Trois fébrilités


Trois fébrilités de l’ombre diamantaire
Ont paru au bow-window
Consacrant par le pareil
Le fin du fin de la navrance.

Le fils paré de grâce juvénile
Grappilla quelques instants de vie
Sans que n’aille au bout du bout
L’œuf des attentes.

Écouter Oser Répondre
Agissent pipeau d’argent
Sur le miel environnant
De tes yeux endormis sous rayon de lune.

Fibres singulières
Accrochées aux patères de l’entrée
Feront papillons de lumière
En hommage aux gambades imaginées.

Pierre d’angle
Je désire plus ample connaissance avec vous
Pour conduire de concert
La chasteté voler sur un air de biniou.

Va à tire d’ailes
Parmi les oies sauvages
L’âne du mariage
Accroché sur le dos de la parentèle.


( Œuvre de Pierre-Sylvain GERARD )


1585

Sang bleu sur le pavé

Sang bleu du remugle 
Le pavé cogne au cœur de l’allée
Un alléluia de pacotille
Venu de l’errance piétonnière.

À contretemps
Les plateaux de la balance pèsent néant
Infraction plus légère que la fable
Quand la foi tue la foi.

Paysage gorgé de bleu de Mytilène
Cerises grasses déversant le kirch des abysses
Il fallut que les lèvres se tendent
Pour piqueter de peste le corbeau de la haine.

Passage gardé par des bêtes féroces
Même la biche traversa le gué
D’une légende l’autre
La passementerie faisant ouvrage de dames.

Mille fleurs aux alentours
Courtisent le ciel en courroux
Pétrissant d’une blondeur fadasse
Le coucou gris et son plain-chant.

Nulle larme baigne la musique des sphères
L’aimable portant fines lanières
Écope de ses bas nylon
L’allongé d’une grêle de serments.


1584