Silence pattes de mouchesur ton visagefaisons la ronde agreste et vigoureusesans que les pensées viennenten cette fin d'étésurprendre le tourniquet aux amoursdes prudes damoiselles. Silence sans brusqueriesse calent les derniers bruits du tracteursur le bouzillement des mouchesque le soleil agenceà découvrir l'embrasementbuées des brumes d'antand'une douce jouissance. Silence les yeux clospour le pépiement d'un oiseautout prêt de caraméliser la casseroleélaborant en fin de partiela mesure du tempsà l'aune d'un hors d'œuvrerecevant signe du ciel. Silence et plusde mise à l'écartpour la fleur fragilesortie du vase sans flagorneriesбүрэнхийд quand passent les bernachessur le frisson des polders. Silence-les-saulesfera de beaux enfantsaux mucilages organisésen profondeur de terredu serpent à l'oiseaul'homme de foien connaissance de l'intérieur.( Peinture de Michel Bole du Chomont )1055
Lieux d'aisance
lieux de maltraitance
les hommes de la Bête s'affichaient
Dieu en tête
à répandre les larmes et le sang
des grand-mères et enfants
au son des canons de la destruction
passage du temps mauvais
sur la pelisse de l'amour
à quand jadis la Joie exultait.
Le pouvoir des Grands
exige famine et souffrancepar la soumission des Petits
à coups de trique
loin de la nouvelle naissance
derrière barbelés et miradors
règne de l'ordre du dragon
prêt à enflammer la tourbière des origines
au mépris de sa propre chair
sans passage par le purgatoire.
Mémoire grande mémoire
recouvrant de son manteau noir
les us et coutumes de nos ancêtres
pour plus d'illusion encore
mettre aux encoignures de la démesure
le meurtre et la soumissionau son du buccin des rencontres
que la plaine immense absorbe
vêture d'oublis et de paresse
au royaume des morts vivants.
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