A la croisée des chemins

 


A la croisée des branches
j'ai vu le chat noir et blanc
noir de ses illusions animales
féeriquement ancrées en son instinct
blanc de sa légèreté
acquise en ses joutes aériennes.

Fin de partie
à ferrailler en blanc et noir
le cœur et le poumon
trouvent refuge sur la couronne
rouge sang
du combat avec l'ange.

Au matin
tout semblait calme
entre les doigts du soleil naissant
j'aimai
de narration en narration
la transmission généalogique.

Racines à coudre
contre la Terre Mère
rayonnent les dimanches
à se retourner
les mains gantées de blanc
en confirmation du chemin.

Enfants de bonhomie
se relier et se dire
au rire unique du temps qui passe
à remonter le coucou
je te salue
à genoux, tête baissée, bras ouverts
Та
l'emporte-tout
le dépositaire des rêves et des peines
à ne plus faire vibrer le diapason de la tristesse
à être uniquement Toi
pour que je vive.



565






Porté par les eaux

 


Porté par les eaux
entre colombe et corbeau
à la tombée d'un jour de mars
l'homme d'airain obligea les forces recluses
à se manifester d'une énergie renouvelée.

Que nous sommes des êtres de panique
à danser avec insouciance
dans les prés fleuris au son du tambourin
à ramasser les petits cailloux
pour un retour inopiné à la maison.

Que tous gravèrent sur le bois de la coque
quelques signes propitiatoires
interrogeant le Très Mystérieux
de nous donner foi et courage
devant l'épreuve.

Maître, ôtez de notre vie
la déraison de nos propos
l'aveuglement de nos pulsions
le suivisme de notre couardise
le sommeil de notre cœur.

Joignons la colombe et le corbeau
pour davantage de connaissances
dans le respect des autres
en accomplissement de notre mission
et que chaque jour soit le seul Jour.


564