerie Puis s’enfuir dans le blanc.
Accrocher à l’esse du couloir Le laissez-passer augure d’une évidence Il va falloir emmurer la douleur Récupérer les clefs de l’office Et pousser loin les effets du miroir.
À suivre son cœur Fait effleurer du regard La romance des jours perdus Quand dehors tremblent les grands blés De la vaste plaine d’Ukraine.
Assise sur la toute pierre Les cheveux emmêlés et pleins de sang Pleure la femme rousse Engendrée d’un coup de fusil Aux portes de l’église.
Activer ses humeurs Irriguer d’une tendresse de colosse La mémoire auscultée du réveil Conspiration clairement établie Humecte la bouche sèche de l’imagination.
Le vieil homme aux réalités perdues S’est ouvert au dernier serviteur De maints secrets d’alcôve Saisis à la pointe des mots Sans que se lève la brume carnassière.
Manège des rêves activés Accroc dans la besace Finissent par distribuer la poignée de grains Aux gens des maisons de paille et de bois Pitance éclaboussée d'une tristesse infinie.
Les doigts se rétractent Du tronc l’écorce rêche se déchire À trois reprises la résine suinte Perles de soie habillant la marionnette D’un dernier babil de cour de récréation.
La mousse s’éparpille D’une semblance l’autre Le long du chemin Longe mise au licol du mulet Durant la montée.
Tomber n’est point chose facile Sur la traîne de lumière Quand de toutes parts La foule vous exhorte D’aller y voir.
Hagard il devient un errant Perclus de choses à faire Sans que le jour finisse À suivre et resuivre Le joueur de flûte au coin des rues.
La dernière torsion Lui fit joindre le geste à la parole Éclats de bois giclant drus À la face du nouveau-né Exhumé de la falaise d’eau fraîche parcourue.