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il mio cuore fratello

Voilà l'extérieur du cœur   
mon frère   
quand du chaos   
arriveront les visiteurs   
à même la pâtine vitreuse de l'aube   
à soutenir de l'intérieur   
la vision d'une autre vie.      
 
C'est toi qui parlera   
mon frère   
de cette absence   
après avoir versé le bol d'air   
sur le parvis du temple   
pouffant d'un grand fou rire
chaque image convenue.      
 
La rivière des mots coulera   
de pierriers en plages de sable   
poussant de loin en loin   
quelques branchages   
à même les rives de la recognition   
à couvrir les opercules langagières   
d'ailes de papillon légères.      
 
L'élan portera langage   
pour calibrer les ouvertures   
cédant devant le garçon en robe noire   
la colerette du savoir   
de rien l'instinct   
de ce que dit   
l'historien.      
 
L'aquila sarà il nostro padrone
per ricreare lo scenario
della nostra voglia di vivere
l'officiante con facilità
sfrecciando con la sua lingua tagliente
davanti ai corpi estesi
donne e tori mischiati.      
 
Decifrerò
mio fratello
nodi d'albero e liquore
al lignaggio delle anime ben nate
orlare il nulla
di un arabesco spogliato
l'alba dove tutto si dice.      
 
La ferita essenziale
sarà di primaria virtù
il sorriso del padre
rispondendo con uno sguardo allettante
che poeta
nel pieno impiego di se stesso
nominerà dovere imperativo.      
 
 
1115

Il seme della spensieratezza

Ci sono sui muri
il sussurro delle cose semplici
da un thread all'altro
nella vite d'inverno
aggrapparsi senza l'aiuto della regola
le increspature di un cielo stellato.      
 
S'amoncellent les pierres   
poudrées d'une chaux grise   
guidant le cœur immense   
de l'équilibre triomphant   
des ouvertures de cette vie   
gravée dans le dur.      
 
Des orbites sortes de boîtes à gourmandises   
suggèrent une affaire complexe   
d'aération et de recel   
que personne encore ne peut étiqueter   
si ce n'est l'envie d'y fourrer son nez   
mains dans les poches sans se faire remarquer.      
 
Babel est à mille lieues   
des cris d'enfants   
maraudant quelques feuilles sèches   
pour sur les pupitres   
énamourer de couleurs automnales   
une joie sans cause.       
 
Chemin de descente   
des chenaux vers la terre   
les souvenirs opèrent   
en résonance d'un souffle d'air   
brumes imaginaires   
écartant les doigts du silence.      
 
Sentiero di salita
come riccioli di latte caldo
accompagnata da una solida brouillaminis
cristalli da sogno
materiale insolito
bere mentre si schiarisce la gola.      
 
Saremo soli
e due alla volta
espirare per colorare per dia
soddisfazione maliziosa
essere lì con poca cura
senza niente da fare tutto il giorno.      
 
Passe ton entrain et me viens    
descente dégoulinante des eaux de pluie   
Sois l'émotion de l'extrême présence   
à gonfler de mots   
à point nommé   
la semence du sans-soucis.      
 
 
1114

Uomo blu io

Uomo blu io
a guardarsi sotto un cielo grigio
e rivivi
in operazione speciale
con l'angelo della pagina bianca
faccia a faccia
aver toccato il fondo
in questa tarda estate
al crocevia delle visioni
porte aperte
per ricevere
poi partire
GPS spento
non distinguere il vero dall'ornamento
il sorriso del disastro.      
 
Uomo blu io   
entrambi
cordata sulla cresta delle Evettes
dolcemente nel dolore
nella freschezza di un sereno mattino
quando l'ombra sale sul piumone
fino in fondo al circo.       
 
Uomo blu io
lasciare il contenuto
lo sguardo non vaga mai
lo sguardo dolce del bambino
perso nel vuoto
dove negare
il principe che cammina sull'acqua
senza regola
a caso
con il suo grosso coltello
mentre dobbiamo ancora scoprire
il bel fiore del sangue e dell'amore
brandito sull'asfalto di un'ultima audizione
prima del ritiro definitivo
senza resistere a opere cespugliose
di un'identità dissolta.      
 
Uomo blu Io
mio padre
goffamente
distrattamente
distintamente
fuggito
nel battito d'ali di una farfalla.      
 
1113

Alcuni ricordi a venire

Stavamo attraversando i prati
bagnare i nostri zoccoli nella rugiada
per le mucche randagi
riportare indietro il ribelle
nella stalla di re Giovanni
il pastore di Labro
impegnato a far fiorire la tomba degli antenati
di Santa Maria le Cros.      

E la sua bocca rise 
à l'horizon qui fume   
l'heure était au retour   
des dorures déclinantes   
d'un automne naissant   
brodant dans l'herbe aux doigts de fée   
quelques souvenirs à venir   
ombre de l'été.       

Minutes étouffées   
dans un sanglot sans reflet   
les châteaux éventrés   
dentelaient la fresque des brumes   
étalant l'ocre du soleil couchant   
dernières flammes d'un genévrier géant   
brassant dans la bassine aux lessives   
les clarines tintinnabulantes.      

Et moi maintenant   
près de la fontaine   
couché dans la chevelure des frênes   
à peine moins haute que le milan   
regardant écoutant   
papillons et criquets   
embrasser dans le cercle du ciel   
la présence de la Joie.      

 

1112

L’âtre des attentes

nuvole scure
e mondo deviato
il flusso delle avventure
brilla
sulle pustole sporche
su un tappeto di aghi secchi.      
 
Pas de main dessous la peau   
juste le pas de deux devant l'ailleurs   
à cette heure   
d'heureuse mission   
à regarder les choses roses   
à rebours du soupçon.      
 
Semplice e centrato
morbide carezze
di carica e pienezza composta
sono di dolore e miseria
ciò che identifica pronto
forte esperienza.      
 
Per dirlo
con fatica
di bagliori e albe mescolati
tradurre l'aperto
contro il cuore
dalla poesia amico mio.      
 
Survenu   
d'une vie recluse   
de carrières abandonnées   
le souffle prospère   
un soulier glisse   
sur la sente suivie.      
 
Ne plus gémir   
à se rouler sous l'édredon   
genre particule de l'espace   
à vivre en creux   
dans le maintien revisité   
du choc de l'esprit.      
 
Ohé ! ohé !   
le refroidi
au delà du premier bond   
réminiscence du passé   
l'écureuil de l'émotion    
aux couleurs rousses manifestées.      
 
Un cristal sur ton épaule   
et pan dans le mille !   
la torture caracole   
cortège des ombres   
étreignant d'un flot de sang   
la fraîcheur d'un matin vibrant.      
 
All'inizio
il grande divario
valzer di sete placata
pronuncia enunciare
romanticismo consumato
il mistero di un angolo della palpebra.      
 
Chants se répartissant   
de débris en débris   
font des lumières mortes   
le grand soleil initial   
sonnant trébuchant   
le nez dans l'herbe mouillée.      
 
Affronter la mort   
sans répit   
à coups de maillet sur le ventre   
en retombée de l'été   
laisse automne apparu   
sans que traces subsistent.      
 
Vagues mucilages    
sifflant tel merle en campagne   
occasionnent passage étroit   
sans quoi tout droit   
serait permis le rondin de bois   
jeté dans l'âtre des attentes.      
 
 
1111

Vengano i korrigan del bosco

Se niente
così piccolo
aspettare Sylvain
occhi di mirtillo  
sulla lastra la sua stalla    
e gli alberi si muovono
urlando
il korrigan della mente
vedersi bella storia d'amore
stasera
al crocevia di sentieri eterni
essere stato
essere ancora
polpa e succo
con un sorriso
con un sospiro
per carichi pesanti
offerto a tutti i visitatori
il korrigan
perdoni e aberi
responsabile del calderone
incoraggiare
quello che
quello cosa ?   
m'émeut et me nourrit   
de contes et de récits   
aux quatre coins de la table ronde   
à faire du cercle   
la croix et la bannière   
de la franchise   
payée cash   
tôles froissées   
à mi-chemin  
de la stance   
de moi venu   
sur le tard mordre une dernière tartine   
darder quelques lumières   
sur l'avenir étroit   
houppelande ouverte   
sur la lande   
le korrigan   
des brûlures d'estomac   
qu'aurait trop chargé la chaudière   
de beurre et de cidre   
" Patte velue "   
tout droit venue   
d'une cupule   
entre fougères et bruyères   
califourcher sur le rocher 
quelque manant   
en pente descendante   
vers la mer murmurante   
mouette rayant la plage   
d'une plume légère   
portée vibrante   
musique émise   
à effacer sa trace   
sur le rivage des allers venues   
un quart de ton   
en retour de mission.      
 
1110

Il vagare delle cose ha detto

Si addice
temere le sue origini
per
memoria di taglio
posare
bellezza legittima
con una parola pura.      
 
Il terreno del sangue secco
accumulare i frammenti dell'attesa
da qui
del
trasparenza
nel passaggio degli uccelli
erbe e acqua mescolate.      
 
Allora cosa importa
il vagare delle cose dette
che appanna
la vita del mondo.      
 
Personne ne sait    
ni le peintre des morsures   
ni le sable de la mer   
fermer la fontanelle de l'enfant.      
 
parla a orecchio
il vuoto delle pietre
incanta la risata delle tette
come a casa.      
 
risuona
il lenzuolo secco che sventola al vento
come parlare di niente
sotto il baldacchino del vuoto.      
 
Un merlo canta
nota successiva
viene un pensiero
mi metto in contatto.      
 
( opera di Pascale GERARD )

1109
 

Le singe au siège vert

Effraction faite   
de la main à la main   
" juste un petit sou Madame "   
pour me permettre de mener à terme   
le bien fondé de mon être.      
 
Fût-ce l'échec   
de ces maigres paroles   
un enténèbrement de la chose à écrire   
une adresse à mon père   
je sais que cela craque.      
 
Les chevaux de la pensée   
n'ont rien à faire d'un singe   
parvenu en ces années sauvages   
à se passer des jambes   
quand se cabre la souffrance.      
 
Tout est relié   
même le galero me tient de vêture   
moi le cardinal des offices   
décroché du prétoire   
telle icône désaccordée.      
 
Incinérer les allumettes   
est une réalité soufrée   
à réduire les livres en cendres   
d'une sainteté l'autre   
un verre de vin à la main.      
 
Les titres sont mes insultes amoureuses   
à se balancer le soir en été   
pour un  duel organisé   
dans les fossés de Vincennes   
sous les nénuphars du silence.      
 
Entre l'os et la peau   
il y a le vertige du regard   
à ne plus saisir la femme de papier   
là, assise sur le siège vert   
avec du sang par terre.    
 
( Le singe au siège vert -  œuvre de Sylvain GERARD  )

1108

L’outre mer

L'outre mer   
au lavabo dédié   
pustule caoutchoutée   
en bord de bar   
disposé à marée basse   
contre le zinc   
à se mirer   
près du tabouret de l'enfance   
disposant un Gauguin tahitien   
advenu   
coquille nue   
sur le vieil océan     
à vaquer   
bras levés   
vers l'apôtre des afflictions   
martin pêcheur   
des aventures triées sur le bâbord   
à signaler dans la brume poisseuse   
le bruissement de l'eau    
contre les flancs du vaisseau.      
 
Je t'attends   
près de la table   
je t'entends   
par les coursives désertes   
chanter une contine   
pendant que mère-grand   
dans son médaillon   
ressasse lèvres pincées   
l'amour des livres   
empilés au bord du lit   
sans que claquement de langue vienne troubler   
les espaces s'emboîtant tel logos 
dans le glacis des événements.      
 
Au loin la ville   
de La Rochelle à New-York   
tout doux mon fils   
nous y arriverons   
et franchirons les ors de l'absolu   
à piqueter de particules lumineuses   
la caravane des brumes   
mouettes perdues dans un ciel étrange   
alors que jaillissaient les notes graves   
du sans souci sans lieu sans projet   
jusqu'au rien.      
 
L'air en sa liqueur bleutée   
rejoignait le barbouillé du comptoir   
pour se hisser   
à hauteur du hublot   
à voler de crête en crête   
de mot en mot   
le sourire sous le casque fleuri   
en méridienne de notre cap   
un cran par dessus    
à saisir par le col   
le vide écran de nos nuits    
puis franchir les écluses bruissantes   
quant force était de se dresser   
un trait au dessus de la flottaison   
dans l'ardeur de l'écriture.      
 
Garde toi mon fils   
de l'écume des jours   
tout autour disposée   
sur nos têtes couronnées.      
 
Il se pourrait   
qu'en terre nous soyons    
le babil bienheureux   
de la vie incessante.      
 
Même éphémère   
le poinçon du nouveau-né   
contrariant en ses principes   
nos pensées impensées   
évaluera notre trait de côte   
le long des golfes sages   
marcheurs infatigables    
de notre distraction à être   
semence de l'oubli   
ultime ricanement   
avant le petit tas tout gris   
de nos jours accomplis.      
 
( Le médaillon - fusain de Sylvain GERARD )

1107
 

Un ange passe

De pâles lueurs   
dardaient en la demeure   
quelques langues d'amour   
à même d'élever   
sous le tamis des rêves   
la prière éternelle    
des corps enlacés.      

Ce bel ange   
indolent de la beauté du monde   
penché sur mon épaule   
palmes à la main   
échancrait à petits coups tout doux   
et ma bouche errante   
et mon cœur de douleurs ceint.      

Souvenez-vous    
grâce souveraine   
de l'ardent délateur   
des usines en mosquées   
brisant les usages   
pour que phrases se suivent  
telle salve d'avenir. 
  
Suivre le chemin   
corrige le dédain d'être seul    
le sang marquant chaque pierre   
de l'haleine haletante du crieur   
prompt en sa voix publique   
d'érafler par la ville encore endormie   
le pas des dames matines.       

 
1106