Vers le haut de la montagne
à la cime des arbres
pendent les chiffes colorées
que les rapaces ont dispersés.
A l'affût près des roches moussues
à la source intérieure
le loup guette
le museau frémissant.
Montent de la vallée
le cortège des humains
raclant de leurs souliers cloutés
les cailloux du chemin ferré.
S'arrêtant dans la clairière
ils déposent le fardeau
ce corps mort
sur un tronc d'hêtre brisé.
S'élèvent les chants de l'autre temps
d'ailleurs et d'aujourd'hui
mariage des sons gutturaux
et des plaintes légères
tel un feulement amoureux finissant.
Par dessus la forêt
l'astre solaire explose
écartant les brumes matinales
il redresse les forces inversées.
Il est temps de se mettre à l'ouvrage
de poser les gouttes de rosée sur la feuillée
puis d'allumer le feu de la fertilité
en éclosion d'infini.
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Les petits papiers secrets

De plumes vertueuses le colibri s'est épris. Les yeux se plissent devant la solitude de l'enfance. Les poings se serrent s'il n'y a rien à faire de mieux. À demeure l'au-delà se recueille quand le temps casse sa pipe. À genoux devant la fontaine chaque araignée d'eau purifie. En rangée de perles le sang de l'œil conte fleurette. Le souvenir toujours le souvenir à ne plus avoir de pleurs. Connaître le don des larmes matrice des connaissances. Au gré des ans passe l'excès d'amour de soi passe la danse des sottises passe l'histoire fondatrice passent les grandes doctrines passent les blessures passa la nostalgia dell'altrove. Mentre le porte si chiudono apre un silenzio tempestoso le nostre piccole vite si aprono apre la nuvola della tenerezza s'ouvre la nécessité de prendre soin apre la perfetta adesione a ciò che è apre un senso alla sua vita. À la cloche de l'étude Ho messo il mio grembiule grigio e la sua cintura stretta avec au cou la medaglia miracolosa e queste piccole carte segrete attaccato alle bretelle mutandine di velluto a coste. 443
Le nostre facce incinte

Con un gesto della mano ha evocato il segno è apparso su corteccia di faggio ramificazione delle tensioni d'une poussée verticale come parla il brivido nel cuore dell'humus calpestato par la galoche cirée. Ci sono notti di luna piena da cospargere di belle stelle il selciato delle città eterne appeso al remo il caldo del giorno si dissipò que rosit les joues fraîches dei nostri volti gravidi. 444
io ti tengo tu mi stringi

io ti tengo tu mi stringi dal pizzetto e trattieni solo il vento e boule d'oro rotolando giù per il burrone vers la cupule des origines. Sogno di abbracciarti dal pizzetto Mentre dormi uomo dissipato agli scherzi dimenticati senza appoggio senza sentiero. Il nuovo atto sta arrivando il bambino sogna nel grembo di sua madre e la domanda è pesante essere sdraiato nel vuoto non valeva niente raccapricciante che guardare indietro. La boule d'or plonge la schiuma lo copre un suono di risate accumulate cavalca pentole giganti l'enclume sonne le dernier rappel rompere l'ordine delle cose. 442
Le vieillard aux galoches de vent

Cette nuit d'avant les chants d'Hildegarde mirador planté dans les herbes folles une pincée de sel à la volée contre la carène des visions. La calèche s'éloigne sur la sente pierreuse point de mission en perspective. Juste une main tendue dont les doigts se taisent quand passent fraîches les robes à fleurs des demoiselles d'honneur de rires contenues devant le vieillard aux galoches de vent. 441
l’ouvert pour l’autre
L'Ouvert en soi en moi
l'Ouvert pour l'autre
l'Ouvert à l'autre.
Retournement des yeux
coquillés au reflet de la libre issue
par les yeux de l'animal.
Dès l'enfance
nous fûmes sur le parvis des apparences
le support des remontrances.
A écrire le plein et le délié
de pinacle en chaire sermonnante
à remonter la pente.
Et puis le jour fût pure essence
et les fleurs s'ouvrirent
appel tambourinant des ménestrels.
440
la certitude et la nouveau
L’étrave des murailles
dans la douve profonde
inscrit la Certitude.
Ce qui paraît certain
c'est la Mort.
Le Nouveau est toujours incertain
un tout petit nouveau fait davantage que l'ancien
il est capable d'extraire.
439
as-tu vu le vent venir et la fleur s’écarter ?
As-tu vu le vent venir
et la fleur s'écarter ?
Si le vent recule
la fleur ne perçoit rien.
La fleur marche sur l'air,
non sur la terre,
la fleur marche sur le rien.
438