Můj spálení En urgence émargeront Le chemin couvert de ronces À empaqueter la journée Sans que paraissent Les nuages encombrants De mon cœur éprouvé.
Le ciel est somptueux La caravane s’est arrêtée Au bord du ruisseau Les bêtes plongent le museau dans l’onde claire Naseaux frémissants À partager avec les araignées d’eau La fatigue de la journée.
À même l’horizon Les fantômes circassiens ont monté la toile Jusqu’à l’extinction des feux Et nous luttons pour de bon Dans l’enclave des habitudes Pour rendre le paysage Digne du crépuscule.
Par les drailles Rôde l’odeur du sanglier Et me poursuit la pluie Par-dessus le cri de l’orfraie Mains serrant le col du manteau Tout contre la gorge Un coup de froid est si vite arrivé.
Là l’homme m’attendait Dans le combi aux rideaux tirés Il faisait nuit noire Et l’odeur de ma peau Chargée du suint des bêtes Énumérait les moments de la journée Comme petits cailloux en gage de légitimité.
À minuit étoilé Le silence sera Et j’ouvrirai grand les yeux Une dernière fois Sans me soucier de la suite à donner Puisque ma main glissant sur la paroi rocheuse Je chuterai hors de l'alcôve.
Na slunci citiků Pendant que déboule L’ombre des sapins Je convoque la vie Je garde le troupeau Je fais des petits ronds dans l’eau À saute-ruisseau.
Tranquilou Je dégage le sac de dessous le bras L’ouvre Saisis le sandwich Dans son papier gras Réajuste la tranche de pain Et croque à pleines dents les picots de la croute.
Pressurer la grosseur Entre les traits de la mamelle Faire suinter le pus Entre pouce et index Jusqu’à ce que le sang paraisse Puis inciter le chien à lécher la plaie Avant d’écarter la bête d’une tape.
Je dessine dans la terre grasse Quelques signes avec le bâton Que je saupoudre de sauge Je calfeutre de mousse un trou du mur Je gratte la suie du dessus de la pierre avant de m’assoir J’écoute le cri du milan Qui passe et repasse.
Je consigne au vent D’éviter le genévrier Un reste de flamme danse sur le tas de cendres Je m’adosse à la paroi Rajuste la casquette Reboutonne la veste de cuir La légende des cœurs perdus peut aller se faire voir.
Tout murmure m’amuse Telle friandise dans le pot de verre chez l’épicier Alors que claque de la langue La Riquette en son écuelle La ramure du frêne S’en vient frotter sur la vitre Les chiures de mouches.
Otočíš se Et ne vois rien Hormis cette lumière Présence claire D’appartenir au monde vrai.
La dernière feuille tombe Dans le square des pompiers Un enfant appelle sa mère Son prénom, Coco bel-œil Sinon peut-être rien.
Que vienne le couchant Sans oublier la prison moite L’inapaisable effarement De la pointe du couteau Dans le long chant de la révolte.
Rejoindre l’enveloppe pulvérulente D’une photo enveloppée Entre le rire et le dire Le souvenir Et quelques mots flamboyants.
Být, règne la chenille Sur la branche noire Invisible Entre les échos figés D’un silence compatissant.
L’horizon tranche de saumon Se prête au massacre des enfants d’Yzieux Premières étoiles montantes Faisant fuir nuages et oiseaux Au passage de l'ombre maculée.
Vy, kteří slyšíte Toi qui vois Otočíš se Dans la lumière Poignante ouverture Hors des portes du temps Sinon peut-être.
Lancée sur le frêle esquif Hors le lancinant effarement De toute beauté Appelée jusqu’à l’oubli Il eût fallu se muer en chant d’été Sinon Être Rayons d’abeilles.
Ferrures signées et résignées À voix basse Refaire le chemin parcouru Entre le cri des oiseaux Les cris de douleur Et de plaisir Qui tant se ressemblent.
Šustění Extraite du coquillage Il fût aise Au sortir de l’église Par le geste du chambellan De se posturer Dans la splendeur d’une après-midi ensoleillée.
Promesse du vol de l’aigle Le souffle des origines Pouvait par l’œilleton du porche Dégager le crève-cœur Des âmes en partance Âme-sœurs évaluées Au pesant de l’insouciance.
Plissement des yeux Éclat des sourires Les pingouins de l’Antarctique Jasant sur la dalle dégagée des glaces Comme pétales sous un vent de printemps S’étaient emparés du sceptre des accoutumances Sans que grâce ne pâtisse.
Finalement De rester coi Devant Grand-Chat Permit au temple des saisons De faire passer Brume anonyme d’une ultime gloire Cette chaise en bois Pour le réceptacle des choses à venir.
À parader De gestes et paroles mêlés Bésicles sur le nez Offre à l’écriture D’héler en bord de chemin La paille et le grain Pour chasser les brigandes émotions Du matin des magiciens.
Mille fleurs alentour Dans le giron d’une personne aimée Avons barguigné Jusqu’à tard le soir Pour un morceau de lard gras Sur la tartine épaisse Sortie moelleuse et croustillante Du tiroir aux miettes tapissé.
Tâches jaunes sur les marches du chœur Je pris garde de tenir le lys bien droit Et bien me prit de laisser choir quelques larmes Au sortir des aurores boréales Qu’un ciel de traîne avait garni de sang bleu.
Étrange demeure Irradiée par le bris des vitres À la renverse Catapulte asservie Sur ordre démoniaque des corbeaux de la nef.
Chut ! Dis-moi ton secret Servons nous du souvenir des anciens Soyons le charbon rougi irradiant le tintamarre du laminoir Pour passage des truites bleues Connaître la lumière de nos yeux.
Sirène hurlante en fin de journée Le silence envahit l’île aux oiseaux Île à ne jamais piétiner Pour ne pas écraser les œufs Que la houle régale d’un onguent salé.
Dans la prairie des salicornes Le corps d’une blancheur sépulcrale Évacuait le secret des fillettes Par les meurtrières du donjon Passeport pour l’invisible.
Le printemps pouvait concasser le grésil D’une main la terre ourlait les lèvres de l’estuaire De l’autre main le ciel filtrait un dernier regard Avant que l’église disparaisse sous les eaux Par un clou planté au pinacle de la raison.
Point de chichis Au corps à corps des inclinaisons De délicieux jeunes gens frôlèrent la correctionnelle D’être un mètre plus haut Que tout un chacun l’ombre de l’objet.
Détachez vite le Christ de sa négritude Au Golgotha des habitudes Les poches pleines du miel des altitudes Serviront de flambeaux Devant l’averse inattendue des contre-vérités.
Entassement À corps et à cris Des béni-oui-oui de la gloquitude Qu’une guerre insensée fit remplir de charniers Avant les charmes de l’Annonciation.
Voiles gonflées au vent folâtre Ils traversèrent la mer Trompettes en tête Mesurant au pas de l’oie L’ordinaire de l’esprit planté là.
En toute civilité malheur est bon À bout d’oreille la belle connaîtra joie souveraine Sur le pas de porte d’un seuil Plus grand encore que les compassions accumulées Par le beau couvert des estafilades de la malitude.
Entendons L’âme veiller sous l’arche d’un fin écho des rues Brume déchirée Par les aiguilles de pin de la solitude Flaque d’eau répandue à même l’ordre nouveau.
Quand je lisais « la manu » d’avant-guerre Il y avait des bicyclettes, des fusils Des instruments de cuisine, des articles de jardin Et même des vêtements dessinés en taille douce Sur les feuilles racornies et jaunies.
Au loin les monts du Cantal Par-dessus les frênes du Pradou De l’autre côté du jardin La fontaine aux belles dalles Et ce pré de descente en vélo vers l’abreuvoir.
Bylo tam, les trois sœurs Devant la clide près de la gargote À parader sur les biclous sortis de l’écurie Fernanda, Jeanne et Renée Drivées par Gérard, Claude et Georges.
La route n’était pas encore goudronnée Les flaques d’eau laissaient libre court à la patauge Le tertre était raide Une alouette parfois tirlipotait Dans la ruine des Matillou.
Les poules gloussaient librement dans la cour Leurs crottes collantes nécessitaient De frotter les chaussures sur les pierres de l’entrée Augurant quelques remarques parentales Quand les rires débordaient la vigilance.
Vaisselle faite sous l’ampoule unique de la salle Il fallait jeter l’eau souillée Le plus loin possible sans se mouiller les pieds D’un geste ample de semeur Faisant se courber orties et framboisiers.