Crier : "Va la querre à l'aille" で "Champagne" , ce chien que nul n'avait éduqué à rabattre les vaches là où elles devaient brouter .
Il pleuvait .
不動 , assis sur une pierre plate , enveloppé dans la pèlerine de caoutchouc , à chaque goutte de pluie frappant la capuche , répondaient de fines coulures d'eau . Je ressentais le mystère d'être " することが " ; ce que plus tard je nommerai " le cœur du temps qui passe " .
Dans l'abri sans toit , paré de grosses pierres gris bleues , j'étais le vent , qui par rafales , griffait mon visage .
J'entrouvrais et fermais les yeux ; pour découvrir le plein et le délié dans le mi-clos de mon corps .
Je léchais l'humide autour de mes lèvres .
Les mains à l'abri , j'étais tout ce qui m'entourait , sans que je ne le touche .
Je savais que Grand'père viendrait me chercher pour rentrer les vaches .
Pierres dernières ,papillons de l'enfance ,les branches effeuillées du frênene lèveront plus la poussière du chemin .La coccinelle sera libérée de la boîte aux ampoulespour au pointu de l'herbeprendre son envol ,ses ailes noires sous la chitine rouge à points noirsbruissant contre ma joue .Au bout du bâton ,lever la bouse sècheet découvrir vers et insectesdans leur travail de décompositionavec pour roi ,le coléoptère noir .Retourner la pierre ,c'est voir le sombre enclosde la pression de l'en-dedans ,c'est se rencontrer en solitudeavec l’œil du cœur .Il est des pierres ,sur la pâture ,posées au gré du temps .Il est de ma libertéde les placer où bon me semble , もっとjuste sur le passage des cavaliers. 203
A la retombée d'un songe sans que la cloche sonne je m'éveille et rejoins l'homme d'albâtre à la longue langue ailée isolant l'un de l'autre le vieillard de la connaissance du vieillard de la sagesse .
Des miradors , les cristaux de glace figent la nuit des égarés 注ぐ , formes révélées organiser la danse des ombres le long des lisières de l'oubli .
Puis vint le sifflement appuyé d'un météorite se consumant en sa chutelente 注ぐpermettre au clapet de la nuit des solitudes de libérer le jour d'être soi.
L’âme, une fois nommée, une
fois reconnue, n’existe pas hors de ce que son observateur en fait .
Il n’y a pas d’âme
en soi , mais à un certain niveau de conscience nous pouvons en saisir des
effets par notre intention de l’appréhender, par notre vigilance à porter notre
regard au-delà du visible et par notre intuition qu’il y a encore bien des
choses à découvrir dans notre monde et que l’insistance de notre intelligence à
vouloir rendre clair l’inconnu si proche et pourtant si difficilement
exprimable n’est qu’un palier sur notre chemin de quête de l’absolu .
L’âme n’est pas
une croyance ni ne saurait se réduire à une inférence ; c’est une pratique qui
nous convoque à être de ce monde, dans ce monde, par l’ouverture et
l’acceptation à ce qui est .
L’âme est
mouvement, elle possède une capacité de mobilité qui évolue dans le temps
avec l’histoire, le nombre et l’intensité des métamorphoses, des épreuves
réussies et des obstacles franchis .
Notre
chemin de vie, cet éveil à la conscience, ce grandir de l’Etre qui nous anime
; je propose de le scinder en trois étapes, chacune ayant son nombre de
degrés de liberté, de dimensions de l’espace parcouru propre à chacun de nous,
selon un mode adapté au travail qui nous semble exigé par une instance
extérieure et suprême que nous pouvons appeler l’océan primordial, デュー, l’être
suprême, le vide créateur, le grand Mystère ou autre .
La première
étape est celle de la réalisation concrète et extérieure de l’êtreavec la mise en place des
bases à partir desquelles le reste de la construction pourra s’élever . Cette
période nécessairement d’expérimentation ne peut se mettre en oeuvre que sur le
mode intellectuel linéaire de la dualité . Le mouvement consiste en une
succession de rapprochements et d’éloignements des deux termes de cette dualité
. Les éléments perçus, ressentis et analysés deviennent des arguments qui se précipitent
l’un vers l’autre jusqu’au moment ou leur degré d’agressivité, de connaissance
et d’estime réciproque est suffisant pour substituer à la rencontre éprouvante
un contact de fusion d’où va émaner un troisième terme : 心 . Cette étape n’évoluera
pas lorsque les deux termes en conflit, perdant leur spécificité par le
méli-mélo de leur altercation, altèreront leurs forces jusqu’à un arrêt
signifiant la perte d’une perspective de sens, la mort en quelque sorte . La
joute se pratique jusqu’à ce que chaque combattant connaisse toutes les
finesses de cet art et toutes les subtilités de l’adversaire . L’exploration de
l’espace est linéaire ; l’âme, à ce stade ne connaît rien de ce qui existe de
part et d’autre de l’unique voie sur laquelle le véhicule qui la transporte est
contraint de circuler .
La deuxième
étape est celle de l’être dont la structure passe de deux à trois composantes . Le plan d’investigation
de la connaissance va alors être parcouru selon un mouvement circulaire . A
partir d’une zone centrale, au coeur de laquelle se trouve le point
d’immobilité qui contemple. L’âme décrit un cercle à une vitesse convenue .
それで , lorsque ce cercle voisin de la zone centrale a été reconnu en détail, la
découverte s’étend de proche en proche à des circonférences de plus en plus
éloignées du centre . A ce stade, c’est une connaissance intérieure qui est
acquise, celle d’être le chercheur découvreur des lois qui gèrent l’infiniment
petit et l’infiniment grand . De circonférences en circonférences de plus en plus
éloignées du centre l’être est désireux de conclure . Le but semble si proche .
Et c’est là qu’un retournement peut s’effectuer . L’être dans sa tri-unité
expérimentée et confondue va pouvoir alors pouvoir tirer un grand trait sur
tout cet acquit qui n’est que construction occasionnelle . Il va pouvoir mourir
à son oeuvre pour revivre tel le phoenix sur des niveaux propices à sa destinée
.
Dans le
troisième stade le mouvement linéaire s’ajoutant au parcours circulaire, la
spirale de la réalisation se met en place, vis sans fin d’une ascension
, tentative pour réduire la distance avec l’absolu, marche vers un devenir
jamais achevé dont la promesse est fruit, épanouissement suprême, perfection,
retour aux origines, retour à soi . Plan par plan, niveau après niveau , l’âme
va tenter de se situer sur cette troisième dimension jusqu’à consommation des
cycles, jusqu’à notre dernier souffle . Quant à ce qui est au bout du chemin
nul ne le sait et le saura ; et c’est bien ainsi . Il pourrait s’agir d’un
stade où les âmes auraient nécessairement purifié une grande part de la matière
pour que l’accès à l’axe du retour les hausse au-dessus du plan terrestre .
Parfois, au creux
de nos profondes nuits, un orbe numineux apparaît ; signe que certaines âmes
devenues visibles à l’ensemble de l’humanité soient les repères et phares
permettant de dissiper les doutes et de stimuler notre effort à être
. Quel que soit soit le point atteint dans l’un des trois stades, la chute
est possible tant l’équilibre réalisé est fragile . Un rien le menace . Il est
d’autant plus vulnérable qu’il se croit assuré . Capable de résister aux plus
effroyables tempêtes il peut aussi être renversé par la moindre brise .Rejoindre “sa”
destinée, rejoindre “la” destinée ; serait-ce la
direction montrée par la dynamique de l’âme ?
Les hommes sont faits d’une substance inouïe . A la fois chair,
intelligence et esprit, ils sont tous pareils et donc possèdent tous les mêmes
pouvoirs et possibilités essentielles . Leur grandeur est manifestée par tous .
Toute personne peut devenir grande . Chaque constituant du Mystère, de ce que
nous ne pouvons pas comprendre actuellement, de ce qui nous dépasse, est un
constituant de l’homme .
L’âme, cette capacité que nous avons d’agir et de gouverner corps et esprit, doit pallier aux limites et erreurs de l’homme en quête de la Connaissance . Tâche superbe, parce que relevant du grandir de l’être, mais néanmoins tâche dont les étapes, en contre partie, peuvent secréter l’euphorie, l’intempérance, l’orgueil, l’aveuglement, le désir de puissance, le pouvoir, toutes réactions émotionnelles et égocentriques recouvrant du voile trouble de l’ignorance la moindre avancée de la science lorsque celle-ci n’est pas associée à une réflexion ontologique sur le devenir de la nature humaine . Pour éviter cette déshérence il existe une solution : que l’âme soit connectée à l’Esprit Universel .
L’Esprit Universelne saurait être une
entité provenant du fond de l’univers ou un concept métaphysique issu d’une
théorie religieuse ; elle est le lieu originaire et imaginaire à la fois des
sources desquelles relèvent nos découvertes . L’Esprit Universel est vibrant de
substances intelligentes à partir desquelles les choses viennent . Il est là,
dans et à travers toutes choses, et l’homme se doit d’entrer en contact avec lui
et même de s’unir à lui afin quela Connaissanceadvienne . そしてそれが理由です,
pour parcourir le chemin vers la Connaissance, il y a l’âme .
L’âmen’est pas un organe mais
anime et exerce tous les organes . L’âme n’est pas une fonction comme
l’intellect qui mémorise, calcule et compare . L’âme n’est pas une faculté mais
une lumière à laquelle nous avons accès . Elle n’est pas la volonté ou
l’intention mais plutôt cette volonté à être volonté et intention . Elle est
une immensité non possédée qui ne peut pas être possédée . Elle est mienne et
non mienne à la fois . J’en suis et je demeure en son centre tout en
l’expérimentant . Elle est le gant et le gant retourné de la prise en main de
notre destin .
L’âme est cette aspiration à se pourvoir en
compréhension dès que la “question” se pose, la question de notre
naissance sur terre, de ce que nous avons à y faire et de notre finitude .
L’âme est cette petite voix située au fond de
notre poitrine, cette voix du coeur, cette intuition, ce soutien, cette force
qui nous anime et nous fait vouloir vivre mieux que là où nous en sommes .
L’âme, pour atteindre son plein fonctionnement,
doit faire le ménage de ce qui la conditionne à nos instincts et aux us et
coutumes de notre nature terrestre . L’homme doit se disposer à un travail de
méditation et de réflexion à propos de ce qui nous sépare de ce mieux auquel
nous aspirons . L’homme doit s’élever à d’autres niveaux de conscience et
abandonner certaines actions en cours qui ne sont pas en accord avec ses
projets les plus élevés .
Cette lumière intérieure doit être entrevue, vue,
nommée, protégée, et mise en état de marche pour, constitutive de notre âme,
être l’énergie de notre destin d’homme-en-chemin .
C’est alors qu’un travail de rassemblement, de réappropriation de ces composants – 軍団, mystère, âme, esprit, 意識, ライト, énergie -, nous engage à nous situer à un autre stade de compréhension, à un autre niveau de réalité . Il s’agit de rassembler ces éléments en un renversement de perspective où la chaîne dialectique qui lie les composantes les unes aux autres passerait la main, pour envisager une ” forme ” intégratrice, un espace holistique rassembleur, une sorte de viatique actif, de rappel à l’ordre, qui ne représenterait pas le souvenir d’une personne remarquable ayant vécue sagement, mais l’invitation à être grand, pour soi, pour la forme dont nous serions le dépositaire .
Cette forme, appelons-là” forme-vie “, nous accompagnera en permanence, à vue . Cette forme-vie c’est nous et bien plus que nous parce qu’englobante de ce qui nous entoure . Elle sera le garant, la foi, en nos propres perceptions, ressentis, intuitions, remontées de mémoire, analyses, actions .
Il n’est alors plus temps de se porter vers l’arrière, de ré-fléchir, mais d’être éminemment sincère dans sa pensée, de se reconnaître comme une personnalité puissante qui reçoit des connaissances par l’aspiration de ce qui est là à portée d’âme, et sait tout ce qu’elle a besoin de savoir . L’homme animé par son âme devenue ” âme suprême ” va vers son intégration, vers son unité .
Le courant de sa vie auquel il se soumet convoque
l’homme à une vigilance impliquée .
L’accès à son” âme suprême ” , et, s’il en était ainsi la chute serait terrible, car dans l’ordre de la connaissance sensible la montée suivie d’une épreuve provoque un passage par les bas-fonds . Et il n’y aura pas de passe-droit . Nous avons en nous deux instances intérieures qui nous tirent, l’une vers le haut, vers la lumière, et une vers le bas et les ténèbres .
Les progrès de l’âme ne se font pas par gradation mais par une ascension de l’ordre de la métamorphose – de l’oeuf au ver, du ver au papillon . the principe de discontinuitémontre ici sa fécondité . A chaque bond de croissance l’homme se développe là où il est, là où il passe et œuvre . L’homme, son esprit, ses capacités, ses connaissances – dont nous rappelons la forme unitaire, déchire les écorces du visible et du fini, 注ぐ, sortant dans l’éternité inspirer et expirer son air, l’air primordial . Il abandonne sa tunique de peau aux portes de l’universalité .
L’âme propose la simple élévation de l’être comme légèreté spécifique, non dans une vertu particulière mais pour toutes les vertus . Elle est au-delà des détails que notre intelligence conçoit . Elle produit, par delà des atermoiements qui la figent – ces morts-à-soi – , une liberté, une attitude d’action et de détermination dans la poursuite de nos buts, ainsi que de la gratitude pour les épreuves surmontées .
Bienvenue à l’âme de tous les instants, en début
et en fin de journée, au commencement et en fin de vie, dans le déplié de la
rencontre avec l’environnement que celui-ci soit une personne, une situation,
une perception sensorielle, signe ostentatoire majeur de cette forme-vie que
l’âme suprême convie au festin de la
Vie .
” L’âme … Je suis à mi-chemin
de l’ange qui est mon soi et de ma forme triple . Uni à cette claire lumière,
cette lumière est tout ce que je perçois . Puisse l’énergie du soi divin
m’inspirer et la lumière de l’âme me diriger . Puissé-je être conduit par cette
énergie spirituelle qui est mon soi de l’irréel vers le réel, de l’obscurité
vers la lumière, de la mortalité vers l’immortalité . Qu’il en soit ainsi et
puissions nous être aidé à faire notre tâche . “