Les fleurs embrassent

Les fleurs embrassent
Du cœur
La flamme
Élargie
Par une odeur de miel.

Âme tambourinaire
Sur le roc de granit
À la lyre grattée
Le pas claquemure
Comme sabots de Noël.

La rivière coule
Et déploie de ses cailloux ronds
La robe de mariée
Vêture de mousse
Des folles nymphes.

Sourire
De tâches de rousseur
Cerises fraîches
Craquantes sous la dent
Pour hirondelles déployées.

Doux regard
De pâquerettes piquetées
La frange blonde
S’est parée de lumière
Dans l’ombre de la fontaine.

À même le feuillage écarté
D’une main diaphane
Fruit saisi
Les lèvres purpurines
Ont murmuré le chant.

Gargouillis d’une source
Aux pieds des bouleaux doux
Une feuille posée sur le ventre nu
S’est offerte
Au caillou blanc de la présence.

Dans la maison d’argile
Point d’ustensiles
Juste la terre battue
Avec près de l’âtre
Un coq de passage.

Traces légères
Des sabots
Ployant la soie des herbes
D'une foulée
De biche assoiffée.

Rose enamourée
Contant sous la feuillée
La venue
De l’amie des clairières
Parée de l’étole de Tréguier.

La nuit parfois
Jouer de la flûte
Provoque larmes et rires
Comme pour dresser sur l’autel
Le préparat du mystère.

Fusse du doigt
Ou de la langue
Une silhouette entrevue
Offre vigueur et joie
Au fusain des astreintes.


1638

Tlohela Karabo

Aterese ea hau ea lengolo-tsoibila e ke ke ea phatlalatsoa. Libaka tse hlokahalang li tšoailoe *

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