Archivo de la categoría: Año 2022

Flores de primavera

A ne pas cesser d'encenser   
Ces fleurs de printemps   
Blanches épures de la soudaineté   
Vites courbées et flétries   
Par la pluie fine d'avril.      
 
Elles causent ces fleurs   
Et content par le menu   
L'élévation du jour   
Passé sous la trémie de la nuit   
Cette infante prête au mariage.      
 
Ils me disaient les korrigans   
Que les forces de gravité sont puissantes   
Quant le matin mène grand tapage   
Et que poules caquettent   
En cette année de l'âme couronnée.          
 
Parons de belles paroles   
Les senteurs et bruits de l'aube   
Dans le fouillis du chemin   
A écarter l'herbe mouillée   
Vers la fontaine de l'esprit.      
 
Petits cris de souris   
Sous la soupente   
Amène gros grizzly   
A passer le museau   
Entre les planches du corral.      
 
Pas de panique   
Soyons l'homme vigilant   
Ce dieu déchu qui se souvient des cieux   
Corde tendue au dessus du précipice   
Aux fins de s'arracher à la matière.      
 
Et puis si rien ne presse   
Badigeonnons au blanc de chaux   
Les pommiers du verger   
Gage d'un éblouissement permanent   
Quand cessera l'adoration des blessures.      
 
Un signe une grâce   
Il est temps de se lever   
De bâtir l'homme intérieur   
Pour changeant d'environnement    
Mettre la pensée en boutons.      
 
 
1024

viaje juvenil

En el estrecho silencio
hay viajes
Este arte de sufrir en el presente
Con un ardor interior y juvenil
La cohorte que pasa.      
 
Y luego viene el juego.   
Celui du regard oblique   
Frémissant d'horreur   
Devant la haine   
Ne parvenant pas à dompter l'événementiel.      
 
Entonces el niño se arrodilla
El hermoso niño de la luz.
Frente al liquen de piedra
Para mendigar espada y tirachinas
Brinquebalantes a los lados del acarreo.      
 
todo es uno
somos la multitud
Y la grieta no puede sino
Para guardar en su alcoba
La danza de los cuerpos desnudos.      
 
 
1023 

cuatro ases

Au carré d'as   
De ce que furent    
Aux Bergères   
Tante Marie et oncle Jean   
Les tenanciers de l'amour   
Cette femme affable   
Cet homme à l'accent slave   
A l'accueil vertical   
Dès que le temps des Lilas arrivait   
Il y avait fête   
Fête de la belote   
Fête des paris hippiques   
Fête d'un repas bien gras   
Avec grande salade de fraises   
Et éclats de voix.      
 
Le chien Black orchestrait tout ça   
Et le cerisier réservait la surprise   
De la blonde et carnée Vierge des banlieues   
Qui dans un rayon de soleil   
Faisant claquer sa langue   
Devant la tentation du fruit frais.      
 
A l'appel de cette voie   
Le Bouffon ne pouvait aller bien loin   
Il se retournait   
Et sa progression   
Etait celle de l'âme éternelle   
Sur le sentier des lumières   
Tracé en attraction extrême   
Vers l'engagement   
A être grave   
Devant la soumission aux forces du travail.      
 
Le corps et l'âme se rejoignaient   
Engageaient la bagarre en perdition   
Assouvissant leurs envies matérielles   
Si lestes   
Et s'enfonçant plus avant   
Avec le train fantôme  
De la fête à Neuneu 
Dans le tunnel aux squelettes
Répondre à l'appel du Très Haut   
Répondre avec détachement   
En suivant à la lettre
Le programme des festivités   
Repas gras   
Et fraises au dessert.      
 
 
1022

Au passage de la rose

Du dedans au dehors   
S'épousent compagnes et compagnons   
Préparant la rose   
Au vertige de son ascension.      
 
Science infime   
Des chemins se croisant   
Il est maintes épreuves    
Convergeant vers la tunique de peau.      
 
Encombrant le passage   
D'éléments immobiles   
Ils ont converti la terre en eau   
Et le feu en air.      
 
Rose légère et transparente   
Aux profondes excavations   
Tu as recouvert l'étau des convenances   
D'un chant de renaissance.      
 
En surface   
Figure de soie   
En agilité feinte par ton lent dépliement     
Tu es vraie et la vraie vie recommence.      
 
Sommes les jardiniers de la rose   
D'une troupe fantôme bruyante et agitée   
Les bulles et les bulles attenantes   
A crever les écrouelles du visage.      
 
Se détachent les pétales   
En mutilation programmée   
Pour pantin magnifique de la fête des écoles   
Faire ses premiers essais sur scène et dans les cœurs.      
 
Plus de paralysie   
Les cimes et les gouffres encadrant le désir   
Seront regards d'ambre   
Ouverts à la Lumière.      
 
Bande ton arc   
Épanoui par la tension du muscle   
Retourne toi   
Petite chouette des granges   
A contempler le défait du soir   
En captation terminale   
Articulations assouplies   
Pour liberté de mouvement retrouvée   
Être le reflet inaugural   
Du couple authentique   
Marchant vers ses noces   
Aux cieux capricieux   
Du cercle des amours.      
 
1021

La manigance

Tu écris droit   
Avant que le penché vienne   
Te faire nique   
Alors que tu piges vite   
À te remettre à l'endroit   
Avec derrière toi   
Le souvenir du pas tout à fait   
Laissant aux nymphes boréales   
Le "pas neuf pas pris" des nuits d'insomnie.      
 
Aussi grise mine du sans soucis   
Sur la berge du départ   
Tu t'es départi de la bouleversante apparition   
De tibias, fémurs et cranes   
Attenante aux outrages du temps   
En commisération   
Des vagabonds de l'aube   
Enclins à quitter le port d'attache   
Pieds et poings liés par la Manigance.      
 
Tu écris vraiment droit    
Et ça se voit   
Entre l'eau et le sable    
Les radiés de la cause   
Parlant à demi-mots   
De l'ailleurs et d'aujourd'hui   
Quand passent   
Soulevant la poussière de l'été   
Le trèfle et le sainfoin d'une grange à remplir.      
 
1020

Mujer a un nivel superior

Femme d'un cran dessus   
La riposte fût au carénage   
Le jeté du manteau   
Qu'affligea l'instinct   
A cru à dia   
A croire chimères tombées en acrotères   
Plus belles que gargouilles en mystère   
Gouleyant d'algues humides   
A la portée d'oiseaux de mer  
Exposant au risque du temps   
Brumes et korrigans   
Dansant soucis et passions   
Sous le voile d'une aile   
De peur et de mort   
Altérée    
De sanglante manière   
Cette mise    
A l'horizontale   
Du soir venu   
Goutte de sang déposée comme bijou doux   
Sur la joue   
De cette femme   
Couleur amère   
Cette femme d'un cran dessus   
Le père disparu   
Aux écluses du ciel.      
 
1019

Lágrimas de la sombra

pesqué el pasado
Debajo del árbol de Navidad
En el pantano de los niños heridos.      
 
aplauso final
En el orden del deseo
La felicidad llega a la hora señalada..      
 
hablo y actúo de puntillas
Tal flamenco rosa esperando encarnación
En la textura de una tarde de verano.      
 
Cuanto cuesta
Para equiparse con botas calientes
Para casarse con el frío y la humedad.      
 
plomada
Instancias de vida
No hay ganador sino el que huye.      
 
después de todo después de nada
La mancha de sangre en tu collar
Borraré preocupaciones en el campo.      
 
S'échappent   
Au goutte à goutte d'une perfusion   
L'écrit et le parlé.      
 
En clamant la Liberté   
Les amants de Saint Jean   
Ont consumé toute réalité.      
 
no hay respiradero
que la amabilidad
En el vendaval temprano.      
 
Y mientras el mar retroceda
la concha brillante
Hechizar las lágrimas de la sombra.      
 
 
1018

Dilo con flores

Escribir para no entender nada
vivir para tomar
Y escucharnos reír
A la flor de almendro.      
 
El sentido-existencia va en contra de nuestras acciones.
Nosotros los lisiados del dulce amor
Los encantadores de las profundidades de las cuevas
A aullar con los lobos.       
 
Respirar es mejor que quedarse quieto
brazos colgando
Para recibir una bala en la frente
Saliendo de la bodega.      
 
Llegar a fin de mes
Sin fumar sus palabras
reservar tarde
Palabra del evangelio barata.      
 
Pasa por la ventana
Lenguaje y desparasitación
Ocasión de paso
Charivaris y juegos de palabras.      
 
Caler en la silla de los ancestros
Di las palabras de la noche
Parecer viejo sin ser joven
Vale la pena tirar basura en la cara.      
 
Para saltar sobre los resortes del sofá
El techo está cada vez más cerca
Sin vergüenza y sin máscara
durante una pandemia.      
 
tiré lo mejor
se hizo amiga de ella   
Frisottis et tutti quanti
un arma en la mano.      
 
Es solo al final del recreo.
Que la creación cruce el vado de la tradición
En la emoción de la posible necesidad
Haber sido una válvula ritual.      
 
Y si abro mi corazón
es la razón dirigida
Ser el niño del momento
En el coraje del compromiso.     
 
 
1017

Asesinato en Mariupol

El desfile bajaba de la colina.
Fife a la cabeza
Luego tambores y trompetas
Para acabar con las cornetas y el helicón.      
 
El viento negro del invierno
Sopló torciendo el tobillo
Sobre los terrones de hierba   
Dispuesto allí durante siglos.      
 
A lo lejos el cañón incesante
Hizo vibrar los fresnos
Cacareando desde sus ramas
Esos palillos delante del plato de arroz..      
 
Formas alineadas
Al pie de los edificios
En paquetes de cinco
tamaño de los pozos.      
 
Sin artículos inútiles
En la playa
Sólo el cuerpo emasculado
del poeta vibrante.      
 
No pude decirle que la amaba
La mujer de las orillas del Sena
De la mano de Les Tournelles
Cerca de la jaula de tortura.      
 
El siglo cumplió dos años.
exactamente sesenta y dos
Y estábamos bailando en el Slow Club
Hasta bien entrada la noche.      
 
Los misiles silbaron fuera de los sótanos
Y la brazada de fuego mordió el cielo
De una ampolla roja y amarilla
Sin que aparezca el azul del alma.      
 
Esta noche acariciaré a Big Cat.
Hasta el agotamiento
Justo en la arena negra de la playa.
Rayado por las olas del mar.      
 
todo esta reunido
Para aquellos que sufren el ultraje
permanecer impasible
A la luz de las antorchas del Carnaval.      
 
había creído que la libertad
Saldría a la entrada del teatro   
Bueno, me tomó tomar vuelo.
Hacia la luna llena del ciclo de las contemplaciones.   
 
El polvo de la fragmentación cayó mortal
Por reventar los tímpanos de las abuelas
Mientras los niños buscaban protección
entre las piernas de las mujeres.      
 
Deja de pensar que la tierra es redonda
Ni que el sol vuelva
En las ruinas humeantes
Solo el paso de los perros callejeros.      
 
Todo lo que haría falta es un toque con el dedo índice.
Para que la cabeza estalle
Contra la pared de ladrillos
Del odiado monasterio.     
 
Las ilusiones discutirían
La verdad sería presa del horror
Habría sangre en los escalones.
Bajando al Potemkin.      
 
y luego nada
sí ! Un poco de luz entre los dedos
Con una mano augurando la conflagración
De un sueño para mañanas que cantan.      
 
el cielo estaba sonriendo
Sin dientes, y me escapé
Sin familia
en toda tristeza, de la escuela de la rue Rouelle.      
 
estaba pedro, Nad
Y luego abrazo y julie
Y tomé mi sombrero
Para sorprenderme al amanecer.      
 
Uno empujaría el tema al mundo interior.
Introversión   
El otro al mundo exterior
Extroversión.      
 
Y sería bueno así.       
 
 
1016

Pequeña nube

Petit nuage   
Qui danse    
Dans un bleu virginal.      
 
La mer   
Replète   
Refait santé.      
 
Fresque   
De la côte au loin   
Plage improbable.      
 
Effacer   
De l'esprit la trace   
Du doigt réticulé.      
 
Dans le clair   
Du ciel un orphéon   
Brinquebale.      
 
Mis en marge   
La tenture s'affaisse   
Le poète interroge la méprise.      
 
Et me plais   
De tendre joue   
Aux pastoureaux.      
 
A regarder de près   
Les maisons blanches   
Fossiles cachés.      
 
Donner   
Sueur et sang   
Au concombre des mers.      
 
Quand finira   
La nuit de l'âme   
De compter les heures ?      
 
D'enceinte point   
L'animal frissonne   
Un quart de pouce plus à gauche.      
 
Vaine agitation   
Les vaguelettes mes sœurs   
Accèdent au surplace.      
 
Pour arrimer   
Trace bleue   
Sur le bleu incendié.      
 
Vous remercier    
Mes mots d'être là   
Jusque dans la musette.      
 
Enfouir   
Les fleurs séchées   
Dans la vasque des oblitérations.   
 
1015