
Il n'est de pierre qui dise l'avenir Que visage avenant sur fond d'orage Puis gorgone levée tôt Pour rejoindre le chef de bord De cette embarcation Où reconnus aptes Au cafouillage des entrées et sorties D'un camp de transit l'autre Aller quérir vêtements chauds et nourriture Sur l'autel de la croix rouge Puis couverts de crasse et vociférants Rendre hommage à ceux qui nous ont fait naître Pères et Mères aux abois Plus prompts à courir les bois Dans l'affolement et le dénuement Que taupes à tracer leur route En mutuelle assistance d'entre les deux mondes. " Reconduisons à la frontière Ces manants et ces sans-terres " Qu'ils disaient Les manieurs de la lame de couteau Aux cris de : " A moi, à moi, c'est mon ventre qu'il me faut " Alors que dans les contrées chaudes Se rassemblaient les détrousseurs Sur les brûlis de la forêt immémoriale Chassant par la force les hommes de ces lieux A coups de fusil et afflux de gaz carbonique Sans que la conscience émerge Sous une pluie de débris venant de l'espace. Top, top, top ! Faisaient les taupes Droites dans leurs bottes Traitant par le mépris La courbe ascendante des covidés de l'esprit Pour se prémunir contre l'hiver venant Et achalander leurs terriers De quelques gâteries des environs En circuit court comme de bien entendu. 927