Au laser
Coupe franche
Des ombres de la terre
S'engagent
Les branches terminales
Vers l'au-delà
De l'oblongue baiser
Tant que fidèle
À bercer la barque des ans
Vers un ciel qui rassemble
Les damnés
Aux puissantes mâchoires
Glissant pesamment
De leurs montagnes de neige
Quelques souffrances
À faire se lever
Les yeux de la prairie
Vers des lieux
Où l'arôme des pampres et des pins
Là-bas enseveli
Au tournant de la route
Perdu en la tourmente
À inhaler le métal rougi
Étalé tel napperon
Sur la table des offrandes
Où passe frémissant
Le vent par la fenêtre
Gommant au passage
La douce pluie
Fraîcheur allègre jointe
Inoculée
Dans la serrure aux astreintes
Hors de l'estrade coutumière
Le crépuscule doux-amer
D'un décor empanaché
Pour l'homme aux vers luisants.
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