Vol à voile De la sagesse En vision suprême Le bleu des Dieux Coule des jours heureux Au travers du torrent médian Des écorces du cœur.
Choses inanimées En interdépendance précaire La réalité est apparitionnelle Dans l’expérience du présent Au nom de l’esprit Ni torrent ni source advenants Et essence vide.
Saillie pusillanime D’une lune claire Par blanches nues déposées Le lotus né de la boue Immobile au creux du mouvement Frissonne d’une chanson sage Excluant la moindre émotion.
Il n’est de route Pour la céleste randonnée Des chevaux aériens Sur la trace de la huppe Que le guide du monde intercepte Quête et progrès Étant vains et déprimants.
Gros-Jean comme devant Nous obligerons l’essentiel de la troupe De retrouver À grands coups de chasse-mouches Les tenanciers de la pollinisation Là où les plaisirs montants S’effacent devant la nature.
Ne pas paniquer Rester calme et serein Tout nu S’envoler dans le tel-quel de l’instant Pour que sans esprit Le refus de croire impose L’unique langage universel, яруу найраг.
Les mémoires du chat Du début des temps Au cerveau d’aujourd’hui Sont la solution Qui ne soit pas auto-créée.
Le sentiment d’avoir un problème Est réaction à ce qui est Permettant la résolution Des idées préconçues Pour s’adapter au but espéré.
Maquillage des prunelles de l’âge La descente de l’escalier Mène aux normes sociales De l’exigence en conformité Extérieures à l’idée qu’on s’en fait.
Le mot tisse Entre le passé et le futur Sur le métier du présent L’œuvre d’affinité La réponse en perspective.
Être une porte sur le monde Impose la contrainte de connaître Alors que l’accumulation des connaissances N’est pas une fin Juste l’insaisissable Saint Graal.
Le chat part à point d’heure Il rogne tel le roi du chêne de Vincennes Sur le rebord de la fenêtre Dans l’inconnu d’une situation Le connu des outrances.
Aimé de toi L’œuf de l’art La pierre Le caillou Pondu là Entre les Êtres et les Choses Embrassant la diversité des pas En refusant toute excentricité.
Paysage de fleurs et d’oiseaux Dernier éclat de la mousse Souffle de la source Élevant le nuage des humeurs En variations subtiles Jusqu’aux confins d’un murmure.
Forme puisée Propice à l’incitation Du haut des murs de Babylone Ouvert de toutes ses fenêtres Vol des grues par nuit de lune Adouci au loin Par l’émergence des phrases isolées La trame du vivre ensemble Au cœur de l’homme.
Palmeraie Aux jeux phoniques délicats Élaborant symphonie langagière Cordes vibrantes Pure résonance D’un regard qui sait voir Œil scrutant le paysage Imprégné de substances Appuyant la dilatation de la coquille De pulsions saccadées Signant de son sang Le suprême aboutissement De la rotondité.
Circularité inextricable Rehausse des désirs informulés La vision de l’infini Vibration sobre et élégante D’une plasticité énamourée Aux interférences complexifiées Que le mystère adombre Au sortir de l’errance Ombre offerte Comme carénage d’un cercle Propulsant hors toutes Les notes manuscrites De la confession orale.
Embrasse l’un Cultive l’autre Brume des désirs Le tapotis des doigts S’adonne à l’universelle présence D’un balancement prolongé De traces non traces Sur le visage sage.
La bête est creuse La montagne déserte Personne n’est en vue L’écho des voix Somme d’arrimer le socle Aux cornes du cerf de circonstance.
Refuge des oubliés Inaugurant Le plan céleste-terrestre Par la visée de sélection De l’ordre vécu et rêvé D’un déploiement d’ailes Aux confins visibles et invisibles De la beauté Répandue irrévérencieusement Zeste des fruits mûrs Le déjà-là De la levée inaugurale Du bâton de plumes Sous le regard vif et profond De celui qui De celui quoi De celui qui pour quoi Mêle argile et eau Au service de qui vit.
Coulure de l’orifice Le crément des bulles sages Le ruisselet des mots de tous les jours L’apport fraîchement né de l’orage.
Coulent La bise du matin Le colifichet des saveurs La part minuscule d’être là Aux portes de la mélancolie.
Coule L’évidence de la perte D’un au-delà où ré-enchanter le monde Par cette simple vie sans prestige Ravaudée par endroits À mâcher d’un village l’autre D’une surdité à l’autre Quelque bouffée de lumière. Coule Le naufragé en pays hostile Loin de la paresse Mais soumis à la mort merveilleuse De ne rien faire.
Coule La grâce toute puissante de la passivité Conjuguée entre le cœur et le monde Prête à éprouver l’incertitude négative De l’intelligence analytique.
Coule Par vent fort Cette lutte à mort De la phrase pleine de graillons Contre les crevasses du passé.
Coule L’appel de l’enfant des hautes terres Au sifflet d’argent Poussant à l’extrême l’instant éternel.
Coule Le fond d’un silence Suscitant la parole Centre même du vrai langage Disant la plénitude du fait même d’exister.
Coule Cet inlassable monologue Cette réticence à inscrire D’une écriture blanche Le mémorable sans malice Pour se taire.
Coule Les vérités les plus simples Les plus concrètes Comme morceau de verre brulant au soleil.
Coule La nuit du cœur En quête du sacré Ce personnage que nul n’a vu Sans changer de trottoir.
Coule L’enfant qui n’habite pas très loin du paradis Que l’arbitre a sifflé Car au bord de comprendre Que l’ennui fleure bon le gibier angélique.
Coulent Paroles à profusion De quoi déboussoler le poète Quand thèmes épinglés Saillir la crête subliminale Puis rassembler les flonflons D’une parole parcellaire.
Coule Le picot de la scène primitive École buissonnière Lieu de rassemblement des herbes folles À même de jardiner Le grand et le petit des apartés Dans le saisissement vertical Des mots de brève compagnie.