カテゴリーアーカイブ: 11月 2017

彼の目は大きく開いた

  彼女は滑空します   
 彼の開いた目の   
 丘と谷を愛撫した.   

 彼女は洗った   
 彼女の涙の大陸   
 海をあふれさせる.   

 彼女は時間のかけらの上を歩いた   
 突然の崩壊   
 ブラックホールからブラックホールへ.   

 彼女は雲と潮を揺さぶった   
 4つの基本的なポイントで   
 聖なる契約の.   
 
 彼女は星を愛撫します   
 過剰な光の太陽風の中で   
 影がそれを貫通することなく.   

 彼女は体が訪れます   
 ガス岩と風   
 死んで生まれ変わる.   

 彼女はチャンスのオンスでリフレッシュします   
 最初の原因の衝動   
 人間の本質.   

 彼女は賢いアンカーです   
 既存と超自然の   
 賢明な沈黙のダンスと通過.  
 
 彼女はボールとスピンです   
 皆既日食   
 不思議な終わりへの道.  
 
 耳が聞こえない   
 明るい透かし彫りのカーテン   
 彼の供物に祀られている.   

 土地ああ私の土地   
 母なる地球は美しい   
 土地ああ私の土地.   


 390

Caresse d’ombre

 Si menues les mains de Marie   
 que l'orgue émet le chant des oiseaux   
 gazouillis d'entre les voiles   
 de la montée vers l'aube.   

 Sur l'âne musicien   
 j'ai mesuré du regard   
 la distance du moi au soi   
 une pichenette d'éternité.   

 De crânes à même le sable   
 point   
 l'obsidienne par contre   
 se lamentant d'ordres laissés là.  
 
 Noire de peau et blanc d'écume   
 dans l'encadrement de la fenêtre   
 une fumée s'élève   
 douce et tracassière.   

 Ils sont beaux et bons   
 les chants de l'Être   
 outres ouvertes des enfants d'Emmaüs   
 libres d'angoisse et de néant.  
 
 Caresse d'ombre   
 sur le gril du soleil   
 d'une quête danse l'amour   
 à l'avenant.   


389

Ces mains qui ne ressemblent à rien

 Ces mains qui ne ressemblent à rien   
 pas même à la plaie se refermant.   

 Cette embrasure de porte franchie   
 pour respiration se faire forte.   

 Ce regard si lointain   
 sans que lève le voile   
 là contre l'épaule   
 cadrage des jours tristes   
 à contempler les fusains de Sylvain    
 revenus à flots   
 nausée au court-bouillon   
 les cafards de la mémoire   
 crachotant leurs déjections   
 au rythme d'une cigarette. 
  
 La fenêtre était ouverte   
 les mouettes tournoyaient   
 le vent suça la moelle des os   
 une dernière fois   
 puiser l'eau du puits de la Vieille   
 un bruit derrière la porte   
 je savais qu'il ne viendrait pas   
 mâchuré au vertige de l'oubli   
 du vent dans les venelles   
 à encorner le diable   
 et s'y mirer   
 mousse douce   
 au limon des jours fertiles   
 une bougie sur le devant   
 une lanterne à l'arrière.  

 
388

avant que le sel ne te ronge

   Bâtir   
pour ne plus avoir à devenir.

Ignorer les morsures quotidiennes
pour plus de légèreté dans l'élévation.

Savoir recueillir le reste des échecs
en démarche de conscience.

Etre le loup en lisière
et feindre d'ignorer le barbelé des grandes plaines.
Écarquiller les yeux
devant l'expansion du vent d'ouest.

A l'aube se séparer des preuves de lune
pour marcher vers la lumière.

Économiser la chandelle
sans que brûle le bûcher des souvenirs.

Sacraliser la myopie intérieure
au linge froissé des nuits de repli.

Savoir tourner la roue
pour que s'épande le sable.

Se lever encore et encore
malgré les plaies de l'enfance.

Devenir perle trouée
avant que le sel ne te ronge.


386

Asseoir son arrivée

 Une nuit en tendresse   
 d'élans pulvérisée   
 les feuilles d'automne   
 orchestrent la retombée sur terre.  
 
 Du bruit dans la lessiveuse   
 une clé par inadvertance   
 laissée dans la poche   
 un oubli pour trop peu dire.   

 A niveau   
 se mettre céans   
 et puis rien    
 un rayon de soleil par le volet à claire-voie.   

 Partir tout doucement   
 papillonnant au gré du vent   
 sans ressentiment   
 juste un œillet entre les dents.   

 Asseoir son arrivée   
 sur la pierre dure de l'entrée   
 sous les barreaux de la fenêtre   
 Ô Mère Grand !   


 387