Nuit sèche à la corne de cerf Juliette à sa fenêtre Précieuse marchandise Disposée au balcon Ne savait que faire Myriades de lucioles à l’entour Grosse de l’œuvre à venir.
Ne pas l’expédier L’accueillir en amie Le dessous de chaise y pourvoira En écho avec le petit cœur De Roméo Au charivari de l’indécence Enfant perdu et retrouvé.
Elle vivait là Signalant la direction à prendre Nuisette en satin Sans laitance Jumelle solitaire Veillant par le travers Le loup aux trousses disposé.
Douceur reconnue Le doigt hésitait Par la fente perçue D’échancrer le slogan Fausse couche offerte à l’esprit Contre son visage Contre sa barbe.
Instant fatal Casse-croute sorti du sac Une fois la main empoignant l’ourlet Toujours logé et nourri Le numéro tatoué se mis à luire Vers luisant dans sa coquille d’œuf Œuvrant au silence des lieux.
Tenir il faut tenir Par delà le râle des vieillards Dans la terreur partagée Les huis des wagons plombés Raclant jusqu’en enfer Les rails rouillés de la souffrance Fripée par le hibou criard.
En effet J’ai continué de vous avouer Qu’un tourbillon a explosé les repères terrestres En sortie du corps Juste le temps d’une absence Et que cela dura deux secondes.
Nulle sensation Dans la connaissance du pur objet Forme en accéléré Mais qu’est-ce que j’en sais Moi De votre jeunesse votre innocence.
À même le minéral En expansion de conscience Qu’une masse appuyait sur le bas-ventre Avons pleuré les eaux venues Impénétrable tristesse Dévolue à la continuité du chemin.
Sur la palette des émotions La vie ses rires et ses risques S’est amorcée de subtile manière La coulure atypique Entre ciel et terre L’émergence spirituelle.
Elle ne provient pas des cieux La bague souveraine À sertir le point du jour Passé le pont de nos amours Sous la dictée d’une présence invisible Mini-poème glissé dans la petite enveloppe.
Il n’est d’hier et de demain L’outil qui remplace la main Et trop tard Pour faire des histoires Au rythme d’un train S’estompant peu à peu comme dans un tunnel.
Le soleil était levé depuis bon temps. Les brumes de l’Artière disparaissaient. J’attendais la prochaine volée de cloches de notre Sainte Église.
Là dans la roselière les femmes travaillaient. Près du ruisseau elles cardaient le chanvre. Elles frappaient les tiges à coups de battoir. De fines gouttelettes s’échangeaient à contre-jour. Dans les buées du canal de dérivation.
Échange dextre et senestre au rythme régulier. Le grand peigne de bois passait et repassait sur les tiges rêches.
La prairie fleurait bon. Les herbes étaient lourdes de rosée. Elles se levaient soudainement dans un cliquetis. Comme grains de chapelet giclant dessous l’ongle.
Assis sur la pierre des couleurs je t’écrivais. « Belle femme de l’Artière. À peine arrivé au bas du monastère. Brouette vidée. J’ai su que je devais le faire. Mes pensées vers vous. Gertrud il me semble. Déjà là depuis lever du jour. Cheveux serrés dans le foulard. Vous avez illuminé mon cœur. Et depuis je vous observe. Là-bas avec vos compagnes. Bras nus sous l’orbe d’un arc-en-ciel."
Les cloches sonnent. Il sera bon temps de poser l’ouvrage. Pour monter la côte vers le réfectoire. Là près de la croix des Anges. À croupetons dans un fourré. Je jaillirai à votre passage. Chère Gertrud. Pour mettre dans votre main sur un morceau de chanvre. Ces mots.
« Me voulez-vous. Gertrud. Comme homme de maison. Pour vives saisons à venir. »
Vous allez-bien ? C’est rigolo trouvez-vous pas ? De passer repasser Instant unique En toute insouciance Devant le stand.
Pourquoi ne puis-je faire don de ma vie Comme ça En me retournant Le ciel dans le cœur Au bien vivre des altercations Comme s’abandonner au crépuscule.
Насмешка En association de pensées Croissant café sur la table de formica La brassée de mots corroborant le vif des heures creuses À se départir du souci de plaire Désinvolte, profondément, directement à vous.
Il est plus fragile D’endosser les chemins de traverse Écueil immunisé d’une correspondance l’autre Avant d’égosiller le verbe même De l’ample décision d’égarer le bonhomme Dans les rumeurs du siècle.
Place au titre Péripatéticienne oblige Les arbres se sont tus Dans le fripé des tendresses Le capuchon du marlou Sur l’abat-son du clocher.
Pluriel des ondes sages Paroles plumes de lumière Sommes assis presque nus Le vertige des cordes pendues à la fenêtre L’Être se dédoublant selon la voute arc-en-ciel Désinvolte, la poésie se moquant de la poésie.
Claquement de dents Retour du compagnon d’infortune Pour lui dire qu’au regard extérieur Nous ne représentons rien Qu’une pratique d’automutilation.
Ce dangereux fardeau nous suit Nous les gardiens d’une troupe fantôme Enclins à décoller du rugueux de l’accoutumance Notre image en papier de soie Masque de comédie fils de l’esprit.
Acceptons Montrons-nous Ayons vocation à l’unité et à la transparence C’est à ce prix que nous gagnerons en cohérence L’accès à notre Vérité.
Au passer muscade d’un futur agissant Le trouble s’éloignera Les tensions et paralysies cesseront Les entraves se détacheront La Vraie Vie commencera.
La cime va toucher les étoiles L’image murmurera Que l’axe vertical est œuvre cardinale En libérant l’aigle majestueux Marqueur tempétueux de la conscience transfigurée.
Verte chevelure Des enseignes Ripolin La route de la Vacance Ourdit la bonne figure Des frères et sœurs siamois.
Édité en janvier 2025 , 281 pages , 116 textes , 116 photos
Покидать, оставлять À crocs et crins Sur le chemin Vers le ressaut de rien Sans mail qui m’aille.
Avec simple mémoire Gainée de pierres sèches Sous la poussée de la traverse Portant mal aux ardents Le soir Dans un creuset de nulle part.
Je suis J’ai cru Dans l’incendie du silence Pouvoir fouler l’horizon En grand équipage Bardé de mots de miel et d’esprit Jusque dans les griffes de l’ordre À manduquer De barbarie en sainteté Les éclats de chair Versés sur papier blanc.
Éditer en septembre 2024 , 313 pages, 117 textes , 117 photos
Au bout du bout Y’a la mer L’ouverture Vers tant et tant de mystères Comme soulever les housses des meubles Dans une maison de vacances Longtemps inhabitée.
Retrouver l’origine Dans ce théâtre d’ombres Est chose admirable Où dodeliner de la tête Touche la réalité du bout des rêves Lors le tintouin de la fête Encanaille les bulles d’air du magicien.
Ça bouge Telles gouttes d’eau tombées du seau Devant le coq en demi-lune Borduré par les points cardinaux Fragiles fleurs des champs Entrant par effraction Dans la fricassée des pièces jaunes.