この時

Sept heures   
Cette heure là et pas une autre
Place aux errances, aux rêveries
Sans en voir le bout
Pourvu que le travail se fasse.

Attendre que la poitrine éclate
N'effraie pas le trappeur
Le gars à la longue barbe
Passant son temps
À regarder par dessus les arbres.

Et si quelque vigueur lui vient
Avec armes et bagages
Il ira farfouiller
Parmi les hardes abandonnées
Sans se soucier du lendemain.

C'est le corps qui résonne ainsi
Dès l'aube
Par la faute du labyrinthe plein d'échos
Pauvre lieu traversé
Sur cette terre croutée.

肝臓を見る
Alors que les images s'éloignent
Doucement
Jusqu'à perdre de vue
L'horizon et son marché des quatre saisons.

Puis je quitterai la table
Et m'encorderai aux mots
Sans peser pour ceux qu'on aime
En silence
Une évidence.

1298

エターナルラッピング

この美しいカットの   
永遠の夜が集まる場所   
私の痛みを取り除いてください   
側面の間   
殉教者の戦車から   
一時停止中    
飢えと渇きによって   
納屋の梁の上で   
そして優しい威厳   
季節を紡ぐ   
忠誠を促すため   
決して起こらなかった古代の世界へ.      
 
最も緊急なものに対処しましょう   
共謀しましょう   
黒が長くなるにつれて   
粗い石膏で覆う   
私たちの細胞の壁   
そして隙間に滑り込みます   
多面的なランプ   
これにより修道士がコピーできるようになります   
グロテスクなシルエットをグラフ化するには   
秘密のカップ   
永遠の悲しみでいっぱい   
ハスタ ルエゴ, 相棒 !       
 
1297

笑い書き

Rire écrire   
À bon droit   
De bon cœur   
Pour qui me lira   
Plume légère   
Pour vous plaire
Par la plaine   
Fraîche haleine   
Errante Adèle
De mémoire soutenue   
Le hachoir du temps   
Entre les dents   
Au banc des émotions   
Faisant friction
De folie en raison   
Permise diatribe   
Appuyant poigne ferme   
Sentences et mots de grâce   
Cendres de bon aloi   
Sur l'autel des afflictions   
Au naturel immémorial   
Des reliques   
Rassemblées en ballots   
Un soir de fenaison.      
 
1296

Le corps mourant des dinosaures

Vouloir s'envoler   
Pur vrombissement
Des dinosaures
À se déployer
Plumage caréné
Prenant repère sur l'horizon
Aux abords d'une plage
Brise marine
Mariée aux bouffées des nuées
Emportant à nouveau
Le lancinant appel
Des longs chants de louange
Au sein de l'Immensité
En échange du langage
Narrant par le menu
Ce qui est possible de perdre
Grain de poussière
Pour incessant retour à l'Être
Cœur Battant
Au gré des marées
Saupoudrer à l'envie
D'un souffle généreux
Les désirs inassouvis
Jusqu'à point nommé de l'univers
Au trou que chaque vie fore
Se refermant tel un piège

Face aux dieux.

1295

Roule ta bille

Roule ta bille   
Et me viens   
À sauter   
Sur les amendements de l'esprit   
À chevaucher la contrée   
À passer le temps   
D'onde en onde   
Clameur aux semelles de vent   
Vivant ici et maintenant   
Sans clôture   
À hauteur de fleur   
Dans l'herbe drue   
Étrangement sèche   
Sous le ciel lumineux   
Préludant la venue   
Du simiesque nuage   
Entraînant   
Du foyer mal éteint   
Le feu aux fumées bleues.      
 
1294

Énigmatique rencontre

Dans le bois, une trouée   
Énigmatique rencontre   
Profonde et ombreuse   
Qui sans trembler   
Me regarde   
Monde qui est ici   
Et pas autre part   
À croire que ça circule   
Et que les morts restent parmi nous   
Alors que la terre tremble   
Tendre absence de l'époque   
Où déjà vieux   
J'attendais un signe de Dieu   
Qui jamais ne vint   
D'une ténèbre l'autre
Pour refaire sa vie   
Nous qui avons survécu à l'abîme   
En gardiennage   
Du vide au cœur   
Des heures chaudes   
Alors qu'au couchant   
À la revoyure   
Nous devisions des deux règnes.      


1293

La fenêtre bleue

Le jeu, la fleur et le présent   
Au centre du vide   
Se sont fendus d'amour   
Devant l'enfance naissante.      
 
D'étoiles ceint   
Buvant à la source   
En deçà au delà   
Du silencieux couvige.      
 
Un cri   
L'envol du pigeon des liesses   
Convola à corps perdu   
Sur le tremplin des errances.      
 
D'un moment l'autre   
La brume parut   
Migration ailée des illusions   
Par l'égarement du masque tenu à bout de bras.      
 
Volutes évoluant   
De la pipe du vieillard   
Robe écrue visage tendue   
À mi-hauteur de la nuit, 私たち.       
 
Et le ciel se para   
Des parapluies de l'ancienne cité   
Comme tombent les pierres du toit   
Perpétuel flamboiement du souvenir.      
 
À vif   
Échos de nos blessures   
Le diamant du secret tira de sa poche   
L'hôte invisible du sans-reproche.      
 
Célérité des nuits d'été   
Insaisissable fragrance de la romance   
Pourrions-nous être déjà là   
Nimbé d'une ardeur sagace.      
 
À l'arrière du rayonnement des astres   
Il y a le travers de mille désastres   
Puis le froid de l'écorce mouillée   
D'une journée avancée.      
 
Des voix à mi-pente   
Ont éclairé les rires et les dires   
Du mûrissement impavide   
De notre hôte, la Bible.      
 
Et tout fût signe   
La main, le fruit   
Et ce qui point   
Par la fenêtre bleue.      
 
1292


Frêle esquif de lumière

Puis vint là-bas   
Du Très-Haut des instances
Au milieu du Tout
Que l'on nomme contrée

Brassée de nos insuffisances
Le long chant de louange
À se gausser de l'éclair
Frêle esquif de lumière
À même le pacte de sang
Montrant ses brisures
Sur l'emmêlé de nos instincts
Par la voie des signes
Au-delà des sons
Furtif parfum d'un bouquet d'été
Posé sur la table
Devant l'enfant perdu
Palpitant présent
Pour chemin parcouru
À remonter le temps.

1291

Ma sœur Luce

Là-bas près du chêne   
Juste une petite histoire
De quelques années
Passées à s'occuper du père
À nourrir les chats
À planter des fleurs
À cueillir prunes et framboises
À éclaircir la haie
À faire que ça ne dépasse pas chez les voisins
À saisir dos au mur
La bouteille d'oxygène sous la main
Le souffle des saisons
Entre grognards et poilus
Dans cette plaine immense
Au passage des armées
Distribuant la souffrance et le sang
Elevant la voix de errants
Parmi les os saillis de la terre retournée
Pour lit de mousse
En fond de jardin
Ecouter la grenouille
Saisir le chant des oiseaux
Suivre la luciole
À bon port
Sans se retourner
Dans la vérité du monde
Lumière en main
Attendre le retour des eaux calmes.

1290

Millepertuis

Millepertuis   
Au casque d'or   
Que le vent caresse.      
 
Tombée de nuit   
À la coque craquante   
Sitôt la noix ouverte.      
 
Que surgissent les ombres   
Et s'accomplisse l'offrande   
Sans crainte à demi-mots.      
 
Lolita   
De crânes disposés   
Le long de la voie carnassière.      
 
Furtifs échanges   
En sortie de l'allée   
À couvrir de tulle les os de l'année.      
 
Merle m'as-tu dit   
Que nous serions de garde   
À son arrivée.      
 
Frênes tremblants   
Soutenant le cri des oiseaux   
Sous le rire des nuages.      
 
Et ne plus accueillir   
La suintée des regrets   
Sous le coude accumulés.      
 
Mer en finistère   
Dans l'herbe fauchée   
Annonce l'été.      
 
Trace du chemin   
Aux fleurs bleues   
Des paroles pour demain.      
 
Gargote dans la haie   
Recouverte de lierre   
Augure d'un mystère.      
 
Le carnet refermé
Restent sagement classées
Les heures suspendues.
 
1289

La présence à ce qui s'advient