Nous vous invitons à notre soirée « Lecture – Présentation de Textes Poétiques », Claudine et moi, où seront données des notes de musique sur des mots de poésie, des mots de vie, des mots d’amour, pour prendre source.
Gaël Jean-Claude GERARD
https://regardauvergne.fr
Lecture-Présentation de " Textes Poétiques "
de Gaël Jean Claude Gérard accompagné
de Claudine Genestoux, musicienne
https://www.regardauvergne.fr
à l'ESPACE ECLOSION
Z.I. Cournon – Le Cendre
14 route de Clermont
63670 LE CENDRE
Dimanche 22 OCTOBRE 2023 à 17H30
Participation libre
MES TEXTES POÉTIQUES SONT DES RÉSONANCES DE CE QUE J’AI VÉCU...
Ils gravitent dans la galaxie des mille-feuilles instantanés, des intentions et rencontres, sans se prendre la tête, en musique des mots, dans l’émergence de ce qui est.
La corde résonante faite de sympathie et de confiance qui vibre entre le Corps et l’Environnement exprime la qualité de la relation au monde.
Livres parus :
La fée Carabosse roule en tracteur
Visage, visage, au touché de nos coeurs
Le korrigan du bois venu
Au tabernacle des glycines
Il y a l'inconstance
Par la crainte avancée
De l'homme perdu dans ses pensées
Alors que la place était à prendre.
Position médiane
Aux carences affectives
L'ombre caressait d'une tendresse feinte
L'entrée dans l'atmosphère
De la cage d'ascenseur.
Pratique discrète
Nous fîmes le tour de l'enceinte
Pour quérir les faiblesses de la fortification
À petits pas en retenant son souffle
La mèche de cheveux relevée.
Ouvrir la cage
Me correspondait mieux
Que la palinodie à régurgiter
Flasque et collante
Comme glaise à l'abri du soleil.
Rencontrer le grincement des gongs
N'arrangeait pas nos affaires
D'accueil de la parole
Aux effets feuilles à terre
De l'automne déplié.
Mettre en place la bougie neuve
Eût solutionné la question
D'avoir assimilé la verdeur de l'espoir
Avec l'arrivée de Cybèle
Oblate des plus ferventes parturientes.
Par les anfractuosités du passé
La mémoire fait mystère
De l'impétuosité des origines
En calmant par la pensée
La peur et ses officiants du désir.
Effleurer la joue du nouveau-né
N'apporte de réel
Que l'écueil d'avoir un jour une nuit
Chevaucher la création en simple appareil
Nous les conquistadores de la mort à soi.
Un voile sur tout cela
Ferait œuvre débordante
Pour la nature qui nous enchante
Cristo des occasions manquées
D'avoir à mourir pour que l'autre naisse.
Et de refermer la boîte
Comme exclure d'une rebuffade
L'enfant inquiet
De la tâche immémoriale qui l'attend
D'avoir à ramasser les mirabelles de l'esprit.
Se contenir
En marge du destin
Et devenir
Assemblage de constellations
Dans un infini qui nous fuit.
De composer sa cosmogonie
Au travers des fissures de l'instinct
Fait entrer en résonance
Avec la pulsation de l'univers
Le mieux que soi.
1347.
Le gardien se tenait bien droit
Comme un cep de vigne
À la verticale
Sans feuilles ni raisins
Pour faire le malin.
Par devant soi
Penser ou croire ce n'est pas voir
En arrêtant de saisir
En arrêtant de déduire
En s'efforçant toujours.
Être lié aux questions
N'est pas la liberté
Ce serait plutôt la prison
Alors qu'attendre sans forcer
Est appel à qui de droit.
Ouvrez la porte
Ne gardez pas les clés dans la poche
Il y aurait piège
Car le piège c'est le mental
Et le mental c'est aussi la clé pour ouvrir la porte.
Le visage est cadenassé
Alors que la tête est quartier de lune
Aussi les intentions le préoccupe-t-il
Comme l'amour d'un homme est intense
Comme l'amour d'une femme est profond.
La liberté serait d'accepter son destin
Tel le saut de l'ange
Sans effort d'un nuage l'autre
Au cœur de la matrice
En répétant les expériences.
Ses bras sont de cire
Ou de papier mâché je vous dis
Et ses paroles dérangent
Aussi permettons-nous
D'écourter la station debout.
Arrêtons de demander
Pour que la Beauté traverse la vie
Ne serait-ce qu'une seconde
Afin de s'assoir à la table de l'auberge
Devant un repas chaud.
Songer aux choses invisibles
Rend l'homme curieux de la vie des âmes
Lanterne de papier élevée
Devant la page blanche
À la merci d'un courant d'air. ( Рисунок Жан-Клода Герреро )
1346
J'attends de l'entrelac
Qu'il se lasse
D'être entre les branches du lilas
Entre l'âme et la contemplation de l'âme
Entre le bas et le haut de la rue Gambetta.
J'attends de l'entrelac
Qu'il sente bon le chèvrefeuille
Qu'il soit utile comme un passage à niveau
Qu'il soit le donateur fou d'un rire éternel
Mais jamais un chat vivant et mort à la fois.
J'attends de l'entrelac
Qu'il délègue à la lumière
Le moyen de sustenter le temps qui passe
D'une rasade de matière noire
Dévolue par un Einstein hilare.
J'attends de l'entrelac
La clé sous le paillasson
Afin d'entrer dans la maison
Pour retirer le gris des murs
Et y coller la toile de Jouy.
J'attends de l'entrelac
De longs rubans de couleurs
Pour faire la fête
Et trouver le trésor caché
Près du fournil où ça brûle.
J'attends de l'entrelac
Un peu de miel dans les cheveux
Pour y glisser langue râpeuse
Du cavalier fou
Caracolant sur une valse brune.
J'attends de l'entrelac
Qu'il me fasse signe
Pour naître encore et encore
Les sabots glissant sur la pente fatale
En me tapotant l'épaule par derrière.
J'attends de l'entrelac
Qu'il prenne vie
Au souffle des mots
Papillons aux ailes légères
Permettant de vaticiner. J'attends de l'entrelac
Ses boutons de bottines
Son lorgnon de la Belle Époque
Le col amidonné de l'Entre-deux-guerres
Et la main de ma mère.
J'attends de l'entrelac
Qu'il m'assigne la direction
Aux entours familiers
Pas trop éloigné d'où je viens
Accompagné d'un solide havresac.
J'attends de l'entrelac
De bonnes nouvelles
De notre monde déchiré
À la merci des matamores
Engagés dans la course à la destruction.
J'attends de l'entrelac
Des rivières rafraîchissantes
Un ciel changeant
Un air respirable
Avec des arbres agités par la brise.
J'attends de l'entrelac
Qu'il capte la ténèbre montante
Afin de disposer le fruit du sycomore
Près du mur d'Hadrien
Que nous avons délaissé.
J'attends de l'entrelac
La coquille sacrée
Qui permettra de rêver
Au coucher de soleil du Finistère
Au visage du père.
J'attends de l'entrelac
Un chant d'oiseau
Me permettant de passer la frontière
Dans le silence et la paix
À livre ouvert.
1345
Je suis là et pas là
Dans les nuages
Et dans le ciel sans nuage
À jouer et ne pas jouer
Sans que la vie me guide
Mais avec le vécu de la vie.
J'ai vécu et je n'ai pas vécu
C'est tout comme
J'ai choisi et je n'ai pas choisi
Arrivera le moment du sans choix
Ce sera
La plongée en soi.
Je ne vois pas la réalité
Dans la pure présence
Cachée et souillée par mes propres pensées
Je ne pose plus de questions
Pour laisser place à l'intuition
Sans accélération de la réaction.
J'observe sans analyser
Et par là je comprends
Sans passé et sans futur
Passif et vigilant
Sans s'accrocher au monde
Les frictions ont cessé.
Je recherche les plaisirs
Et les plaisirs m'ont insatisfait
Tandis que l'énergie utile à l'effet juste
Sans préjugé et en amour
M'a fait rejoindre l'enfance
Où les mots, les pensées et les actions sont en harmonie.
Je ne suis pas habile
Je suis étonné
Extase de l'innocence
Action désintéressée
Pour Te voir, simplement Te voir
Aspiré que je suis par la recherche de la vérité.
Il arrive que j'entende un son
Un son qui n'a pas de son
Un son qui provient du mouvement
Alors les fluides du corps créent des sons
Porte ouverte vers soi
Papier de soie recouvrant la pierre de l'entendement.
Je parle et ne parle pas
Où plutôt ça parle en moi
Et je ne cherche pas à savoir pourquoi
Mais à être indifférent
C'est-à-dire à prendre au sérieux
Ce qui se dit.
J'accède aux relations
Et me souviens
D'avoir ramasser des pierres d'achoppement
Pour les transformer en pierres de fondation
Par l'accès à ce qui est
En ne faisant rien.
Quand j'accumule les informations
Je rassemble les autorisations
Pour me jeter à l'eau sans recommandation
Alors je me noie
Puis je renais
En connaissance stimulée.
Et je descends dans le monde
Le miroir propre et stable à portée de main
Pour voir correctement mon visage
À la dure
Installé sur une vire à jouer de la musique
Avec le vide tout autour.
Il n'y a que l'élan
Au lever du soleil les oiseaux commencent à s'agiter
Tout est source
Sans être responsable
Être un pont
Entre ce qui existe et n'existe pas.
1344
L'Ange a dansé
Lune pleine vers le lieu de l'émergence
Le regard intérieur
Bouche ouverte
Langue tirée
Oreilles tendues
En perception des vibrations.
L'Ange a muté
Par sa position entre le Ciel et la Terre
Face aux extrêmes de la fissure initiale
Il a recueilli les clefs essentielles
De la sublime entreprise
D'extraire le joyau de la gangue
Scellant la perfection.
L'Ange s'est alors nourri de la Terre
Celle qui donne et reçoit
Dispensatrice des énergies
Et de la reconstitution des forces
Compagne d'œuvre
Qui jamais ne s'égare
En concentrant la partie féminine de l'âme.
L'Ange a épousé les deux principes
Le mâle et le femelle
Pour se pourvoir dans un autre niveau
En terme de reconduction des expériences
À unir le mobile et le fixe
À pénétrer les ténèbres
Jusqu'à devenir aveugle pour mieux voir.
L'Ange a écouté la voix de la Nature
Il s'est enrichi des lois de l'équilibre
En étroite amitié
Il a entretenu et approfondi la relation
Pour mettre en jeu la sensibilité
Enfouie au cœur de nos profondeurs
Il a vu et entendu.
Inspiration
Murmures
Fluides de la Terre et du Ciel
Langage du serpent
Langage des oiseaux
Le nouveau polyglotte
S'est réveillé un matin, serein.
1342
Plein de stries
Dans le viseur
Pour que la montagne fasse beauté
De ses strates géologiques
Ourlées par l'érosion.
Je ne sais si cela gourmande la conscience
Mais j'expériencie
Des arbres en file indienne
Le long des vires de la paroi
Comme les vagues figées d'une mer ancienne.
Vaincre ses désirs
C'est laisser pourrir le fruit désiré
Puis le manger
Et découvrir par les intestins chavirés
L'expectoration des mauvaises bactéries.
Le doigt levé
La maîtesse suggéra de le baisser
Sage proposition avant compensation
De recevoir les cendres sur la tête
Du saint soufi monté en paradis.
Bleu comme le ciel
Bleue comme la jambe dégorgeant le sang
Bleu comme la queue de billard
Bleu comme le bleu de Prusse
Bleu comme le jeune soldat.
Voir la roche à nu
Et prendre la décision de bivouaquer sur un replat
Où l'âme départie de l'attachement
Atteindra le reflet du nuage
Dans le miroir déformant d'un visage.
1342
D'un genou l'autre
De neige en hermine
Elle a conquis le monde
Entre le tyrannosaure et le plésiosaure
Par captation de l'énergie première.
En vocation de lumière
À la pointe des âmes blessées
Elle a conjoint le roc et la mer
Par petites lampées iodées
D'alimenter le dragon des abysses.
Au sombre empire des bêtes souveraines
À la surface du royaume de tous les dangers
Elle oppose le frais des provenances du ciel
À la dentelle
Du silence des eaux.
Au séjour utile
Près des chênes centenaires
Elle a tourné en rond
Et dansé affamée de l'instinct
Sur le chant des pierres.
Dans ce terroir minéral
Aux végétaux sculptés
Elle est passée outre
Aux forces paralysantes de l'habitude
Pour retrouver le niveau naturel.
Énigme Énimreh
À s'extraire du marécage
Elle a conçu la corniche des eaux douces
Le double composite de ce qui est
En courbant la pierre qui l'enserre.
La forêt est immense
Le gardien en présence du Grand Cerf
Remonte vers les sources
Pour reconstituer l'airain
D'après l'exil.
Dans la chute
Plus de couleurs
Rien que le gris du désordre
Malgré les devises enseignées
De la marche en travers.
Puis il est venu
Le joueur de flûte des occasions passées
Le point d'équilibre entre le haut et le bas
Jaillissant ressort
Après l'abandon des systèmes figés.
Remonter des enfers
Hors la visite nécessaire du Grévin des obstacles
Permet la libération des forces neuves
Avant l'exploration des terres nouvelles
Aux présences invisibles de l'autre ordre.
Voie de l'effort
Dépassement
Chemin donnant accès aux cristaux de la Merveille
Route ouverte à la lumière et à l'espace
D'entre le "является" et le "мы".
Reste à se retourner
À empoigner le chapiteau des colonnes élevées
Pour mains et pieds en préhension extrême
Porter au pinacle
La quête d'éternité.
1341
À ne voir de l'abîme
Que le chantre qui le prolonge
La voix se repaît
De la cohorte des ombres
En tombée de nuit.
Processus de transmutation
Passant de l'écorce au papier
Les trois coups de l'entrée en scène
Accaparent l'instant d’éternité
Du téton pincé.
Aimable et courtois
Autour de la tablée
Avons levé le verre de l'amitié
Comme d'habitude
En sollicitude d'une voie lactée renouvelée.
Vol du vautour
Entre les paupières des nuages
Volupté d'être
Le dard altier
Explorant la corniche étroite.
Chaut de nous détruire
Par le vent accompagnés
Approchons insensés
De la maison des tourments
Au blanc céruse de nos origines.
Frères humains de l'entendement
Déposons le fardeau
Sous la croix des tempêtes
Trait fuligineux
Sur la toile des cieux.
Agir n'est plus élan
Quand reviennent au plus élevé du chemin
Les fumerolles du bien-penser
Se courbant par dessus les épaules accablées
De quelque ascendant courroucé.
Survol immédiat
Des paroles données
En considération du respect dû
Palabrer sans pudeur sans lâcheté
Fait du ronchon l'homme libre.
Et ne plus persifler
De paraître bébête
Occasionnent l'étiquetage
Face au ciel haut et court
Du mot d'esprit.
Pliant devant l'accès au sacré
Il eût paru réel
De nettoyer la prise de conscience
Pour lutter contre les apparences
Fruits de nos accoutumances.
Malin qui pourra
Le matin
Le lit ouvert
Quémander à la porte du grand saut
Un partage réussi.
L'image n'a pas de forme
Juste un ancrage dans le corps
Une floraison de l'esprit
Sous l'aspect d'une lettre graphée serrée
Dans la chair du grand chambardement.
1340
Devant moi
La lune
Et Vénus en sus
Pour le parterre infiniment fleuri
Du jour à venir.
Ce m'est égal que la voix propose
Un reposoir à la luette
En plein vent de l'égarement
Une seconde passe si vite
Pour ce corps à la jambe lourde.
Les lèvres brûlent
Un semblant de sourire en coin
Et je t'écris d'une main ferme
Que la lumière est mienne
En retour de mission.
Il s'était égaré
En proie à la froidure
D'un matin d'automne
Le maquignon de la foire
À la biaude souillée de bouse.
Tu es là
Au paradis des arrachés
De vie ceinte
À petits cris
À courir le Prjevalski.
Une pluie fine
Frappe la vitre
Et ne pouvons nous soustraire
De cette brûlure
Un soir près de l'étang consommée.
Pointe de bleu
Sur son mouchoir de tulle blanche
Mélancolique emprise des nuits
Au matelas de feuilles de bouleaux
Bruissant comme gros sel au sortir de la maie.
À grandes enjambées
Il a franchi le palier
Simple concordance des temps
Le passé se faisant la malle
Pour un présent en pleine face.
Ils ont jeté les pierres
Sur la tête de Jean
Le bien nommé
Corps figé dans la terre retournée
Lui le petit au duvet si doux.
Se lever
L'écorce à bout de bras
Et pleurer
Violence du grand secours
Au creux du cœur accueillie.
Et se faire
Part terrestre de l'élan
Dans l'étreinte de haute lignée
Paille chaude
Reconduite telle membrane de libellule.
Me mets à flotter
Sur les secrets du monde
À consentir quelques miettes aux moineaux
Le pas vif
Entre deux haies de chèvrefeuilles.
1339