Mga Archive ng Kategorya: Setyembre 2020

Magkahawak kamay

Magkahawak kamay    
sous le visage du jour qui point   
les petits riens    
le sourire parapluie de la joie.        
 
Paraphrase des mots de mise en scène    
enceinte de pierres sèches à demeure    
collerettes de saxifrages    
et chants du printemps.        
 
Cueillir le romarin    
pour tes genoux de reine    
à rire sans détours bonde ouverte    
sous le déversoir de nos amours.        
 
Issue de pleine lune    
l'agitation dans la prairie    
laissa place au frisson    
prurit des sensations.        
 
Focus immédiat    
au carré d'as du triage    
la défausse fût grave    
quand le petit s'en mêla.        
 
Magkahawak kamay    
sans se dire à demain    
nous partîmes à mi-pente    
chacun de son côté.        
 
Finissons-en de ce cadavre chimérique    
sanglons le cheval du néant    
pour de plus amples emplettes    
à quémander sur le chemin du silence.        
 
Puisons l'eau de la combe    
à déraison sous le cresson    
Mam' le disait déjà    
qu'il fera beau demain.        
 
 
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Mâchicoulis des mots de grâce

Mâchicoulis des mots de grâce  
à la porte principale du tourniquet des émotions    
font font font les petites marionnettes    
sous le dais parfumé des jours de fête    
à bercer l'enfant doux.        
 
Il est des escapades    
que l'on doit faire    
et que le temps érode    
flegmatiquement quand passent les cigognes    
sur la plaine neigeuse.        
 
Mille fruits d'or tombés pendant la nuit    
rassemblent les journaliers    
pour un jour enfreint de mélancolie     
mon âme ma sagesse    
l'impeccable épée des recommencements.        
 
J'avoue prendre gîte    
chez mon ami le poète    
à l'univers courbe    
quand monte du fond de la vallée    
la brise de l'esprit.        
 
Je muis je muis d'amourette    
au creux des vagues au souffle rauque    
galets contre galets    
que la voix des volets vole    
heurtant la pierre en cadence.        
 
Puissent les pas sur les dalles
casser de puissante manière    
le code des habitudes    
et proposer au pilori    
la remontrance éberluée de nos enseignements.        
 
Il n'est de sang    
que la poussière    
fine résille sur le sable des arènes    
quand passe la bête    
aux flancs de banderilles et de suint mêlés.        
 
Revenir    
sage    
au bord de l'onde    
entre la couronne d'une ronde      
et le baiser de joie.
 
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Des crêpes dans la poêle

Des crêpes dans la poêle    
de la paille sur la terre    
manche de bois    
et gamelle    
sont les auxiliaires de Mère-Grand.        
 
Il y en a pour tous les âges    
des en cours    
des pas trop courts    
et des courants d'air    
qu'ont l'air de pas savoir.        
 
Faut se dire    
que la vie règne sur la vie    
et qu'elle trace sa route    
évitant d'être    
cette poussée hors de soi.        
 
Les doigts peuvent frémir    
sous les affres de l'hiver    
la queue de pie de l'officiant    
monter en paradis    
avant de rouler dans la fosse.        
 
Chapeau bas    
messieurs de la croyance    
au limonaire de l'esprit    
dansent sur une jambe     
les lucioles de l'enfance.        
 
 photo de Luce Gérard
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Le baiser du silence

Sur l'œil cerclé de jaune    
je pose le baiser du silence.        
 
Sur la vastitude des offres d'amour    
je retiens le rot de l'ego.        
 
Sur ton front hors toute pensée    
je fais croître le rameau de paix.        
 
Sur le toit des villes grises    
les fumées sont des reflets d'espoir.        
 
A la porte des demeures    
j'éprouve le courant d'air des rires.        
 
De ceux qu'on a aimé    
j'accueille l'œillet du souvenir.        
 
Chaque seconde écoulée    
a son chien sage à sa longe attaché.        
 
Un soir d'hiver    
les yeux couleurs de fruits mûrs    
j'apparaîtrai    
sur le rebord de la fenêtre    
chouette effarouchée    
impudente dans son langage figé    
la plume vibrante    
à conter l'histoire 
d'une cabane aux planches de bois    
que l'hiver attendait    
de ses flocons de neige recouverte    
tel un grand cœur    
au matin du saut de l'ange.        
 
 
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Des trouées dans l’azur

Des trouées dans l'azur    
formes blanches    
dans les allées du château    
plane le balbuzard    
sur le cri des enfants    
au passage de l'attelage    
faisant crisser le gravier.        
 
Marbre et albâtre associés   
pelisse sur les épaules 
l’Éléphantine trottine    
au gré des amours    
que la mousse de la mare altère    
souvenir désuet     
où nous fûmes en présence.        
 
Fulcanelli ne retint pas sa pensée      
et pûmes à déraison    
passer en pâmoison    
sans permission    
porter haut et court    
la fracture menue en volupté    
de cet échafaudage assuré.        
 
 
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