De la brume givre les sapins qu'accompagne le requiem des jours qui passent antienne redoutable .
Joie des croque-mitaines gelant le bout des doigts qu'il fallait réchauffer contre la salamandre de cette douleur pointue qui vous assaillait juste avant que la classe ne reprenne . Un pic d'antenne à la vie les ondes en sauvagerie par dessus les vagues blanches de la crème givrée sous un soleil d'hiver par un froid sans appel .
Un froid de cadenas fermé et accroché au pont des souvenirs le lendemain de cette traversée du pont des Arts haut le cœur des amours mortes transfiguration des émois en marche vers les Tuileries du juste ordonnancement le paquet de tracts dans le sac pour de main en main joindre le geste à la parole et habiller de papier les marbres nus du parc en abscisse de cette trajectoire de la moire à la victoire espoir courbe des lendemains qui chantent .
Expurgé d'entre les mousses inoculé par ses dendrites mémorielles hors déni le mystère veille darde et reflète l'occupation du lieu de lampées gutturales et festives de ces rencontres la nuit tombée sur le pas des portes de ces romances trop tôt dites puis oubliées au petit matin désœuvré au passage des poubelles sage remise en place après fête les formes et les élans au fourreau attendre des jours meilleurs que surgissent à nouveau les mains tendues les sourires discrets les invitations surprises et s'entendre dire que c'est beau la vie lorsque le linge est dépendu se méprendre de l'innocent clin d’œil échangé entre deux draps cascades de rires au milieu des voiles ensoleillées ailes d'anges frôlant la fraîcheur matinale juste un frisson à retenir juste l'oblation à recueillir la chaleur aux joues sans frein faire éclater le bourgeon d'un baiser doux et soyeux pour l'amour de Dieu pomme d'api d'api d'api grise pomme d'api d'api d'api rouge .
Vite fait bien fait la visite à ma vieille amie silencieuse affligée d'un dégel ses vitraux calmes papillons de couleurs paupières repliées sous leurs sourcils chafouins de blancheur maquillée .
Le vaisseau est à quai aucun mouvement ne trouble sa quiétude le monument aux morts monte la garde la fontaine roucoule perle rare et joyeuse pour jouer à cache cache enchâssée par les fientes de l'étrave à neige .
La voiture rouge se gare les essuie-glaces s'immobilisent les portières s'ouvrent et claquent des hommes en bottes de caoutchouc et casquettes sortent les mains dans les poches de leurs larges pantalons ils disparaissent .
Puis réapparaissent et entrent dans le café un déca-crème rallongé et un nature non un bock des bruits d'animaux en fureur exaltent le fulminant percolateur .
" L'ambiance commerciale est-elle de retour à Orcival ? " " A Besse y'avait le trophée Andros et la Saint Cochon " " Superbesse ne connaît pas la crise " .
La cuiller tapote la tasse ça cause d'un colibri qui ouvert puis fermé vient parfois faire un tour par ici .
Goudron et neige coexistants en dicotylédones semi-sphériques les naissances arrivèrent rapidement sous la lunaison propice .
Goudron et neige de salissures moirées la plaine s'encapuchonna sans que filtre le regard .
Goudron et neige ne dépendant ni d'Eve ni d'Adam les semelles laissèrent leurs empreintes sur la livrée sénescente des brumes .
Goudron et neige sevrés de soleil arrimèrent la grand'voile pour ceindre d'une étole le démarcheur du beau temps occupé à pelleter devant sa porte alors que la burle hurlante suppliciait arbres et poteaux .
Goudron et neige se mirent en pâmoison à mesure du dégel lâchant au passage les stalactites de glace venant exploser au pied des murs codicille m'enjoignant à poursuivre la quête .
Le furent-ils d'exploits asservis les élégants exégètes de la parole divine ?
Ils auraient en compagnie des sans-grades occupé l'espace promis à plus grands qu'eux.
Navrés de se terrer sous les gravats du temps nous aurions pu accompagner leurs tentatives de faire entrer la bonté dans ce lieu de garnison.
Rasés de près les mâchoires serrées les cerbères tenaient leur avantage sans que l'ombre d'un doute ne fasse frémir le regard posé immobile et dense sur l'horizon des afflictions.
Ces notes de musique enchantées par le lâcher des choses dites en cas de rébellion des hauts fourneaux en catimini de l'alcool absorbé une chanson sèche susurrée par une voix de tête au tournoiement des calebasses agitées par les mains obscures de la déraison. Il y avait maging de gravée sur la margelle une croix jetée hors la prison de l'engourdissement , un soupir , un regard , une invitation simplement évidente que j'obtempérai le doigt couvert de cendres en sainte application sur le front .
Au défaut de l'armure , par la fenêtre de la prison , il y avait celui que je ne cherche pas , celui qui échappe et retient , l'Autre .
Assieds-toi à côté et me dis les mots vrais, ceux de la vie de la vie simple et proche, décris ce qui est, sois le miroir fidèle, n'invente rien, n'omet pas le banal et le disgracieux .
Laisser faire l'horloge qui égrène les secondes disparues .
Plus près encore ressens le chaud de nos deux corps .
Ne cille pas devant l'émotion qui te vient cueille ce qui s'offre, apprécie et n'attends rien de particulier .
Être là, parenthèse vive hors des habitudes à la fin d'une longue phrase tel un souffle qui deviendrait éternel .
Sois ce qui se passe entre nous, entre toi et moi, sois toi dresse le dais princier de la rencontre entre ce que tu es et ce qui t'entoure .
Captes le chant des anges, guirlande champêtre au-dessus de nos têtes en ascension lente vers la frondaison des arbres aux cris des corbeaux reflétés dans les eaux calmes du canal un soir d'été à prendre la fraîche le long du chemin de halage .
L'enfant qui vint quelques mois plus tard, le bel enfant, nous prolongea bien au-delà de nous sa pangkalahatan vers ce qui devait advenir .
Amandine à l'amendese pavanaità mesure des flonflons essoufflésque nous percevionssous le plancher disjointde notre rencontre émotionnelle.Elle faisait preuve d'un grand courageet mettait du cœur à l'ouvragesaupoudrant à la voléele vol des oies sauvagesde baisers de sucresous l'édredon des lampées de brumesà mesure de notre avancéeau dessus du marécagedes hostilités feintesà essuyer son index mouillédans les poils de barbeprès de la commissure des lèvresd'un soleil couchantoraison funèbrepour un hivervictime de rigueurau boutonnage tout de saisonde la redingote stricte . 112
Ne tape pas sur la table, caresse la pelisse chaude laissée sur le radiateur . Mets de l'eau dans ton vin sans crème Chantilly sur le col de tant d'années à démêler le tien du mien, sursois à l'étranglement des remontrances . Franchis de pied ferme les séracs de l'évolution sagittale atteignant la cible des effractions commises sur le râble de la beauté pour suçons de paix déposés sur l'épaule entendre dire, en passant, comme si de rien n'était, que demain, il sera peut-être trop tard . 111
Se seront posés telles des fourmis couturières en leurs céans de mal-aimés tout en contenance at gayon pa man si agités en leur souvenance à tisser nuitamment la reconduite du jour qui point .
N'avaient-ils pas mangé leur pain blanc quand jeunes encore ils énonçaient la grande affaire de leur vie ?
D'abord" Ouvrir leurs rêves " sur le dévers des convenances en ascension lente vers davantage à prendre sur cette terre .
Pagkatapos " La curiosité ", se bâtir en ouvrant les portes sans présager de l'avenir à Nègrepelisse royaume des petits êtres assagis en leurs moustaches nécrophiles plus prompts à passer de mode qu'à faire ce qu'il y a à faire .
Et ensuite "Aller voir ce qu'il y a derrière" afin de se nourrir enfants de Roumanie affamés des objets de luxe de l'Occident plus aptes à rester ébahis devant la fleur de peuplier qu'à faire le guetteur au coin de l'immeuble .
ibuhos " Regarder les disciplines qui nous entourent " afin d'accroître ses connaissances adjuvantes histoire d'être prêt à l'échange avec le voisin fols chercheurs de l'indicible d'un soleil levant tout en discrétion sur la lèvre vermeille d'un sourire d'éveil .
Et avoir " Un esprit large tout en creusant sa spécialité " car toute recherche nécessite de planter hors des terrains battus les antennes captatrices de nouveauté éternels célibataires en quête d'un mariage qu'à tout âge nous nous targuons comme à regrets d'originer avant toute élévation de l'âme .
Enfin " Travailler en groupe " car c'est dans la friction des êtres que l'énergie fossile produite par la blessure des âmes en déshérence permet la mise en formule des sagesses menu chemin de simplicité nécessaire à la disparition des dérélictions .
Puissent les traces du loup en forêt engager légères l'élan de vie vers le bel été de nos rencontres à venir ma louve .