Alle indlæg af Gael GERARD

le chantre des allers et venus

   S'étonne d'apparaître en demi-lune   
Le chantre des allers et venus
L'étrange personnage de noir vêtu
A l'origine des questions :

Peut-on prendre ce qu'on nous donne ?
Faut-il magnifier ce qui est naturellement bon ?
N'y aurait-il pas au fond du fond le germe originel ?
Le sommeil n'est pas un voile sur la conscience
Il est le chevalier errant
La manifestation des offenses faites à la Vérité.
Aussi
Se lever de bon matin
Prendre appui sur la rambarde de la fenêtre
Ouvrir les yeux sur ce qui est
Accomplir le jour qui vient
Se refermer le soir venu
Respirer les sables de la tentation
A mesure de leur enfouissement
Dans l'océan des allers et venus.

Embarcation poussée par le vent
vers les terres de la reconstruction
Fra hånd til hånd
Étreignant l'odeur des herbes arrachées
Glisser en long de pente
Visage en demi-lune
D'origine en origine.


402
( détail peinture de Frédérique Lemarchand )

gennemsigtig lille hånd

   Gennemsigtig lille hånd   
 anbragt på overdelens guipure   
 omsluttet i skygge   
 ankel sår   
 hvirvel af minder   
 i balance   
 ekko uden afkast   
 af rastløst håb.    
  
 Ved Flora-pavillonen   
 muslinerne fordamper   
 næsebor åbne for duften af ​​rav   
 menuet skåret med en gavotte   
 burlesk spinoff   
 af en flammende ild i pejsen   
 himmelmekanik   
 bærer sin fane højt.    
  
 Klokkerne flyver   
 omgive landskabet   
 foran ulvene   
 Elizabethanske jordbær blomstrer   
 den gamle springvandsånd   
 komma af en glorie af tårer   
 mændene kastet i brønden   
 grenene gnider deres lemmer i den listige vind.   
   
 Gennemsigtig lille hånd   
 at regnen flager     
 vejens støv ruller bølgen ud   
 modsat romantik   
 af en forslået nat   
 fordømmer barnet, der ser dig   
 der mod volden   
 at skille sig af med sin fingerede mor.     

 
401

disse fuglesang

   Disse fuglesang   
som ledsager os
på vejen
under vores forventninger
er det almindelige opkald
af vores højde.

Regnbuen af ​​denne aspiration
at bringe os sammen
at finde vores oprindelse
dukkede gale geder op igen
på toppen af ​​ofringens klippe.

Selv i januar
den kølige morgen
bøje de trængende
under enkelthedens gaffel.


400

Elsker filtre

   Elsker filtre   
med symfoniske tåger
stige stige stige
forstrandens læber.

let follikel
bære honning lomme
og lechon af ømhed
bøjer i vinden.

Mange suçon
på din skulder
skyen stiger og falder
indhegningsbarriererne.

jeg leder efter dig
gennem våd lyng
Horus' øje på panden
lille svømmehud.

Det med tøjet
placeret på rækværket
øjnene græsser det usynlige
min prædikestolskrumme.

Félibrige
manna nætter
løber langs afsatserne
barn med træsko.

sort sløjfe
ved de brusende vandfald
ned ad bakke
gør dit smil iriserende.

Du er smuk
Jeg ser dig med glemsom lidenskab
busten under silken
af en lyspil.

Træerne er så høje
så lavet af smukke kviste
end at sidde og svaje på min stok
Jeg hilser frugterne af mine tanker velkommen.

Høsten vil finde sted i efteråret
om morgenen frisk fra denne forpligtelse
sød kattepote
lad vinden blæse.


399

Le corps dit

 Le corps dit   
 en dérive de ce qui vient   
 le plaisir et le mystère   
 aux rives   
 de dés jetés en pâture.  
    
 Glorieuse advenue   
 du temps qui passe   
 pour que vivent   
 l'élan des rires clairs   
 et le lait de ton sein.  
    
 Chemin montant   
 vers la gorge rauque   
 le cri souris des milans   
 pose d'un reflet d'ambre   
 la fleur éternelle.   
   
 Men mig   
 aux draps froissés   
 mes doigts ne peuvent   
 qu'échancrer les portes du palais   
 où renaître en creux et en bosses.    
  
 Palinodie des offres   
 la marchande des quatre saisons   
 ne passera plus   
 au gai ruissellement   
 des roues ferrées sur le pavé.  
    
 Dénoue les rubans de la fête   
 Requinque d'une pichenette   
 les lanternes chinoises   
 le bandonéon recèle   
 plus d'un sel.    
  
 Laisse-toi lécher le bout du nez   
 par les chimères du château   
 monte la nuit près des tours de garde   
 blanche et jaillissante   
 la lune s'offrira à toi.   

   
398

la maison de plain-pied

   Se signalent les boutures   
aux feuilles sèches de l'automne
en joyeuse compagnie
d'êtres debout visages ouverts.

La maison est de plain-pied
il suffit de se baisser
pour marier et la vie et la mort
cœur profond des échelles du temps.

Aux alentours
le ciel et l'horizon
vagues de verdure
déroulant l'espace.

La loi sacrée modèle la roche
se creuse la cupule
claire fontaine offerte à l'initié
des yeux pour voir l'autre.

Affirmer l'échange du départ
des cernes à hauteur des joues
cette présence diffractée
hors notre substance commune.

en chemin pour demain
sans que le sentier n'altère le son
de nos pas en ascension vers le lieu
où déposer les simples.


397

Pierres à brumes

  Pierres à brumes   
vestiges des corridors hantés
s'élèvent hors sol
la soldatesque errante
de nos âmes dispersées.

Ici le fer fait mal
il tue et balbutie
la loi des immobiles
au cortège fauve
les étoffes se fripent.

Au creux des vallons
les brebis paissent
passe le cavalier noir
en son cliquetant appareil
les yeux rougis de sang.

Massacre carnassier
les loups même s'enfuient
par dessus la rocaille
d'une souple cavalcade
que le vent d'autan file.

Ventres annexés
les bras levés vers le gant d'acier
respirent les chanvres
en navrance lasse
la belle émet un râle doux.

Céruse espionne des désirs
la fresque est déposée
sous le bâti
point de passage secret
juste un grain de peau.


396

le raku fleur de flamme

   Brillant incarnat   
à l'ouverture du coffre
mille fleurs de feu.

S'en vont cueillir
les diablotins de la céramique
au gré des flammèches.

Porte à porte
des objets offerts
l'éclat et la fêlure chantent.

Masque rieur
dans l'ombre de la grange
s'agite le pigeon coutumier.

De passage en passage
på dørtrinnet
dansent les boules lumineuses.

Le raku clame sa destinée
d'être à fleur de flamme
le bel endroit de l'âme.


395

voix de l’autre monde

   Voix de l'autre monde   
si belle reine que la mer
un instant fléchie.

Ved fuldmånen
faut-il se découvrir
en si peu de temps ?

Gå ad din vej
ordres et désordres
par monts et par vaux.

Et fléchissons
le genou en terre
le regard au loin.

Au temps fécond de printemps
d'advenues pointant son nez
le Beau des mémoires.

En présence des dieux
point de tergiversations
le silence construit.

La musique creuse le ciel
glæder og sorger
vers l'eau la plus fraîche.


394

Regards croisés d’écritures froissées

 Femme pressentie  
aux étamines de soie
autrefois regardée
empreinte de beauté
nous nous vîmes
mon amie des vendanges
en remontant le rang
krydsede blikke
d'écritures froissées.

Au saut du lit
par matin de paupières closes
point de romantik
fallait prendre sabots
et craquer l'allumette
pour allumer le feu préparé la veille
avec papier, petit bois et bûches
sans réveiller l'enfant.

A la Noël
il y avait des oranges
des moufles tricotées
et la boîte emplie de gâteaux
posée sur un rayon de soleil,
spekulerer
délivrant le sens du monde
par les clés de la connaissance
par le souffle des recouvrements.


393