Sehlopha sa Lipolokelo: Pulungoana 2013

au bac à sable des hirondelles

 Ka lebokoseng la lehlabathe la likoekoetla
ho na le baroetsana hohle
mathokong le diphakeng
ho na le mahlaseli a khanya le mafito a moriti
bakeng sa bana ba pota-potileng
matsoho a bona a phuphura lerole la mangeloi
e nang le monko o monate .

Ka lebokoseng la lehlabathe la likoekoetla
ho na le litšoantšo tsa Epinal
hodima dihlooho tse tshehla
hoo nonyana e fofang ka potlako
e hapa
bakeng sa mesaeno e seng mekae ho feta moo ho ngopa azure
mme o theohele motheong wa matlo
farandole e binang .

Ka lebokoseng la lehlabathe la likoekoetla
ho na le khauta tlas'a lehlabathe
le metso ya sefate thabong
tebela ka bongata
limiriade tsa matheba a mebala
difahlehong tsa bana ba motse
lula a falimehile
ka sello se hlabang sa mofalli .

Ka lebokoseng la lehlabathe la likoekoetla
ho na le litulo tsa polasetiki
senyehile ke nako
hofeta sediba sa pula
e behoang hodima tafole e tshweu
font se mirer
au passage gracieux
de l'hirondelle au bain
gouttelettes et plumes mêlées
près de l'enfant joueur .


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L’homme “coams”

L’Homme est un tout indissociable. Par l’intégration du corps, la prise en compte de la psyché associée à une dynamique d’ouverture de conscience dans une perspective spirituelle, l’Homme est Un. Cette vision tripartite de l’être humain constitué par : le corps-CO-, l’âme-AM-, l’esprit-ES- est essentielle pour s’inscrire sur notre chemin du grandir de l’être, pour l’Homme “coams” .

Le corps n’est pas le tombeau de l’âme comme le pensait Platon, mais l’instrument de musique inspiré par l’Esprit. Dans notre approche, être spirituel ce n’est pas échapper au corps mais s’ouvrir dans son corps à l’action de l’Esprit. Le corps traduit, d’une manière palpable et physique ce qui est autre, seo e leng metaphysical, ce qui est impalpable et invisible . Le corps nous met en contact avec la réalité et nous permet un premier déchiffrage de l’univers qui nous entoure. Ka eena, re ka bona, entender, ho ama, ho utloa, ho latsoa. Par nos sens nous accueillons des informations tangibles, informations qui peuvent nous faire accéder à des plans subtils .

Bajuda ba na le katamelo e kopaneng ho batho. Ils le considèrent comme un tout : la setulo (base) pénétrée par le souffle (nefesh) où la chair est moins la chair-viande que l’Homme tout entier dans sa dimension cosmique et la “nefesh” la vitalité de la chair, se e behang motsamaong. Mane, la chair ne se saisit jamais séparée du souffle. La chair sans le souffle n’est plus chair mais cadavre .

The Bibele e boetse e hlahisa mohopolo ea“Pula” WHO etsa hore Moea oa Molimo o tšoanelehe, moya o hlabollang. Sena “Pula” hlohlelletsa sebopuwa se sa phethoang seo re lokelang ho ba karolo ya matla ea katleho, ea kholo ea ho ba. The “Pula” lumella ho theha momahano ya dikarolo tse pedi tsa motheo tsa Motho, “base” le“nefesh” . O a ba matlafatsa .

Les Grecs ont perçu que la distinction entre l’esprit et l’âme s’avère essentielle. Platon pensait qu’en son intériorité l’âme prend conscience d’un quelque chose d’autre, elle est au-delà des considératins bassement matérielles, de son aspiration à la transcendance . Cette dimension de l’âme, il l’a appelé noûs. Le noûs est apparenté à un organe de vision. Il est la possibilité, au sein de la psyché de poser un regard sur les éléments de la psyché .

Appelée aussi partie supérieure de l’âme ou fine pointe de l’âme, lenoûs s’identifie au cœur profond comme capacité de silence, de conscience et de détermination. La capacité de silence intérieur ouhésychias’expérimente dans la méditation et la prière, elle caractérise un état stable de l’être. La capacité de conscience, d’expression et de parole permet à l’Homme de prendre conscience de ses mouvements intérieurs et de pouvoir les nommer tels que les humeurs, les émotions, les sentiments, les passions. La capacité de décision et de détermination est cette liberté que possède l’Homme de s’inscrire et de demeurer dans un dynamisme intérieur sans se laisser distraire par les sollicitations du monde ou de se laisser détourner par des pensées parasites .

C’est alors que l’Esprit, le Pneuma, terme grec signifiant le Souffle provenant de Dieu vient dynamiser l’être. Il éclaire toute chose. Nous sommes alors des êtres en devenir d’être réellement des êtres vivants . A nous de ne pas manquer la cible, de ne pas nous fermer, de nous reconfigurer selon notre propre identité personnelle, d’accéder à notre propre désir, à notre propre manière d’être car la parole de chacun d’entre nous est essentielle pour l’ensemble .

C’est par cette approche del’Homme “coams” que nous pouvons progresser vers une réconciliation intérieure, fondement de toute vie relationnelle apaisée .

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nyctalope le sephooko sa bosiu ka konsarete

  Nyctalope le Noctambule ba ile ba tsamaea hammoho ba tšoarane ka matsoho letsoho tlasa thollo e fetang .

Ba ne ba ferekane 'me ba tsoile taolong le metsi ao leholiotsoana le sa rateheng le ileng la a lahlela maobane tseleng mesebetsi ya boloi .

Ho khona ho nka lehlakore ha letsatsi e ne e tla tla, enngwe ka dithupa tse ngata haholo, emong ka pitsetso mohaung Bomodimo, ba qobella ba ba potileng ho tsoa sebakeng sa bona sa polokelo ho, ho matla a ho phatloha ha moholi, bula melomo ya letsatsi la chafouin .

Letata le ile la lla ha le ntse le tlola sekepe se seholo sa schooner . Maru ka ho inahanela butle a sisinyeha ho sa bōptjoang ea boemo .

Ho se ikhathatse ka mehopolo ea botho Nyctalope le Noctambule ba ile ba sututsa ho hloka kelello hore e be libapali feela mesebetsi e khethehileng, phathahane ka lithunya tsa laser ho fetola liemahale tse nyane tse etsang boitšisinyo ho tloha bongoaneng ka li-spray tsa likotoana tse mebala-bala .

Sarabandes, melumo ya menyako e otlang, bonolo likhahla tsa cattail, ho kuruetsa ho tsoa ka mmetso ka bohloko ; ntho e 'ngoe le e 'ngoe e ne e loketse ho amohela haholoanyane pele ho serame sa bosiu .

Ke kamoo Nyctalope le Noctambule ba neng ba bua kateng lebopong la lewatle ho phunya boko, ha a ntse a bona ka sefofaneng sa linonyana tsa leoatleng, manqosa a bohlale a siilweng ke disenyi tse mmalwa, the puo e soabisang matsatsi a sa feleng .

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Science, pono le kopano

 Science de l'écorché des choses et des formes
en l'aparté de ce qui se dit et se comprend
en distinction simple
la vie par morceaux
de chants et de cris en dissonance
les peaux d'une seule pièce
sur la table des démonstrations
l'occupation de toutes les anfractuosités
sous l'écorce de bouleau aux signes cunéiformes
sans l'once d'un espace de liberté
tout est à couvert sous les tirs conjugués
des explications
livres ouverts feuilletés au vent des retables éclatés
par cette soif de connaissance .

Vision de la ronde éternelle
cercle contre cercle
sur le sable hors du temps
que la mer effacera de son écume
les chevaux seront lâchés sur la grève
le claquement des vagues et des lanières
sur leurs flancs à vif
de multiples flammes écloses
élevées en salve de lumières
appelant le soleil
perception sphérique de ce qui est
de ce qui a été et sera
un pas juste un pas
et puis le tourbillon
savamment orchestré par ces preneurs d'otages
aptes à déformer le son des olifants
alors que si peu sont les adorateurs
d'un soleil terminal .

Union des paradoxes
hors cités ceintes de puissantes murailles
l'homme et la femme en leur rencontre
entreprennent avec sérénité
de leurs mains jointes
le départ de ce qui menace et croît
l'appel de la lueur ultime
le cutané à disposition de l'aube blanche
aux diffractions du prisme de l'entendement
il n'est de pouvoir que celui de la dissolution des arpèges
au saint des saints de l'esprit
hors enclavement de toute parole
vers la parole muette .


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