
T'għajn Du côté des marguerites Aux tiges longues Des coccinelles remontantes . T'għajn En haleine d'être Du frais partage Des mots de tous les jours . T'għajn De toi vers moi À pieds joints dans la flaque d'eau De moi vers toi . T'għajn Venu d'ailleurs La trace d'un passereau Fuyant sa signature . T'għajn Qui embrasse sa vie Et prend conscience de sa mort Comme le matador dans l'arène . T'għajn De l'entre-deux Avec sa condition spirituelle Et infiniment mortelle . T'għajn En sa solitude Dans ses limites Dans son ouverture . T'għajn Qui n'a rien à faire Pour se contenter d'être Ce qu'on est . T'għajn Qui permet de vivre Malgré les ignorances Grâce à son innocence . T'għajn Qui adhère sans savoir Au souffle le vent D'où procède la lumière . T'għajn Qui sauve En équilibre Du risque des cris et des pleurs . T'għajn Un premier pas La foi du charbonnier Comme en passant . T'għajn Si présent Qui sauve et s'expose Le temps d'une métamorphose . T'għajn Qui transmet Le sable du désert À petites goulées de mystère . T'għajn D'une vie l'autre Une force À soulever les montagnes . Ħarsa ħielsa Comme la lune en plein jour Dans l'exaltation Des paupières battantes . T'għajn Disponible dans l'instant Disponible à tout jamais Comme ultime ressource . T'għajn Qui ne fouille pas Mais rassemble Les étoiles du matin . T'għajn Tel un soleil levant Enturbanné Dans ses draps de miel . Ħarsa daqshekk ħelwa Une merveille Du bout du doigt Nu retenu vécu . 259