Au silence des lieux ces bras autour de ton corps renouvellent l'élan sans éveiller les peurs. Reviennent les chansons échangées au long des rives du passé murmure de l'eau au vent courbant nos illusions paupières mi-closes le vol du martin-pêcheur trait de sagacité sur la rivière aux âmes bavardes crissant sous le talon de guingois les bras liés par cette alliance sans que parole soit en oubli du temps des sangs échangés passage étroit d'une rive l'autre accompagnant l'étreinte livrée au ciel disposé à nous recevoir toi et moi au sortir d'un orage des cœurs.