Prière florentine

La grotte aux rondins   
Décalcomanie d'une errance conduite.      
 
Émerger de l'évanouissement   
Que ça me prenne à la gorge   
Ce vide de 40 à 82 années   
Hors usage de Marie et du Christ   
De la mère à l'enfant mort.      
 
Le marbre de Carrare sans fissure cachée   
Pour chasseur expérimenté   
Ex-chasseur de ce qui se dit   
À saisir l'ombre   
Sans attendre la proie.      
 
La clavicule   
Là dans les décombres   
À remuer les gravats de l'Apocalypse   
Pour retrouver Femme-Christ   
Affliction éternelle   
À la porte du mystère.      
 
J'eus ouï-dire   
Que l'ourse Bianca   
Grognait haut et léchait la joue   
Puis ventre au soleil   
Se rouler dans la poussière.      
 
Tout est détruit à Pietra Alba   
Grave est la peine des survivants   
Le monstre a tailladé les champs   
Il a jeté bas les oliviers   
Aux quatre vents disposé des entrailles nues   
Jusqu'à passer la main sur la lèvre des morts   
Et l'éponge sur le front des vivants.      
 
Petit homme aux mains calleuses   
À regarder vers le haut   
La pierre qui s'offre   
La pierre tombale qui s'ouvre   
La route battue par la bourrasque.      
 
Par dessous le village qui n'est plus    
Il y a le village du dessous   
Avec ses souterrains   
Où le son de la flûte berce les enfants   
Engrangement des souvenirs   
Palme recouvrant la plaine   
D'une main légère   
Que les mots relèvent   
Maigres mots de l'entendement   
Mots de traîne à se mirer dans les nuages   
Par dessus les sources rares   
Parcourues par les araignées d'eau de la croyance.      
 
Il est mille manières   
De traverser l'Arno sur le Ponte Vecchio   
En regardant l'eau circonvoler sous les arches   
Ou le long de la galerie marchande   
Se gorger des brimborions de la consommation    
Ou vaciller après la sortie des estaminets   
Pour rendre parole et vomis   
À l'implacable éblouissement d'un soleil vainqueur.      
 
Posé là   
Le marbre blanc recouvert de sueur et de sang   
Il est passage secret   
De la base au sommet   
Pour accueillir ce qui vient d'en haut   
Ce qui vient de moi   
Devisant de l'alpha et de l'oméga   
Aux porches des bouges   
À la merci du couteau   
Planté droit dans le ventre de l'homme au fusain   
Le mariole à la plainte profonde   
Prêt à se jeter dans les bras du dernier plantigrade.      
 
0 - 40 - Tout   
40 - 82 - Rien   
Le plus long chemin se décline par le tout ou rien   
Hors les vocalises du ménestrel   
Le corps à contrario de son ombre   
Les courses à travers champs   
Pour mise à l'écart   
De ce que le sculpteur doit au commanditaire   
S'épanouir sans se nuire   
Ferrures éclatées du coffre aux secrets   
Faire Œuvre   
Faire Pietà   
De ce qui pierre à pierre   
Signifie nos mains jointes   
Dans les allées du cimetière   
En fin de cérémonie   
À mi-mots   
Sans voile   
La viole gémissante   
Faisant sourdre quelques sons caverneux   
Tel le grain jeté à la volée   
Vers les moissons à venir.      
 
1403
 

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