
Une brèche dans le mur au lieu-dit Gergovie réfugié de moi-même derrière les pierres sèches j'ai vu s'élever la mélopée cristalline des siècles les siècles que les Immortels ont généré derrière le rideau de brume de l'impalpable langueur des jours les jours passé à subir la contrainte d'avoir été le dépositaire de l'instant unique. La nature est métamorphose pour qui taraudé par les désirs descend du bois de la Montagne tirant le buisson de genévrier sur le chemin poussiéreux à changer de main quand douleur se fait sentir et guetter là où se rendre vers la lueur vacillante du tunnel de l'esprit la maison globalement indispensable pour le propre agir. Je me lèverai à l'aube et j'irai vers Toi le grand le petit je ne sais à bordurer la détresse d'un lieu inenchanté de chair et d'os habité que nous avons eu la sottise de laisser se déliter alors que dehors il faisait froid nous les immobiles sans nourriture guettant la fin du poème avec les moyens du bord en échange d'un peu de sang. J'ai peur j'ignore qui lira ces mots vanité des vanités au sanctuaire de ma solitude la boite à double-sens où je vis arrête de me dire merci sans racine feuillage à vaut l'eau au vu de l'orient où tout repose j'ai bu mon café dans le vieux bol cassé. 1200