Archivo de la categoría: Año 2021

Dis-moi mon nom

 

 Si tu niches en Merveille   
 accoudes toi à la fenêtre.      
  
 Si tu vaques en Claudicante Pensée   
 passes ta main
 sur un coussin de mousse 
 et me viens   
 déposer dans la courbe de l'oubli   
 la croix et les fleurs de ton deuil immémorial   
 ultime chance de coller à l'essentiel   
 l'outrecuidance d'avoir été   
 et la prégnance des sons du tambour.      
  
 Emerges de tes fosses profondes   
 Écartes de tes doigts gourds   
 l'Œil des hautes friches   
 posé sur la table des obligations   
 l'Œil écarquillé des déviances multiples   
 à la peine dans cette remontée de la mine   
 et si 
 sur ta voie 
 tu me vois   
 dis-moi mon nom   
 que je me souvienne.      
  
  
 781
    
 
 
   

Fenêtre sur cour

 

La pluie gifle les vitres
d'un ciel bleu gris
par dessus dessous les lueurs du soir.

Au précis fenestrier
il y a de la pommade
à mettre dans les plis.

Sourcils énigmatiques
clic clac tone
d'une veste si lourde à porter.

Au fil à plomb
d'une giclure de café contre la paroi
la coulure défenestre le blanc céramique.

Épreuve douloureuse
cachetons à merci
et point de boniment.

Il eut fallu
que meurent la mère et ses oisillons
pour que la terre soit considérée.

Bras levés vers le levant
vont les nuages du printemps
une pincée d'hirondelle à l'avenant.

Peintre en calvitie
marc de calvados
les os cliquettent je demeure.

Douce et persistante
la mémoire qui nous habite nous rend heureux
nous les hommes du pardon.

Qu'à cela ne tienne
ils figurèrent au plus bas
les accrocs de la journée d'hier.

Énorme et calé au plafond
le coléoptère figurait l'étoile du berger
pour l'échelle de toute chose.

Pris à la gorge
Dame Jeanne remonta de la cave
pour que le sang gicle.

Estompe lasse
sans que la fleur paraisse
j'ai lapé le lait du chat.

Saucisse et saucisson
fille et garçon ensembles
se mordillèrent le téton.

Épargnez nos traditions
et donnez de la cognée
contre le bel été.

A ne plus entendre le bruit des saisons
ils fuirent le monde visible
le doigt vers l'avenir.

Les griffures devinrent stigmates
que la chaleur apprivoisait
sin el problema.

Évoquons sans trop scripturer
couronne à la plume d'oie
d'un pleur d'or.

Sans se fier à la solitude
l'expérience ne peut être partagée
que par temps de merde.

Fichez le camp !
Allez ! Ouste !
A grappiller la raison rend le vin doux.

Prenez ! Vivez !
de Louveciennes à l'île de Ré
juste le pont de l'esprit.

Priver de sel le mufle des béliers
amène bêlements
tard le soir à la veillée.


780

Les petites mains de la nuit

 

Les petites mains de la nuit
ont perçu les esprits
enroulés autour du bâton de guérison
dans le patio des méditants.

Les jardiniers au visage de lune
ont ratissé le sable des marais
de poudre d'or dispersé
sous les arbres du silence.

Dans le mur d'enceinte
par l'ouverture des communicants
montait le parfum des femmes
assemblées à la porte de l'époux.

Auréolée par un flot de lumière
la chevelure de jais livrée aux vents du large
se mêlant aux chants des pêcheurs de coraux
Elle jaillit du lagon.

Passée la Croix des Morts
aux animaux marins consacrée
l'Appel des conques
faisait se mouvoir l'ombre du renard.

Levant le trait lapé des songes
autour du Regard
nous fûmes par ces temps de grâce
initiés au calendrier blanc.

Ivresse tendre que celle du matin
à tenir la clé de la légèreté
dont seul notre être est en droit
de posséder le lien.

Les loups appliqués à claquer de la langue
initièrent la levée des cornemuses
plaintes légères de brume en partance
vers les tremblements d'une énergie ultime.

A mesure de l'entrée en résonance des tambours
la Femme d'Esprit recousit nos jambes à la terre
cadeau d'une chouette se posant un long moment
sur la clide du jardin.


779





machos sobre

 
 
 Fine altérité et visage frais  
 au creux des vagues basques   
 il a levé au ciel des lampées de miel   
 à cheval sur le limbique essor   
 d'une pensée mitoyenne au regard païen   
 telles pommes d'or tombées en hiver  
 sous le dais des complicités.   
 en grâce des mots de perfection.      
  
 Il s'est souvenu   
 nu et savoureux rituel   
 l'étonnant personnage aux planches noueuses     
 après la montée du col   
 parmi les larmes d'une pelouse d'altitude   
 alors que clarines nos sœurs   
 jouaient de la sonnaille   
 par les vallons embrumés   
 d'un philtre d'amour ressenti.      
  
 Pulvérulente époque   
 de fer et d'os mêlés   
 à la fuite incessante sous l'ombre tectonique   
 des fruits écrasés de la montagne noire   
 d'un anthropocène aux propos de gueuloir   
 que les bâtards à la régalade   
 alignaient contre le mur des fédérés   
 quant le gel se défaisait   
 du nectar des connaissances.      
  
  
 778
    

    

  
 

tercera fiebre

 
 
 ci bajo hormigas
 en la ladera
 medio fuera del agua.
  
 Deja que venga el viento
 en su misma dulzura
 en el pasillo se calmaNuevo Testamento
 las chants de Maldoror.
  
 firmamento de primavera
 cañas de tiempo 
 flujo de fumarolas
 hacia el momento presente.
  
 Engancharse en el encaje
 de Simorgh partiendo
 hincha el vientre de las estaciones.
  
 A través de un escape de la sombra y la luz
 en luna incandescente
 la tierra dejo su quintaesencia
 de oros y tiernas cortinas.
  
 extraña bacanal
 que esta concha
 a flote con una lluvia de rosas.
  
 sonrisa juvenil
 de la oferta hecha
 teníamos que ir
 prado de tournemire 
 para danzas sagradas sin brisa
 sacar la fuente
 cubierto de menta aromática.
  
 tercera fiebre
 de un hipo de reunión
 untar las mejillas
 de un agua de juventud
 con hierbas fraîche.
  
  
 777  
 
 
  
 
  
  

Cuerda de Pascua

 
 
 Cuerda de Pascua   
 aferrándose a sillas de montar traviesas  
 con un mordisco liberal.      
  
 He sobrevivido   
 entre crudo y cocido   
 como el ala de pollo en el paraíso.   
   
 No importa la sal en la comisura de los labios.
 yo no diría tanto
 si el raton paso.

 En tan extraña compañía   
 rellenos de salchichas secas   
 Yo estaba celebrando el cumpleaños y su cutis.      
  
 Por peldaños subidos a la velocidad del rayo   
 retozar en la nada   
 sin la vulnerabilidad de la gracia.      
  
 Nombrar es hermana divina   
 bufanda tricolor en el frente   
 cuando pasan los alborotadores de la chaqueta.      
  
 Pulga en la oreja   
 es una mierda triste   
 en el dorso de la mano.      
  
 colgando suave   
 cosas de la mente   
 esas esposas a la intemperie.      
  
 En la carrera por el bien   
 los golpes en el calvario de la nada   
 calma el ardor deletéreo.      
  
 Vestido con galas seductoras   
 mi doble estaba tratando de salir 
 durante el toque de queda.      
  
 desde el punto de distanciamiento   
 la lata de cerveza en la mano   
 se golpeaban la cabeza en la libido.      
  
 Ataque masivo de las fuerzas del orden   
 despliegue de escuadrón   
 encendió el fuego de las náuseas y los mareos.      
  
 En polvo   
 la pluma de oro de las irreverencias   
 encendió el fósforo debajo del cadáver.      
  
 Sopesar el hacer y el deshacer   
 éramos los hijos de la duda   
 que el alba recogía con lujuria.      
  
 Caminar   
 Dios reconocerá a los suyos.   
 bajo los muros de jerusalén.      
  
 Por el filo de la espada   
 se convirtieron en insectos ensartados   
 en la boca de nuestros buenos gigantes.      
  
 La piedra angular caerá   
 para luz difusa que raya el aire    
 ofrecer el Santo Crisma al Wyvern.      
  
 el unicornio correrá   
 y su poderosa cola   
 emplumará a la gente del campo.      
  
 Gritos de todas partes al mismo tiempo   
 la voz vociferante con el eco redundante   
 mutila la ilusión del momento.      
  
 Al casarse con mujeres y hombres   
 bajo sus gorros de dormir   
 serán los pavos de la farsa.      
  
 Los creadores mueren y caen al pavimento   
 en extraña familiaridad   
 leyendo las buenas paginas.      
  
 Poesía en pequeños pliegues   
 dispara unas palabras de amor   
  más allá de misterios e intrigas.      
  
  
  
 774 

La sangre del retorno

 

 Rassurez-vous   
 gens de la nuit   
 quand l'étincelle jaillit   
 et que le noir agrandit l'espace.      
  
 Vous fûtes et serez   
 les cogneurs de l'absolu   
 à égrainer les salves du savoir   
 sous le brouillard des croyances.      
  
 Des mains partout   
 pour écarter les voilages de l'ouvrage   
 cet enrégimentement des cornes de Belzébuth   
 en sa cour d'hommes et de femmes affables.      
  
 Mirifique saison   
 où se levèrent les hordes des gueux   
 empanachés de buissons ardents   
 aux faîtes des maisons de caractère.      
  
 Glissant d'extase en extase   
 sur la pente savoureuse des propos   
 nous arrivâmes aux ressorts de l'amour  
 par respirer la fraîcheur du petit jour.      
  
 Vivre pour une passion néfaste   
 engendre tourments et fuites d'énergie   
 par les familières protections ébranlées   
 pour galvauder le déploiement de l'Esprit.      
  
 Jamais je la réveillais   
 pas même par la souffrance d'une séparation   
 indispensable à la transformation   
 racines, feuilles et fruits en ascension lente.      
  
 Cessez de composer ce qui reste de vie   
 avec les parties de vous-même   
 évaluées par l'évitement des peurs   
 toutes destinées à alourdir le sarcophage.      
  
 Soyez francs et massifs   
 al abrir el maletero   
 et que la lumière émise par la pierre précieuse   
 soit la musique des sphères.      
  
 Posément avec considération   
 vider son sac biblique   
 au commencement de la route   
 hors de l'orbite guerrière de l'actualité.   
   
 Massez-vous aux frontières
 le mur pourrait tomber
 engendrant un sursaut des forces antagonistes
 sous l'aile ascensionnée de notre verticalité.

 Soyez sérieux à contempler les visages   
 les caresses bondissantes sursoieront   
 à la mésalliance accaparée par la gravitation   
 afin d'échouer sur les plages de la Raison.      
  
 Fossiles exhumés des fosses   
 vices et vertus   
 retenues par les noces mystiques   
 ne seront qu'ultime épreuve à la transmutation.      
  
 Les pas feuilletant le cri des justes   
 la parole permet l'inversion du courant de l'onde   
 fleuve miroir des ombres   
 fendu par l'oiseau au bec d'airain.      
  
 Les bitumes, escaliers et pavés de l'oubli   
 ont envahi Paris   
 pour grosses poignes des marins    
 diriger le vaisseau vers la sphère à conquérir.      
  
 La fête promise est création   
 des chevaux de l'instinct   
 pour au galop de l'estampe   
 soigner le paysage d'un sfumato d'errance.      
  
 Attendre pour se frotter les yeux   
 devant la boule brune de sa tête   
 attendre que la place se fasse   
 permettant l'envol terminal.      
  
 Et tout se tu   
 même le souffle de la Liberté   
 pour signalant le sens du chemin   
 être le sang du Retour.      
  
  
 773 

Les rayons alliés de mon ombre

 

 Les rayons alliés de mon ombre   
 en leur jardin d'estive   
 semé de fleurs aux teintes de paupières fanées   
 forent mon âme   
 telles lances cliquetantes   
 oubliées sur le rivage   
 un soir de carnage.      
  
 De confuses voix arquent plein cintre   
 le clignement de la lanterne   
 à bout de bras tenue par la lavandière   
 du centre de la hutte en pierres sèches   
 qu'ouvrent le temps d'une respiration   
 les commensaux de l'amnésie   
 ces reîtres à la tenue vestimentaire incertaine.      
  
 Me couchant sous la pluie   
 je priai que la rencontre eut lieu  
 unique et dernière   
 le vent opérant le rassemblement des énergies   
 oublis et rêves contenus   
 dans quelques paroles insignifiantes    
 inscrites sur la paroi des mondanités.      
  
 Rire au grand Regard   
 efface la pommelle de la porte   
 aux laques disparates de l'enfant de grâce   
 disposé à l'effort  
 au fond d'une horloge parlante   
 que la conque marine de nos espoirs   
 engagea vers la nouvelle paternité.      
  
 De l'Esprit à l'Océan   
 le trait de lumière est tenace   
 pareil à l'aurore boréale   
 qui nous fît nous lever de bon matin   
 course essentielle vers le pont des traditions   
 pour d'une langueur monotone   
 laisser filer l'onde à même les algues caressantes.      
  
 Mille fêlures au plafond   
 organisent la carte du désir   
 du cloître aux manigances des instincts   
 se sont penchés sur le berceau des amours
 le froissement des mots doux   
 qu'un souffle mutin fît s'envoler   
 telles emplettes du destin.      
  
 Pliures symphoniques   
 siphonnées par les grappes de la vigne   
 son visage était d'ambre souverain   
 dont la bouche vermeille agrémentée de fougères   
 faisait ondoyer un reste de braise   
 dans le poêle à bois de nos enfantillages   
 écorce craquante sur son épaule blanche.      
  
 Femmes conquêtes femmes expertes   
 aux chevelures prismatiques   
 que la cale de bois enfoncée à regret   
 signe la continuité feinte de l'existence   
 vous serez tour à tour   
 le pourtour et le tambour   
 de notre fête ardente de danse et de sang mêlée.      
  
 Que la vie est belle   
 sur ce tapis d'aiguilles   
 en retour d'une promenade douce
 quand la peinture rejoint le fusain   
 dicton de charme et d'espoir conjoints   
 faux passeport de la souche morte   
 commencement d'un cycle de vies nouvelles.      
  
  
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