Ces voyages

Ces voyages
En courbure de prairie
Font que le corps en deux secondes
Exulte.

Prendre patience
Élargir le temps
Pour que le tourbillon-flash
Se lie.

Étrange voix
Énorme frustration
De ne pouvoir happer
Ce qui vient.

Faut-il se désunir pour entendre
Alors qu’il reste à faire
Le pas de deux vers les étoiles
NON, et vous ?

Nous la connaissons
Cette histoire d’arceaux rigides
Soutenant le ciel
À se hisser toutes voiles tirées.

Hier soir
Je suis atterri
Incorporé et atterré
Désordonné.

Librement
Nous étions en vision automatique
À parsemer la pelouse de fleurs
Connectés.

Les mots me tètent
Et ne puis réagir
De pensées et de souvenirs
Oint.

À quelques pas de nous
Une sympathie débordante d’affection
Une chose étrange
Elle était et l’autre n’était pas.

Profonde sérénité
Avec une trace lumineuse en mon cœur
Pour que tout s’accorde
À grignoter l’ombre.

Une douceur soulève ma poitrine
Mille lumières éblouissent mon esprit
Je me répands
Qetellong ea moru.

Que ça saute
L’expérience de la Valeur
Comme Principe du Monde
Élargissement de la conscience.


1612

Écrire dru

Écrire dru
Écrire vrai
Avec la main qui tremble
Avec la main du matin
Celle qui sort de la couette
Celle qui contrainte
Au dépeçage du vécu
Fait sienne les souvenirs froissés.

À vivre en miroir
Vous pousse hors de soi
Sans douceur
Comme mélodie des heures
Accaparant le devant de scène
Fesetere ea lebala
Éclats de verre
Se figeant dans leur chute.

La route longue
Déjà parcourue
Par les corps retournés
Par les âmes mâchurées
Trait laser auscultant en passant
Le florilège des années
Que la main posée sur le front
Appelle au silence.

Du sommet de la cascade
La vie fulgure
Pincée de sang séché
Sur la mousse perlée
L’ange passera outre
Les virgules arc-en-ciel
Pour aller se poser
Sur une soif étanchée.

Entre frayeur et regard
J’ai pu rejoindre
Les pans de mémoire
Collés décollés ensemencés
Larmes rosies de plaisir
Posées sur les ressauts de la paroi
Faisant siennes
De fringantes pensées.

En bout d’allée
Au gré d’une bourrade
Faisant chuter le chantre
Est apparue l’ombre d’un rire sans écho
Étoile du printemps
Suintante d’or et de sang
Sur le plastron singulier
Du Maître des artificiers.


1611