Frapper du sabot contre la portemène à l'idée rebelledes joutes médiévalesécumant d'heureuse manièreles stalles de suint grasdes chevaux au désir accoutumés. L'odeur musquéeemplit les chemins de traverseaux reflets irisésd'une tendre attentiontels les yeux du crocodileau dessus du bayou. Guirlande viraleaccrochée aux cintres de lumièreles moines marinschantèrent à reculonsdans la vague replètele si bémol de l'onde. Chansons de mielsur le devant du fournilà califourchon sur la bêteil suffisait d'accompagner les Don Quichottede moulin en moulinle calame à la main. Attendue par devers l'horizonla pluie vint sur le tardaux mains des champignonscrépus et bossusque la décente Angèlecaressait des yeux. Menant par la bride coutumièrela rosée des considérationsau Pré Madameprès des gentils garçonsles feuilles gourmandes de sèvefrisèrent goulûment. Évidons la coquillepour de belle engeanceengager la conversationau filtre du crépusculeà modeler la romancedes femmes fleurs ajourées. Tombée puis relevéela huppe à tire d'ailesaisit le gantpar devant le châteausous la tonnelle épaisseaux mille grappes permissives. 710
Petit Jeandans son sac de jutecourrait comme un lapinsans que les clapiers pâtissent. Un soleil francpar dessus le clocherarguait de la fuite du tempssans que le vieil homme ne graille. Sous l'appentisle linge séchaitles mouches bousillaientsans que le chat s'éveille. A brides abattuesle cabriolet frisa l'incidentdevant les écoliers figéssans que le chien n'aboie. Au vent venules lanternes chinoises brûlèrentd'une allusion l'autresans que monsieur le Maire s'en mêle. Les traces laisséessur la terre rougeparurent mains de Vieillesans que la cloche sonne. Sous le portique de l'entréeles enfants s'étaient arrêtés de jouerun ballon finissait de roulersans que le lézard ne bouge. Elle traversa le passageà petits pas légersun panier d'osier au brassans que les poules caquettent. De l'orgeat fût servidans les grands verres en cartonavec force déglutitionsans que le rêve n'émerge. Si ce n'est près de la combelà où le chemin tourneque l'homme à la voix rauquese mit à rire aux éclats. 709
Du bois en tombée de nuitles lutins et les loups se rencontrèrentprès de l'arbre généreuxd'un dernier orage aboutiéquarri sèchementau soir de tous les dangersque les cavalcades multipleséclaboussaient de terre et de lumièrema solitude mon épouse absolueaux formes de danaïdes éperduesen assoupissement des consciencesalors que se condensaientvirevoltantes les idées noiresde la criminalité magmatiquedernière jetée de rosessur le trouble des offrandes au sylvestre seigneur. Il y avait de la sollicitudeà pourvoir de branlante manièrela barque ouvrièresigne de sangsur le dévers récentdes palabres ourdiesdevant le chêne aux neiges éternellesproie aux retombées apocalyptiquesde quelques motsaccompagnant les oies cendréesvers le rivaged'une chambre d'enfant ouvertesans que l'œil du prince intervienneen caresse de mèreinfime attention de la plume discrètecontre la joue de duvetque le souffle amuse d'une tendre attentionau petit jour d'un sourire. J'ai beau changer de placela perspective toujours identiqueprolonge ses lances guerrièressur le papier avion d'Indochinequ'une écriture fine ensemence de pleursaux échelles du temps arriméesen attraction de cette jungleoù se fit saisir par la manchevers le bal des mauditsl'enfant-soldat se détruisantà vouloir donner sens à sa viebien que rangé par tranches d'âgele "rouge et or" de nos prixenfonçât le fer incandescentdans la plaie millésiméedes allers et retoursde l'immoralité à tirer leçon de toute chose. 708
A bientôtpour ne pas avoir à redireen faisant crédit à l'avenir. A bientôtsans se retourneren reconnaissant chez l'homme le sanctuaire. A bientôtles gens du mondeceux que nous portons en nous. A bientôtvous les enfants du Passagevers le point clair le point lumineux. A bientôtdu fond de l'allée des hêtresen faisant offrande d'amour. A bientôtpour une vraie connaissance,
un échange, un dialogue, une réciprocité.A bientôtcette présencecette personne. A bientôtpour t'entendre dire" c'est moi ". 707
Un tas de souchesà la sortie du champje traîne je traîne. Enrobé de nuages vermicellesle ciel de mon enfancetransporte des merveilles. Aparté sur le pas de portela rouge capelines'enroule sur elle-même. N'en puis-je rien extrairepas même les odeursmiasmes surgissant des camps. Affectueusement vôtrela frise du train de papier n'est plusil pleut ce soir. Ne rajoute rien à ma peinepas même un brin de muguetmais fais ce qu'il te plaît. En guise de viatiqueune carte routièrepour rassurer les siens. Une bûche tombe du cieldirectement dans le bûcherbonne affaire pour ce soir. De service pour une foisau sortir du couvre-feunous regardâmes le ciel d'aurore. En bas tout en basles vaches avaient à remonter la penteet je tenais la queue. C'était pareil dans les tempsavec de l'air frais tout autourau passage du transformateur de béton. Il y avait force guirlandes et rubansau mariage de Georges et Renéedans la barboteuse je faisais le cacot. De cette sève làje nais et meursplusieurs foisà la porte de l'amanteet cette ivresse doublée de luciditédonne sens et intelligencesans parolepour fonder la beauté insolente. 706
Le vent aimanté soufflelà où je suislégende arthuriennetrop tôt dévaloriséepar les phrases perçues. Ancré sur le monticulesans racines excessivesaphorismes et fragments amusent la galeriequand les branches sont des rayons du soleil. De mère naturel'avenir est éphémèrд
quand pour finirla cendre se confond avec la neige.
Les ancêtres dormentpoint encore investis, ceux-cique la marée évitealors que, bien làvarechs digitalisésils vont et viennentsous le bulbe cortical de nos frayeursle long des tranchées de la douleur. Père durmémoire de bûchecouché coupé par le traversrongé par l'absenceenchaîné par le son des clarinesla cape de berger sur ses épaules arrimée. Frère en ramuresorti de la forêt colonialeà quémander une attention doucesur le bourgeon de l'équinoxe. Sœurs vivantestranquilles en leur normalitésur qui compter en cas d'éclipsequand l'évidence s'exprime.
Et puis le vol des criquets-cerisesau dessus de Sainte-Victoireà embraser la Table Ronded'un graphe tendancieux. Le frein de la fatigueхийх, l'élégance venuel'ouverture des fenêtresau matin devant le grand lit fraisquand les tourbillons de lumièreentrentpar le verger chaulé. Arvo Pärt change le songeà valeurs errantesdes violonsen pensées de jeuau goût enfantinque le triste quant-à-soirécuse d'un coup de savate mauvaise. Je précède la liasse des outrancesd'un peu de pommade de paixque notre belle étoilecardabella clouée sur la porte des grangesemprunte au livre des mystères.
( œuvre de Gore )
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Se mirent à dansersous le feuillage désordonnéles sittelles de l'Organonsans que leurs pas résonnentpar les chambres désertesdu manoir noirque la colonne blanche de l'entréecalmait de son silenceà portée des enfantsaccourant vers le plan d'eaujeter les cailloux de l'auroresans que la carpe coopère. Il futil serace que la grise plume glissesous l'oreilleren trompe-l'œilla cane posée contre la porteà éteindre d'un soufflela bougie de la veilleencore vaillantesi près du printempsd'une présence aux phrases lisses. Medium des menottesde l'amie mon âme insoumisegrimoire des pensées souterrainescaparaçonnées de cavales tentaculairessur la sur-pointe du baldaquinque les génies du lieuavaient enfreint de programmerhors toutes tentativesde sceller de grappes d'imagesl'élan igné d'un regard aux lèvres humidespositionné auprès du désir. 703
L'arbre brame et se taitou bien gémitquand un souffle l'assailled'une bourrade par inadvertance. L'arbre vaguemestre des effets de lumièreun soleil dans le ventreagite la viedrôle, bizarre, mélangée. L'arbre claque de la luettequand l'ombre exaspèresans envie sans besoinjuste par gourmandise. L'arbre en sa puissance délicateémet hors des murettes et des taillisde petits cris de sourisà la nuit tombée. L'arbre saigneet survientquand on ne l'attend paspour soigner les plaies. L'arbre de Frédériquearchange des bruissements furtifssait se faire discretlors des ébats avec Dieu. L'arbre scelle des secretsde ses mains de ses larmesau tronc commun de l'humanitésans hâte sans désordre. 702