Libre beauté

Mésusage
D’une pensée automnale
À parfaire le songe
D’une nuit fluide.

Au royaume de la lumière
S’adjoint le royaume des ténèbres
Opposition éternelle du monde de Dieu
Le cercle se scindant en deux demi-cercles

Complémentairement malade
D’une lune l’autre
La discobole s’est parée du message
Des pléiades sagement disposées.

Sous forme de mandala
Inaugurant la réconciliation
Nous avons maintenu l’affection
Pour les objets de nos ancêtres.

Naître et ne pas être
Occasionne péché des origines
Embrassades syncopées
Avec l’imaginaire.

Les hiéroglyphes de la Réalité
Portent bas le vis-à-vis avec le marbre
Sous la coupole
Narrant le départ des derniers hommes.

Le secret permet le réveil
De la garde sitôt levée
Monter aux créneaux
Filtrer le numineux.

Des boucliers se lèvent
Se parant des scrofules
Époumonés par les pèlerins harassés
Du Verbe piétiné.

L’or vert de l’esprit de vie
Tend la matière hors pistes
Unification spirituelle apparue
Lors du bouche-à-bouche avec sa destinée.

Danse et me viens
Diablesse psychopompe
D’obscures pensées la ténacité
D’être de bon aloi.

Lice cavalière
Encadrant de ses oriflammes
Le flot montant
De la libre Beauté.


Et le corps de sombrer
Dans le gouffre dernier
Pour que s’identifie le Rien avec le Vide
Le Tout synonyme d’Esprit.

1663

Բայց ինչ անել ?

Բայց ինչ անել
Quand du fond du monde
Monte le bougi boulga des armes
Annonçant la démence précoce
Comme complaisance verbale à venir
Tel mot d’esprit
Tire-bouchon des fuites en avant.

Éros y avait consenti
Dépassant les ténébreux enfers
Chiquenaude circonstanciée
De ce rêve d’autrefois
Où transi de froid
Je devais par la porte entrebâillée
Entrer en création.

Épaisses plaques charbonneuses
Posées sur mes lésions aiguës
Je dûs néanmoins prendre le quart
Heure convenue
Ici ou là
Pour perpétuer la tradition
Par l’enchaînement des causalités.

Gondole frêle
Posée à même la vase
Entre les murs gris
Figée sous le pont des outrages
J’écrivais la phrase de trop
Ourdie par l’être-à-part
Source de ma source.

La nausée recouvrait le mythe
Montagne solitaire
Trônant tel un verre de vin
Sur une table en formica
À portée des fusils de l’outrance
Sur le chemin duquel
Je devais m’effondrer.

Que cela vienne tard le soir ou tôt le matin
Je connus au-delà de la vérité
L’emphase des jours heureux
Palimpseste noyé dans la brume
Éclairant un passé
Les yeux hors des orbites
Dévorés par la grâce.


( œuvre de Jean-Claude Guererro )


1654

La présence à ce qui s'advient