Arkivji tal-Kategorija: Ottubru 2017

Fi żmien is-siġar mitlufa

 Li tkun, perdus   
 Dans la frilosité des avancées technologiques   
 Coups de gueule contre le mur des incompréhensions   
 Se lient et se délient   
 Les bonnes raisons   
 Au sens giratoire d'un consumérisme béat.  
 
 Frappant d'un zeste du sabot   
 Le condominium des afflictions   
 L'homme de bure   
 En ses vérités surannées   
 Devient Don Quichotte   
 Derrière le miroir des lamentations.   

 Monte des fosses d'orchestre   
 L'appel des repris de justice,   
 Vêtus d'hardes spectrales,   
 Corps éventrées,   
 Rigueur ajoutée,   
 Harnachés d'obsolescence programmée. 
  
 Cellulose dégoupillée   
 En effraction d'un ordre dispersé   
 Le temps appelle le temps   
 Au creux d'un nid de coucou   
 La vase refluante   
 Colmatant les brèches de l'oubli   
 S'enquière d'une halte secourable.  

 Proviennent d'on ne sait où   
 Dans un faisceau de lumière   
 Les mains ouvragères   
 Aux doigts grêlés de piqûres   
 Ronde enivrante      
 Le regard baissé   
 Rassemblant les myriades d'âmes errantes   
 Autour d'un chant psalmodié   
 Que le tissage expose.   


385

Le mont de la journée

Li tkun, perdus

dans la frilosité des avancées technologiques
coups de gueule
contre le mur
des incompréhensions

se lient et se délient les
bonnes raisons

au sens giratoire d’un
consumérisme béat

frappant d’un zeste du sabot

le condominium des afflictions
l’homme de bure en ses vérités surannées

devient Don Quichotte
derrière le miroir des lamentations.

Monte des fosses d’orchestre
l’appel des repris de justice,
vêtus d’hardes spectrales,
corps éventrées,

rigueur ajoutée,

harnachés d’obsolescence programmée.

Cellulose dégoupillée
en effraction d’un ordre dispersé
le temps appelle le temps
fil-vojta ta’ bejta Bongu
la vase refluante timla l-lakuni oblivion
jistaqsi dwar waqfa utli.

Ġej minn ħadd ma jaf d’fejn
f'gozz ta' dawl
idejn tax-xogħol b'swaba maqluba ta gdim
ronde enivrante il ħares 'l isfel

jiġbru l-għadd kbir ta’ erwieħ wanderers

madwar kanzunetta psalmodié

que le tissage expose.

384

Si sensible

 Kollha daqshekk sensittivi   
 werqa tal-aġġru tal-ħarifa   
 aħmar mal-ewwel daqqa t'għajn   
 jaqgħu fl-art   
 fleurant bon la cigogne   
 qu'un air de fête accompagnât   
 fit-titjira tagħha.   

 Tidher ruħ   
 f’bukkett ta’ sforzi ħarir    
 au soleil naissant de tendres accolades.  

 Haut les cœurs    
 caressing li jkun   
 ikkaratterizzat minn xita ta’ stilel   
 kien irrumblat fl-inklinazzjoni   
 ir-rota tal-ħajja   
 'l isfel għall-fluss   
 memorji mferrxa   
 lèvres levées roses   
 vers la nef de nos yeux   
 de tant d'étoiles éclose.

   
 383

Signer sa présence d’un silence

 Naviguer en eaux vives   
 pulvériser de raison   
 les terres en déshérence. 
  
 Pierre à pierre   
 monter les murs   
 de la maison.  
 
 Suivre la rase irriguante   
 contre le jardin des cultures   
 cet havre paginé.   

 Creuser le bas du champ   
 et remonter la terre   
 pour davantage d'humus.   

 Dénerver les sentes sauvages   
 pour passage libéré   
 se mouvoir entre taillis et buissons.   

 Recourir au babil des enfants   
 revenir en arrière   
 au pays des merveilles. 
  
 S'asseoir au plus près du sol   
 gonfler ses poumons de bonne odeur   
 et lever les yeux vers un ciel de traîne.  
 
 Là-bas sur le chemin   
 le grand'père revient de promenade   
 mains croisées dans le dos.  
 
 L'alouette  lulu 
 fixera un matin de fête   
 les lampées de brume.   

 Dawwar fil-mogħdija   
 il-forma bajda   
 ta’ ħabib qrib konvinċenti.   

 jistgħu jingħaddu fuq is-swaba   
 il-jiem wara s-sentenza   
 de salissures énuméres.   

 Miżrugħa bil-ħolm   
 l'homme de poésie   
 jiffirma l-preżenza tiegħu b’silenzju.   
 
Tmiss il-ħaddejn ta’ qamar tarbija   
 fil-mistrieħ għajnejn miftuħa beraħ   
 xufftejn irdigħ. 
  
 fergħa tax-xitwa   
 mill-blanzuni tleqq tagħha   
provoque le printemps.  
 
 U jekk l-għażż jobbliga   
 in-nida stupida   
 jirrifletti lil min iħares.   

 ejja   
 le grand-frère est arrivé   
 fejn tpoġġi rasek.   


 382

Le guerrier de l’ombre

 Jiena l-gwerrier tad-dell   
 u l-mewġa morra ma tagħmilhiex inkisser il-ġurament.    

 Kwant " Il " daħal u laqatni minn wara   
 la voie lactée s'enroula d'une écharpe dernière.

 I nqanqal   
 korriment fil-griżmejn   
 is-sejħa fuq il-kanupew   
 fir-riħ tal-iljieli tax-xita   
 squatting   
 kontra s-siġra kaptan.   

 Jien inġorr f’ħalqi   
 ilma frisk tal-qoxra   
 widna tensjoni   
 l-art tal-weraq mejta   
 tifkiriet faded rustling.   

 Exhale l-irwejjaħ tal-bassasa   
 il-qamar aħmar jilgħab   
 de ses pupilles aiguisées    
 iż-żfin ta’ vojt ċar fis-sema   
 entre les draperies de la ramure   
 u s-sħab tan-nugrufun. 
  
 Jien nilbes il-badge tal-poter   
 fuq it-tarka tal-obbligati   
 li nitlef lili nnifsi fi kliem fissili   
 fuq il-orb iffriżat   
 des songes rouges sangs. 

  
381 

Elle s’est enfuie du nid

 Ħarbet mill-bejta   
 il-bidu tal-qawmien,   
 il-qamar fit-taqlib tiegħu.  
 
 Saff tal-istilla   
 fuq il-pjattaforma tal-injam   
 wera t-triq.   

 Tibkix   
 tmurx   
 ħarsa waħda hija biżżejjed.   

 Il-ġurnata tibda    
 u xufftejha   
 poġġi s-sema fuq in-nar.   

 Les mains se tendent   
 le harnais blesse le dos   
 les pieds s'enfoncent dans la glaise.   

 Par la porte étroite   
 accédez aux blessures   
 puis remontez la pente.  
 
 Au sortir   
 plus de bruit  
 rien que la caresse de l'herbe.

 Pointe une flamme   
 entre les copeaux   
 du feu de Dieu.   

 S'échappent   
 de la caverne    
 paroles et romances.   

 Se penchent   
 en bord de falaise   
 les êtres du couchant.   

 Une à une   
 incisez la planche   
 au passage des sacs.  
 
 Ne montez plus au grenier   
 passez par la coursive,   
 le blé est arrivé.  
 
 Les orifices sont empoisonnés,   
 à croupetons   
 maraudons la raison. 
  
 Fini,   
 nous n'irons plus au bois   
 couper le genévrier.   

 Les pignons de paille s'envoleront   
 passé le temps des éraflures   
 sous le vent de planèze.   

 Déposez   
 le linge   
 dans la panière d'osier.  
 
 Un bouquet de marguerites, de bleuets et de  coquelicots   
 sur la margelle,   
 it-temp huwa maltemp.  

 
380

Au 75 rue Saint-Charles

 Kolla   
imnieħer kontra l-ħġieġ
waddling minn sieq għall-oħra
it-tifel josserva ċ-ċpar
dont les fines gouttelettes
captent la lumière
blalen ħajjin
devenant coulures vibrantes
għal aċċellerat
tarmi 'l isfel.

ix-xitwa qed tibki
dehors un froid sec
saisissant les jambes
minkejja l-kalzetti tas-suf
u l-qliezet ta’ taħt tal-korduroy.

Jgħaddi l-aħħar żiemel
fit-triq mitluqa
ahanant
naseaux fumants
slamming il-bankina niedja
tan-nagħal taż-żraben tiegħu.

Hemm kuraġġ fl-arja
in-naħa ta’ fuq tal-binjiet caresses iċ-ċpar
d'au dessus la rue principale
où ronfle quelques moteurs toussoteux.

Ħruġ ta 'memorji
iskritti taħt il-ġilda
it-tifel tas-semaforu
ara d-dwal
permezz tal-folji tal-baħar.

Il y a du sable
dans les jointures
du passage à niveau
obligeant au ralentissement
la bête humaine au loin
lâchant ses panaches de fumée.

J'entendrai le lourd convoi
cadencer sur les courtes rails
un rythme glacé
grimant le tireté des nuages
à la queue leu-leu
parsemée des souriantes branches de lilas.

Maman, il pleut
la neige tombe
il grêle.

Qu'on est bien près de la cuisinière.

Les souris grignotent le plancher
sous la plaque de tôle de la Shell
des gouttes d'eau perlent
au plafond sur le tuyau
c'est la condensation
Maman passera l'éponge
clouée sur le manche à balai.

Le Christ connaîtra
la couronne d'épines et le vinaigre
de ses yeux d'Aubrac
à faire tourner la bille bruyante
dans le couvercle de fer retourné.


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