Elle marche en plein jourla logorrhée ductilepatte duveteuseet peau bouillonnanteelle ombre l'asphaltede sa quenouille d'Arc .Ennemie des perfectionsle baiser des visiteursnoircit le chambranle de sa portebouleversante caverneoù trône le Dieuque son profil aguiche .Désinence d'une substance infrangibleelle monte méditante la colline aux trois potencesaspect hésitant des coutumes de l'espritelle remise le sabre des amantsaux champs des Intouchablesrasantfuligineusel'ombre du néant .283
A contrario du mystère du verbe Il y eût l'illumination d'un soleil spirituel Écartement des données primesautières Splendeur reconstituée du désir Sans que la phrase se dégrade .
Mienne est la tâche Au passage inattendu de l'obscurité Eclipse d'une vision première L'énigme s'interpose Sans que négligence fasse loi .
Fort de lumière L'obscur vitrail révèle son envers Martyre devant la porte des anges S'ensevelissent les trésors de l'appartenance S'enfle la transcendance du point final .
Conscience d'être ceriseSouffrir de tant de conscienceSourire du noyau à la pulpeQue me soit donnée l'âmeIrradiante âmeAu sortir de cette déchéanceParfois souffranceEn illusion de tant d'absencesCoagulées au mirliton des afflictionsEn rachat d'une tristesse humiliéePuis vivre éternellementChêne liège naisseur de peaux parfuméesEn sudationTraces de laves pétrifiéesAu soleil qui verse la nuitAu cœur même de la beautéRencontrer l'ours du pays des graminées souplesPuis disparaîtreLa partie saine propagée en épilogueAu filtre du silence . 280
Pensée errante d'une force terre à terre précipitant l'imperceptible de l'action réalisée .
Révolte du fondamental à rendre l'homme plus fort , sursaut de l'évolution , juste perception du pic d'amour .
Ouvrir les vasques du mental , briser l'illusion , craquer l'avant-tracé de nos désirs , paroxysme des morales .
Finie la transmission des choses dites , nous sommes en marche vers l'ère pleine , affouillant la grève des mers refluantes , sur les pas des bâtisseurs .