人生のタペストリー

Retour à la case départ    
Après avoir jeter les dés    
Avec grande sœur et petit frère     
Nous saurons les rejoindre    
Les diseurs de bonne aventure    
Les ventrus, les secs    
Les vertueux, les prospères    
Les disparus    
Engloutis jusqu'à la mœlle    
Dans cette nuit sans fond    
A ne plus savoir lire les règles    
Alors que nous étions appelés    
Sans réponse    
Vers cet espace qui nous sépare    
De ces ténèbres    
A enjamber le risque    
Pour un aller simple    
Vers ces étranges rencontres    
Où faire bon usage    
De la prorogation du contrat.        
 
Sur le lac    
Calme et profond    
Une multitude d'oiseaux    
Ensemençaient de chants    
La tapisserie de la vie.        
 
 
988

徒歩と自転車で書く

Construire le récit    
De ce que l'on a vécu
À pied et en vélo
Fait imploser le cœur
Au plus hardi des démarcheurs.

Etre audacieux
En plein jour
Augure de cette quête
A explorer l'anfractuosité
Du rivage où nous avons échoué
A peine entrevu l'objet de notre élan
Que la plume se tait
Que les histoires se millefeuillent
Et qu'enflent les prétentions de la transformation
Dans le silence ourlé des vagues de l'instinct.

Courbons l'échine
Avant les grandes marées
Soyons le devant de brume
Remontons le courant par lequel nous sommes venus
Nous qui chevauchons les destriers de l'écume
A grand renfort d'éructations
Les petits, les sans grade

Les marcheurs
Les marchands, les besogneux
Les changeurs, les charcheurs
A négocier le pacte d'écriture

Jusqu'à notre extinction
Bien au delà des coups de lune.


987


波と魅力

Arraisonnement du monde qui roule    
A corps et à cris
Sur l'avancée de l'esprit de diversité.

Tout consentement différé
Fournit
Ressentiment et Vengeance.

Le palimpseste du temps
A petites gorgées de discernement
Offre profondeur et légèreté.


D'habiter en poète les coulisses du théâtre
Rappelle qui nous sommes
A l'orée de la renaissance.

Le souvenir des Dieux
Collé au sens de la terre
Fait présence au tourniquet des croyances.

Quelle chance de recevoir
Le soleil et le vent
En réverbération des prières.

Apporte et me supporte
Nature rare au gré des saisons
De me recevoir dans la gestion de chaque instant.

Tisser à grand renfort d'oublis
Le proche et le lointain
Proroge la voix de qui vient.

Perdre la mémoire
Sans que messages paraissent
Offre lumière tamisée.

Flèche paradoxale
En inclination de sa destinée
Marque l'expérience du plaisir.

Etre et ne pas avoir été
Forment brassée de roses
A la porte des estaminets.

Bravades clandestines
Déposées en souvenir de toi
Accompagnent l'Angélus.

トラフと叫びのある深い波

Sont les gradations infimes
Dans l'entre-deux de l'âme et de l'esprit.

Étreinte ardente de l'épopée
Sur les toits de la cité
Ouvre la montée de l'espérance.

本物の, point
Seul demeure la voie d'accès au différencié
Sous l'arc des victoires.

Devant les baraquements de l'abstraction
L'éclipse de lune
Sépare le mal et la félicité.

Invisible traîne des pleurs
Au couchant de la terre
Se souvenir des cordages et des voiles.

Mon garçon soigne l'épiphanie
Sous le feu de la roue solaire
Demeure le cœur du temps.

不動, encalminé dans son essence
L'infrangible fissure accolée à nos sens
Incurve l'avenir vers davantage de conscience.

自分よりも大きいそれは何ですか ?
La fraîcheur de l'aube
Vers son déplié journalier.

Du plot la mouette s'envole

Pour magnifier le corps glorieux
De la vague éternelle.


986



	

主のために道を開く

Pusillanime Deux Chevaux    
A la carrosserie annelée    
En route pour le Verdon    
Que n'ai-je porté le scapulaire    
Des rois des reines des princes et princesses    
Pour mener à bien notre mission.        
 
Doigt levé vers le ciel    
La seule la belle la tournoyante    
La Rouge de l'été soixante huit    
Le plein de lavandes dans les yeux    
A contempler l'étoile oscillante    
Sur la chaîne du Moustier.        
 
Ruines de Sainte-Croix    
A même la peau douce de ma mie    
Le cigarillo moqueur du merle blanc    
Soulevant de ses trilles caramel    
Ta robe de satin    
Ourdie du feu de grève    
A mesure des galions se fracassant    
Sur les rives d'Oléron    
Ma main ma sœur    
A relever le gant    
Sous la frise légère de ton sourire d'enfant.        
 
Fumerolles à l'horizon    
J'ai pris le destrier de Père Grand    
Pour franchir la barrière de corail    
Falaises de calcaire attenantes    
A pleines mains    
Maniant le rêve et la vision    
De la motrice ma mère    
Au retour de la guerre    
Si loin si lointaine    
Pour maintenir le joug du mystère    
Sur la maison sans toit    
Livrée aux souvenirs    
Venant s'échouer    
Livrée aux éléments    
De l'Esprit éternel    
En retour de Solitude    
Barquette huîtrière franchissant le grau    
Le mascaret passé    
Caressant de la baguette magique    
Les mimosas de l'étang    
Évaluant par vent de suroît       
L'aller vers la douceur des pluies fragiles    
Sur la terre piquetée    
Pieds nus    
Cheveux ébouriffés    
Ta main tendue    
Ma main tendue    
A regarder la ronde la douce    
La mirifique coque humaine    
Sous la voûte de l'arbrisseau    
Vouée au projet ultime    
De notre progression vers l’Éternel.             
 
 
985

Virevolte gracieuse

Massive étreinte    
La forme est là    
Près du roc que tout appelle    
Et je m'enquiers à déraison    
De trouver traces    
A la maison.  
 
A l'infini    
S'épousent le ciel et la terre    
En décalcomanie    
Les touffes d'herbes    
Émergeant de la tourbière asséchée    
Et je crie.        
 
Je crie ton nom    
Quand les feuilles tombent    
En virevolte gracieuse    
Dans ce silence ineffable    
Attendant la fine couche de givre     
Le matin aux cloques sous les yeux.        
 
Mêler fleurs et pierres    
Est chose facile    
A qui connaît l'alouette    
Au vent et soleil l'amie    
Ouvrière essentielle des cheveux défaits    
Sur la planèze des lumières.        
 
Aux ténèbres l'absence    
Et puis le rien d'un récit    
Accompagnant l'antique poème    
Du cœur de l'attente    
Éternellement recommencée    
Dans la chute d'une plume d'aigle.        
 
Marche    
Et puisse l'onde des jours venant    
Accumuler tant de gouttelettes de rosée    
Que s'enfuient l'écureuil et le merle    
Hors la porte cochère    
Au marteau claquant de vive manière.        
 
Mêlant la danse et le vin blanc
A l'ombre cadenassée d'un horizon plat     
Contrainte dans sa vastitude    
De répéter le nom que je t'ai donné    
Toi, mon Moi de chaque jour    
Pain de l'abondance au levain d'élevage.        
 
Tête blanche dans le reflet des circonstances    
La main passe soulevant mèches et connaissances    
Pour brumes en sous-bois    
Envelopper d'une étole blanche    
Nos corps soyeux    
De vivre la paix et le sourire des jours heureux.     

Cligne de l'œil
Et me pose question
Le fanfaron à la calèche bruyante
A la vue du recueil de mots
Collés disloqués éparpillés
Sur le chambranle de la chambre jaune.
 
 
984
 
 
 
 

Un corps neuf

Un corps neuf dans une boîte en carton.        

 Se présenter ainsi devant la Grande Porte    
Augure du jeu des divisions    
Que notre état d'homme debout    
A dû traverser    
Pour accompagner le corso fleuri.         
 
En maraude des bons moments    
En quête de sens     
Nous avons profité du donné de l'instant    
Pour ficeler menu    
Les bagages à emporter.         
 
Et là    
Point de colifichets point de passe-droits     
Juste les actes à déposer    
Dans le panier d'osier    
A l'entrée du temple.        
 
Jaugeant et jugeant    
Nos œuvres au débotté de l'instant    
Ils ont gravi la montagne    
Pour demander conseils    
Au Coordinateur du tout venant.        
 
Ablutions faites aux sources    
Attendre réponses    
En solitude    
Guetter les ferments de l'Espérance    
Dans les dédales de la Relation.        
 
Il est un lieu    
Il est un état    
Où stationnent les pontonniers    
Évitant de donner libre court au Rien-faire    
Pour souffrances nommées    
S'engager sur la voie de celui qui nous cherche.        
 
Formidable aventure    
Que celle de l'encadrement    
Pour accéder à ce qui suit    
Éclairé par les lampions de l'à-venir    
Havre des sécurités recroquevillées.        
 
Tu as peur ... それでも ...    
Ton autre moitié est proche    
Permettant d'être uni    
D'être Un avec toi     
Toi ton propre maître intérieur    
Le " Pareil de Lumière ".        
 
 ( ジャン=クロード・ゲレロによるドローイング )

984






  

A dos de chameau

Il pleuvait si fort    
Dans la grand'rue    
Que les gouttières dégorgeaient.        
 
A coups de pieds dans les poubelles    
Il était sorti du Slow Club    
Des poches sous les yeux.        
 
Faux-cils enlevés    
Il effaroucha un chat noir    
Sans se soucier du lendemain.        
 
Fadeur de la nuit    
Les voitures passent en giclant     
Les caniveaux abreuvés.        
 
Il titube et tombe    
Pour se relever trempé    
L'âme restaurée.        
 
Désespéré    
il hèle un taxi    
Vainement.        
 
Le monde est renouvelé 
Sur la route des lumières    
Les mains ruisselantes de perles d'argent.        
 
A dos de chameau    
Dans le dodelinement des dunes    
Un point à l'horizon, することが !        
 
Derrière Notre-Dame le matin se maquille    
La Seine paresse sous la caresse des réverbères    
Déjà la place Saint-Michel !        
 
Un homme de profil    
Tient un masque    
Serait-ce moi ?        
 
Je suis seul tout seul à être seul    
Se taire et puis rien faire    
Être l'envol d'un pigeon.        
 
 ( encre de Pascale Gérard )

983

Il sera assez grand pour garder les vaches

Une histoire à l'écart des routes    
Une histoire de vie    
A se cogner la tête contre les poutres    
Quand dans les combles  
Le vent siffle.        
 
Sortir    
Épouser la neige épaisse    
Qui recouvre la Lande    
L'appareil sur un poteau    
Faire un cliché blanc.       
 
Rentrer    
Glisser une bûche dans le poêle    
Gratter la braise avec le tisonnier    
Faire ronfler le tirage     
Pour que des escarbilles grattent le tuyau de cheminée.        
 
La terre battue de l'automne    
A remplacé la paille de l'été    
Les gens se pressent contre la table    
Les sièges sont pris par les anciens    
La cigarette gris-Job passe de main en main    
Une douce odeur d'étable flotte dans l'assemblée    
Les voix se rencontrent    
Le tiroir à pain est tiré    
La tourte sortie    
Est découpée en tranches épaisses    
Le fromage descendu de la planche    
Le jambon décroché      
Les chopines de vin bien noir    
Proviennent du tonneau en souillarde    
Les verres de batteuse s'entrechoquent    
L'on boit l'on mange l'on cause    
Des éclats de rire éclatent    
Le sol accueille les jets de salive    
Les yeux brillent    
Devant la lampe à pétrole    
Dans un coin sombre    
Un enfant silencieux    
Debout.       
 
Il ne bouge pas    
Ses sabots vernis du dimanche    
Reflètent une flamme qui danse    
Son bonnet laisse passer des mèches blondes    
Il est sérieux le petit    
Sa maman reviendra l'hiver fini    
Alors il sera assez grand pour garder les vaches.        
 
 
981

Comme au théâtre

C'est au travers des doigts    
Que j'ai saisis le soleil
今朝
Comme dans le train
Où la cornemuse stroboscopique
Indique le prochain arrêt.

Aveugle
Je vous dis que j'étais aveugle
Comme un lombric des neiges
Que je n'avais plus de pieds
Comme les poissons de l'atoll
Cherchant le passage du lagon.

Nous avons tiré le rideau
Pour que la plaque minéralogique apparaisse
Sans numéro
Mais en filiation holographique
Telle une plume d'ange
Sous le nez de Nougaro.

Ralentissez votre course
Traduisez le livre de la jungle
Visitez l'aquarium de La Rochelle
Plus de sous-entendus
Rien que de l'entendu
Comme dispersé par le phénix des origines.

Ô Dieu des bateleurs
Qu'importe l'histoire
A la guerre comme à la guerre
Le jour venant verra l'audacieux
Capter en bout de zinc
Le godet filant comme l'étoile.

Vivre à toutes les époques en même temps
Impose de savoir retenir ses larmes
Car littérature et luxure sont les deux faces
Du doublezon de Boris
Pendu devant la ratière
Des chambres funéraires.

De manière ostentatoire
L'âge requis
La tête posée sur sa poitrine
Se gorger de sérénité
Fait au creux des entrailles
Se lever la Lumière.


Mon père ma mère
Le théâtre va fermer
Viennent les aurores boréales
Pour engranger le ferment de soi
Dans l'antre du bien-être
La chaussette arc-en-ciel.


980


J’ai vu la beauté

J'ai vu la beauté    
Sur le colimaçon de la chanson  
En déraison plier bagage    
Et tendre la main pour moins que rien.        
 
Des mots dans le chemin creux    
Aller et venir pour s'en aller et revenir    
Comme dans un film de Robbe-grillet    
Ressentir      
Ce qui pourrait se produire    
Telle vie prêtée    
Un soir d'été    
Et qu'au jour il faudra restituer.   
 
Partir à la recherche    
De celui qui viendra de son propre chef    
Ce fils de l'ombre     
M'accompagner sur les remparts.          
 
Plonger dans la gorge rousse    
Du boyau aux lumières frémissantes.        
 
Goulotte géante    
Accueillant le fer des Chouans.        
 
Femme au port de reine
Que le loup feignait de négliger
Pour noble cause
Émouvoir la galerie d'une onction de circonstance.
 
Il eut le nez pointu
Le lutin malin
A se pourvoir par pleine lune
Sur la borne milliaire
Ombres dissipées
Hors temps et hors d'usage
Disséminer quelques mots de beauté
Haut les cœurs dans le chemin creux.
 
 
979