Recevoir la viecomme un doncomme un présent.Habiter tous les âges de l'existencel'enfancela jeunessel'âge adultela vieillesse.Se bonifier comme le bon vintrop jeune le vin est acidemûrir est l'oeuvre du temps.Ne pas être obsédé par les stigmates corporelstraces du temps qui passela ride amère n'est que le baiser en continuité d'êtreDemeurer dans la vie et dans l'intelligence.Tous les jours faire des découvertesintellectuelles affectives sentimentalesTous les jours être dans la nouveautéVivre.Ne pas regarder dans l'assiette du voisinne pas être jalouxrester en soià la fenêtre de l'émerveillement.
Croître encore et toujours.Vieillir n'est pas être vieuxvieillir c'est aller dans la vieêtre vieux c'est perdre le goût de la vie.
Etre curieux intellectuellementregarder l'existence comme un enfant sans être un éternel enfantregarder l'existence du point de vue de la jeunesse sans être un éternel adolescent.Aller toujours plus loin.Plus on vit longtemps plus on construit ce reculqui permet d'être làtout en étant déjà ailleurs.D'une seule lampée saisir le poudroiement des chosesavant que la lampe ne s'éteignepour que rives atteintesse dissoudrel'espace d'un sourireau gré du vent qui passedans la lumière du jour qui vient .162
Les mains hautes vers le ciel à toucher les étoiles et puis se rendre compte qu'elles éclairent ces mains flamme hypnotique de la bougie qu'on ne veut voir s'éteindre un soir de vent des mains de cire d'abeilles à épeler ton nom sur les nuages se glisser hors du couloir de la mort éviter les broutilles échangées à la porte du paradis ne rien faire plus pour tête nue en humilité recevoir cette main tendue dans le silence de la poésie le son clair du clavier de toutes les musiques vers lequel se mettre en marche lente déflagration des phrases sur l'invisible de la rencontre à rendre visible le joli bleu d'un ciel que lissent des doigts de fée .
Espace purdans lequel fleurissent et se perdent les fleursLe sens aigu de la citrouille se découvre calècheL'ange me convie à ne plus toucher terrede ses ailes diaphanesUn souffleUne caresseUn vertige tranquille empli d'exquises senteursLes cigales stridulentTout concourt à la redistribution du livre d'heuresDu point pierre éclate l'envol soyeux de l'âmeOiseau de passage et si présentÉloquence élégiaquesans défensemaiscomme un feuEt si persuasifQue ces choses vides et indifférentesen familiarité tendreMe somment d'être en dehors de moiPour d'une mort écloseDonner sens et amourEn retour de mission.
L'imagination activel'imagination créatrice qui crée dans et par l'actionl'imaginant se laissant porter par ce qui estil est l' " étant " hara ntho tse teteanengmonahanoMaginot melaka konkreite ea tsona e hatselitsoengbakeng sa defibrillation e lekantsoengkena moeengtse tlang le ho tsamaya mme di arohaneho theha vacuum ea intracellularho loha maqhama a utloahalang .Ho na le sebaka se le seng nako le nako sefahlehonge bonesa bokahodimo ba lebota le lefifi la shalesefahleho sa mahlo a kganyangle litelu tse tšoeuhore lentsoe le bonolo le thothomele .Sekhahla sa Bopheloe arotsoeng ho sehahabi sa pelehore moya o fokele hole le tsela e yang ho ditsitsirile .Lenaka la moholi le utloilengha e tsoa phulengpalama moya wa sebata .Boikemisetso ba setempeNomoro ea Avogadroeo baki ya yona e bulehileng e senolangpelo e phophoma ka myra .Matla a ho fofa butle haholomangeloi a holimole châtaignier et le chêne vertcandélabres de ma maison .Pensée verticalehors la vague primesautièredes effluves empreintesde la rugosité des échanges glabres .Retour monosyllabiquedes ahanements de l'animalau sortir du boisorée des commencements .Simplement soien qui l'autre sans ankyloseôte l'enflure de la traditionsous le voile de l'acceptation .Sagacité au risque d'êtrejuste un retournementà l'aube du jour nouveau .159
L’intention. Vouloir que des choses
changent dans mon comportement, que des souffrances s’apaisent .
La relation, la qualité de la relation,
être en face l’un de l’autre, là où l’individu devient une personne. La qualité
de personne est toujours interpersonnelle ; il ne peut y avoir de
“je” sans un “tu”.
“Je ne
deviens vraiment une personne que lorsque je vous regarde dans les yeux et que
je vous permets de regarder dans les miens .”
Etablir le
lien, un lien par lequel l’on se sent accueilli et accepté dans son
être, un lien ressenti au profond de soi-même, bien au-delà de ce que nous
pouvons dire et exprimer, un lien qui fait que l’on se sente naturellement chez
soi, et qu’un échange essentiel va avoir lieu .
Le
langage.Être accueilli avec son langage propre. Mon langage c’est moi.
C’est ce qui me fait être dans le monde, me protège et me définit. C’est une
partie essentielle de mon identité. Mon langage, ce sont mes mots mais aussi ce
que mon corps physique donne à voir par des mouvements et des micro – signes .
Soigner c’est
êtreécouté, c’est rencontrer un professionnel qui soit dans un état présent
et non crispé devigilance, dont l’attitude de bienveillance active peut m’émouvoir et me
donner envie de me confier. J’attends que l’autre soit calmement centré en
lui-même et que son acceptation inconditionnelle à ce qui est soit pleine et
entière .
C’est être entendu
etaccueilli sans jugement.
C’estressentirpar mon corps, ma psyché,
mon âme et mes affects ce qui se passe en moi à propos de ce qui se passe là,
si différent par le cadre de la rencontre et pourtant si proche de moi
parla confiancequi s’instaure .
C’estnommeravec concision et le plus
clairement possible ce que je ressens .
Pour le
praticien :
C’est repérer par
une écoute la plus large possible tous les éléments du processus de la
rencontre, dans un continuum de conscience, dans le contact en train de se
déplierlà entre nous, dans le contact qui s’instaure ici et
maintenant mais qui néanmoins éclaire le passé et l’avenir .
C’est créer un
climat de légèreté et de liberté pour l’autre, qui permette aussi le repérage
d’éléments d’analyse .
C’estcréer un cadretout autant concret que
symbolique et imaginaire, clair et sécurisant, empa e sa tshwanelang ho ba lerako
e kopaneng ho dumella ho fihlella maemo a nnete .
Ke ho qala
litselana, likhopolo-taba, liketsahalo tsa bohlokoahali, tseo emong a ka di nkang haeba di
bophara ba eona, ntle le ho hloka chelete ka seo eleng sona, leha e le hole haholo le tsa hae
matla a maikutlo le kutlwisiso ya nako. C’estfetola ka boqhetseke le mabapi le
boemo .
E rata tsohle
ho ba le sena ka pele ho seo e fanang ka sona .
C’estho rata sebopeho sa motho eo, leruo la hae le bokeletseng ka
pale ea bophelo ba hae, bokhoni ba eona le seo e leng sona phepelong ea
ka boyena, ho phuthulloha ho ya ka kgolo ya yona, dans son ouverture au
monde .
C’est
maintenirla bonne distanceentre lui et moi afin de mettre à jour et de
faire travailler les perturbations de la relation entre lui et son
environnement, avec un maximum de clarté dans le ressenti et de lisibilité
dans l’expression sans contraindre l’autre a être autrement que ce qu’il
est ou/et donne à voir à son entourage .
C’est dégager tous
les éléments deconfluence, deprojection, d’introjection, derétroflexionet d’égotismedans ce qui se joue à propos de notre rencontre. C’est être
le mécano plein de doigté qui démonte et remonte tout en sensibilité les
petites pièces de la mécanique humaine qui reste bien vivante durant la
transaction existentielle qui nous relie, nous conjugue, nous décline et nous
grandit .
C’est considérer
l’autre comme un être humain en croissance, comme un pélerin sur un chemin
initiatique, engagé sur un chemin de conscience ininterrompu. Etre un homme,
c’est être un voyageur, toujours en mouvement .
C’estpartir du commencement, de là où l’autre en est, avec
son histoire de vie, avec ses émotions qui nourrissent l’émergence de ce qui
éclot comme à son insu dans le creuset de notre contact. La qualité d’être une
“personne” et non un individu implique une quête de sa véritable
identité à des fins d’individuation effective constante vers ce qu’on est
vraiment .
C’est tenir le cap
et être legarant du cadre, afin d’inscrire ce qui se passe, ho ba, dans
l’espace-temps de la rencontre présente et dans la succession de nos rendez-nous
.
C’estexpérimenteravec pertinence, des situationsqui adviennent au rythme
de celui qui vient en confiance se faire soigner et sous la guidance de celui
qui est en responsabilité de le soigner. Alors vont pouvoir émerger ces
éléments de la mécanique psychologique à l’oeuvre dans notre psyché, non en
assénant à l’autre des diagnostics péremptoires et des baumes réparateurs mais
en le dirigeant vers des voies où lui-même pourra être en mesure de donner sens
à ce qui se passe .
N’utiliser
sesconnaissances théoriquesqu’avec circonspection.
La théorie et la technique ne peuvent embrasser l’ensemble de la psyché, le
traitement psychique étant une ” relation totale ” qui engage le
praticien autant que le patient bien au-delà de la théorie et de la technique .
C’estêtre patient sans être
attentiste .
C’estêtre stimulantsans précéder l’autre sur
son chemin de vie .
C’estêtre justedans ses interventions
dans le sens de“justice”afin de ne pas leurrer l’autre et lui donner
envie d’aller plus loin encore dans la connaissance de soi .
C’estêtre en
justesse d’ajustement créateuravec ce qui est là, juste
là, dans l’ici et maintenant et après ducontact .
C’est vivre en
simplicité, en humilité et en éveil la séance de psychologie où le travail se
fait aussi au-delà de nos capacités cognitives à clarifier les situations, bien
au-delà de ce qui se dit là, et où le changement qui se produit là est autant
affaire de compétences, que de la vitalité et descapacités d’auto-guérisonalors stimulées que la
personne possédait en son fond .
C’est préférer la
valeur incertaine et sensible de l’activité humaine expérimentant ce qui arrive
là, à la tranquillité rassurante pleine d’a priori, d’inférences et de fausses
certitudes de celui qui sait comment s’y prendre pour soigner, de celui qui calme
– même si cela est parfois nécessaire – , à défaut d’inscrire la personne dans
une démarche deresponsabilité et de consciencepour construire elle-même
son bonheur .
Poétiquement votre
c’est savoir que dans les brumes du matin tout autant que dans le crépuscule du
soir, il y a tout autour de nous tout ce qui n’est pas nous, ba phelang kapa ba nang le bona
e phelisoa ke batho ba bangata le hore lefatše le tletse menyetla ea
kopano le moqoqo .
bula
ka boitlhompho ho seo eleng sona e ka ba kamano feela
ya fodisang .
E lokela ho bamotlatsi wa bokamoso ba hae, hohlolla le ka pono ea eona
boitsoaro, tseleng ea ho phela hantle moleng oa hau oa bophelo. Sena ke
bemahala, seo ha se bonolo hobane joalo ka ha Kirkegaard a bolela :
” Ntho e mpe ka ho fetisisa e fuoang banna ke khetho,
tokoloho . “
Ho na lemekhoa e meraro ea ho qala tsa kopano
ho dumella lerato .
Ea mantlha
keho hloka moya ka tshohanyetso moo litšoantšo li nyamelang teng,
les idées et les paroles se taisent, la liberté et la clarté s’ouvrent
subitement en nous de telle sorte que tout notre être est saisi. Tout devient
prodigieux, profond, évident dans ce qu’il y a de distant et d’infiniment
incompréhensible. Ce contact est pur souffle d’intelligence .
Une voie
plus ordinaire traverse le désertdans lequel, bien que
nous ne puissions rien voir, rien comprendre, rien sentir, sinon une sorte de
souffrance et d’angoisse, nous sommes attirés et demeurons dans cette obscurité
et cette aridité parce que c’est là seulement que nous trouvons un peu de stabilité
et de paix. A mesure que nous progressons, nous apprenons à nous reposer dans
cette aride quiétude, et l’assurance apaisante d’une présence réconfortante et
puissante au coeur de cette expérience s’accroit de plus en plus. Se révèle
dans une lumière qui est pénible pour notre nature et toutes ses facultés en
marche d’être, l’attrait difficilement soutenable à devenir bien plus que ce
que nous semblons être. Nous sommes alors dépassé infiniment et la pureté de
cet attrait entre en conflit avec notre égoïsme, notre aveuglement et notre
imperfection .
Et puis il y a la voie de la tranquillitéremplie de saveur, de
repos et de douceur dans laquelle, sans qu’il n’y est rien qui satisfasse
particulièrement les sens, l’imagination et l’intelligence, la volonté se
repose dans une profonde, lumineuse et absorbante expérience d’amour .
C’est alors que se
dresse devant soi la Personne, ce support, cette âme-sœur, ce miroir, cette
altérité, cette extraction hors de sa propre image, cette exigence à la
ressemblance, ce par quoi j’existe dans la rencontre, ce par quoi je peux me
noyer et ce par quoi je peux aussi être révélé. Faites vos jeux, faites votre
“je”, nécessairement dans la relation à l’autre, en essayant
toutefois de ne pas trop vous attacher à l’autre .
La
solitude physique, le silence extérieur et le recueillement véritable sont
indispensables à ceux qui veulent mener une vie en conscience. mais comme
beaucoup de choses en ce monde ce ne sont que des moyens en vue d’atteindre une
fin, et si nous ne visualisons pas la fin nous ferons un mauvais usage des
moyens .
Ce n’est pas pour fuir les hommes, que nous nous
retirons dans le désert mais pour mieux voir le monde dans lequel nous sommes
et chercher le moyen d’être plus utile. Certains qui n’ont jamais connu la
véritable solitude pourront affirmer sans hésiter que la solitude du coeur est
la seule qui compte et que l’autre, la solitude extérieure, importe peu. Or ces
deux solitudes ne sont pas incompatibles. L’une peut conduire à l’autre .
La solitude la plus réelle n’est pas extérieure à
nous, ce n’est pas l’absence de bruit ou l’absence d’être autour de nous ;
c’est un abîme qui s’ouvre au fond de notre âme, un besoin de nourriture qui
jamais ne peut être rassasié. Une seule voie conduit à la solitude, celle de la
faim, de la soif, de la douleur, de la vulnérabilité et du désir, et l’homme
qui a trouvé la solitude se retrouve vide, comme s’il était vidé par la mort.
Il a dépassé les horizons, il ne lui reste plus de chemin à prendre. Il se
trouve dans un pays où le centre est partout et la circonférence nulle part. Il
ne voyage plus car c’est en demeurant immobile qu’on découvre ce pays .
Et c’est là, dans cette solitude, que commencent
les activités les plus fécondes. C’est là qu’on apprend à travailler dans le
relâchement, à accroître sa vision, à voir dans les ténèbres et à trouver,
au-delà du désir, une porte qui s’ouvre sur l’infini .
Matériellement, des conditions sont nécessaires.
Il faut avoir un endroit, dans la nature ou dans un local avec une pièce où
personne ne pourra nous trouver, nous déranger ou simplement nous remarquer. Il
faut pouvoir nous détacher du monde pour être vraiment de ce monde. Nous devons
nous libérer en dénouant les liens tendus et ténus qui nous attachent par la
vue, l’ouïe, l’odorat, les ressentis, la pensée à la présence des hommes. Et
quand un tel endroit est trouvé, soyons satisfait mais ne nous troublons pas si
nous sommes obligés de le quitter pour une bonne raison. Aimons cet endroit,
retournons-y dès que possible et n’en changeons pas pour la moindre peccadille.
Et dans cet endroit, respirons tranquillement, naturellement, sans
précipitation, afin que notre esprit puisse se reposer, oublier ses soucis,
plonger dans le silence et le secret de toutes choses .
Certains hommes évoquant la solitude intérieure pensent qu’il est possible de vivre au milieu du monde et de sa confusion. Ils admettent que la solitude extérieure est bonne en théorie, mais affirment qu’il vaut mieux sauvegarder la solitude intérieure tout en vivant avec les autres. Ha e le hantle, bophelo ba bona bo jeoa ke mesebetsi 'me bo khangoa ke lihokelo tsa mefuta eohle.. Ba tšaba bolutu bo ka hare ’me ba etsa sohle seo ba ka se khonang ho bo qoba.. Mme ho hobe le ho feta, ke hore ba leka ho hulela ba bang mesebetsing ea lefeela le e jang tsohle joaloka ea bona. Ke bahlanka ba baholo ba “sesosa”, baqapi ba baholo ba mosebetsi o mongata kapa o fokolang. Ba hatisa mananeo, ngola mangolo, le fono lihora tse ngata. Ba thabela ho hlophisa liboka, ho tloha meketeng, likopano, dithuto le diketsahalo. Ba phela 'me ba itšebetsa ntle le ho bala. Ils pourront même réunir un grand nombre de personnes autour du thème de la solitude avec tant de sollicitude que le tumulte, les interpellations et les applaudissements ne pourront qu’écarter l’esprit de solitude de sa justesse indicible .
Ho na le meetlo ea batho e atisang ho thekesela le ho
fetola. Ke ba ikamahanyang le lintho le litekanyetso tseo ba
nako e senyehile ka ho hloka mohau. Li amahanngoa le lintho tse sa tsitsang le
thepa – Mokhafisong, mekhoa, litaele, maikutlo – e fetohang ka mokhoa o ke keng oa qojoa le
nako 'me li nkeloa sebaka ke tse ling .
Le yena o teng
meetlo e tshoanang le moya wa mmele, tse nchafatsang bophelo
ho thibela ho thekesela. Ke bofetoheli bo khutsitseng le ba khotso khahlanong le
shoeleng .
Meetlo ena
ho lula u phela e tlameha ho ba phetoho. Ba tla dula ba le teng
hobane ba hana litloaelo le litekanyetso tseo batho ba li nahanang
e ikgomaretsa ka tjheseho .
Ho ba
rata chelete, monyaka, ditlotla, matla, moetlo ona o phelang
e re bolella hore re bone lehlakore le leng la lintho, ho batla moelelo oa 'nete oa rona
bophelo, kgotso ya kelello .
Les révolutions lorsqu’elles ne sont que politiques transforment les choses en apparence. Elles s’effectuent dans la violence. matla a fetola matsoho, mais quand la fumée se dissipe et qu’on a enterré les morts, boemo bo tšoana le pele. Une minorité d’hommes forts arrivent au pouvoir et font disparaître les opposants, bakeng sa merero ea botho. Meharo, sehlōhō, bohlola, takatso, meharo le boikaketsi li tšoana le pele .
Selekane sa a
meetlo e phelang le phetohelo ea botho e ka beha tsela bakeng sa a
e teng e hlabollang e nang le tlhompho ea litekanyo tse robehang le tse fetohang
sehlopha se seng le se seng sa batho se hloka. Selekane sena se ke ke sa koaloa
melao-motheo e lumellaneng ea khale, leha e le ho buleha ho bohle ba tlang ho ba mehleng ea kajeno. Eena
e tlameha ho etsa hore o batle ho hola, e tlameha ho etsa hore moea oa sehlopha o lape
ho tšela bokaholimo ba mantsoe ho tla tlameha ho fetela ka nqane ho seo mantsoe a se hlalosang.
diphiri, hobane ka boikokobetso ba kgutso, bolutu ba kelello le a
bofutsana bo itseng bo ka hare ho kopana le takatso – enjene ea batho ba rona
boemo ba motho le phoofolo -, lebelo la intuition e ikhethang, ho ya ka nnete
e ikhethang eo re nang le eona botebong ba lipelo tsa rona le eo re e tsebang
ka nako e 'ngoe, kgahlanong le nako .
Mothating ona oa ho utloisisa boemo bona ba motho ka ho sisinyeha, pakeng tsa moetlo le phetohelo, ho hlaha botebong ba kelello le moya, litšobotsi tsa lucidity le intuition, e kopana le boiphihlelo bo teng kamanong e hlokahalang ea puisano ea ts'ebetso ena ea lipatlisiso e amanang le banna ba nang le boikemisetso bo botle, ho batho bohle ho beng .
Elle rassemble des
êtres qui n’ont rien de commun les uns avec les autres, des êtres qui sont dans
l’impossibilité de se fuir eux-mêmes ou de fuir les autres .
Forcés de rester
ensemble, les hommes et les femmes de la haine brûlent sur place tout en essayant
de se repousser mutuellement. Ce qu’ils exècrent le plus est moins ce qu’ils
voient chez autrui que la haine qu’ils sentent que les autres éprouvent pour ce
qu’ils voient en eux. C’est ce que les autres leurs renvoient de leur propre
image et de leurs faits et gestes qui les fait se complaire dans la haine. Ils
reconnaissent chez leurs frères et soeurs ce qu’ils détestent en eux.
L’égoïsme, la jalousie, l’impuissance, la terreur, le désespoir, la haine,
c’est le mal .
Ce n’est pas le
mal qui est une entité négative, mais plutôt l’absence d’une perfection qui
devrait être. Le mal est ennuyeux parce qu’il est l’absence d’une chose qui
pourrait nous intéresser corps et âme, et intellect .
Ce qui peut nous
attirer dans les actes pervers, ce n’est pas le mal, mais le bien qui s’y
trouve, un bien vu sous un faux aspect, dans une perspective déformée. Un bien
qu’on aperçoit comme un miroir aux alouettes, qui nous fait tendre la main,
mais qui n’est qu’un appât dans un piège. Et quand le piège se referme, il ne reste
que le dégoût, l’ennui ou la haine .
Les gens de la haine vivent dans un monde plein de trahisons, d’illusions, de manipulations, de mensonges et d’ennui. Et lorsqu’ils essayent de noyer cet ennui par le bruit, l’agitation et la violence, ils deviennent encore davantage ennuyeux. Ce sont des fléaux pour le monde et la société .
L’intégrité
c’est être soi-même. C’est ne pas se croire obligé de devenir quelqu’un d’autre
.
C’est ne pas user
son esprit et son corps dans la folle entreprise consistant à vivre les
expériences d’un autre, à écrire les poèmes ou à vivre la spiritualité de
l’autre. Trop souvent les hommes se hâtent de se donner de l’importance en
imitant ce qui a du succès, parce qu’ils sont trop paresseux pour imaginer
mieux. Ils veulent un succès rapide et sont si pressés qu’ils ne prennent pas
le temps d’être eux-mêmes .
L’intégrité
coexiste avec l’humilité. Pour l’homme véritablement humble, les manières
d’être, les coutumes et les habitudes des hommes ne sont pas des matières à
conflit. L’humilité ne consiste pas à essayer d’être autre, comme si nous
savions mieux que quiconque ce que nous sommes et ce que nous devrions être .
Comment
pourrons-nous être nous-mêmes si nous menons la vie d’un autre ? Et il en faut
du courage pour être simplement soi-même, en cohérence avec notre destin. Aussi
l’angoisse que nous pouvons éprouver à maintenir notre équilibre, à être intègre,
dans des situations difficiles, à continuer d’être soi-même sans dureté, sans
imposer notre fausse personnalité aux fausses personnalités des autres, peut
nous apprendre à devenir profondément humbles .
Une des
caractéristiques de la personne humble est que les autres ne savent que penser
d’elle . Ils se demandent si elle est folle ou simplement orgueilleuse .
L’humilité a pour sœur la solitude, celle des espaces infinis où tout advient, même le report des choses dites et par laquelle tout concourt, en l’aller-venu des conditions de l’esprit, au gré du vent des instincts , des passions et des émerveillements en ruine de sa propre image.
L’intégrité à pour
soeur Athéna, l’orgueil d’être homme/femme debout, de tenir la barre, d’être
verticale, prête à faire face aux adversités, à la commisération-réflexe, au
doute et à l’enflure de soi .