
Vite franchir le pas
de cette vie douce et humble
~ cheminée ouverte .
303
Vite franchir le pas
de cette vie douce et humble
~ cheminée ouverte .
303
Tant et tant de masques
au défilé du temps
~ le jour se déchire .
Traces de lumière
entre ciel et terre .
302
Nyob rau lub caij nplooj zeeg Kuv yuav faib koj daim di ncauj ~ txuag gills Nyob rau yav tsaus ntuj ntawm peb lub rooj sib tham 301
Nruab nrab ntawm kuv tus ntiv tes grey émerge le jour nouveau ~ goutte d'eau offerte d'une pensée l'autre les lois de l'ombre 300
Nyob rau hauv lub khob ntawm kaj kaj ntug
fleur des murs et chat des champs
~ grenouille en instance
298
nkaum los ntawm daus
daim iav puag ncig pem hauv ntej ntawm kuv
~ Kuv twb tuaj cuag koj lawm
299
Adorned nrog lace
un cierge sur le ventre
~ les ailes du regard
297
Nws txav tus txiv neej mus tom ntej
qaug zog ntshai jerky
~ nag nas grey.
296
tswm ciab lit dhau ntawm qhov rais thaum hmo ntuj ~ tsuas yog nuanced Txhob ntshai los ntawm tus duab ntxoov ntxoo ntawm cov lus 295
Des pleurs dans la maison
la tristesse tourne la clé
l'huis grince
les murs portent l'humide
ses beaux yeux clairs vacillent .
Thiab tseem
nulle trace de cendres
la vie est chaude encore
parmi les nuages
que la lune encorbelle .
Une fourrure couvre la peur
de ses seins nus
nourrissant son âme
les feux timides de la parole
deviennent vol de chauve-souris .
Prendre congé
à l'opposé du jour
quand les enfants dorment
quand de froids soupirs se lèvent
tel le brouillard en fond de vallée .
Dure comme la pierre
la pieuse fleur mal aimée
est devenue cierge défait ,
feuille de papier racornie
sous le pas de l'oie d'une montée de bile .
Au double message du rêve
nos bras ceignent la tendresse
par temps de feu éteint
la marche se fait précipitée
sous la chiffonnade constellée .
A l'excès de vigueur
succède l'atonie
hors la grotte de l'esprit
l'obscur pressentiment
devient feuille morte .
Ni forme ni visage
en cet ensemencement
la femme et l'homme convertis
passent de porche en porche
signer la page d'un courant d'air .
Pousser la porte
amener le grand filet de l'imposture
sous la risée d'un sommeil alangui
passer le pont du Nord
craindre que la marée nous prenne .
Nous les sages radoteurs
les pesées de fruits mûrs
sur les pavés sonnants
cinglent nos souvenirs
sans comprendre , à point nommé .
Une lueur en carré
souffle la bougie du jour finissant
fleurs et pleurs saisissent l'instant
la mer décampe
je demeure .
294