Seuri di gelap

Seuri di gelap
De l’homme-tronc
La provenance
Pour épater la galerie
Puis s’enfuir dans le blanc.

Accrocher à l’esse du couloir
Le laissez-passer augure d’une évidence
Il va falloir emmurer la douleur
Récupérer les clefs de l’office
Et pousser loin les effets du miroir.

À suivre son cœur
Fait effleurer du regard
La romance des jours perdus
Quand dehors tremblent les grands blés
De la vaste plaine d’Ukraine.

Assise sur la toute pierre
Les cheveux emmêlés et pleins de sang
Pleure la femme rousse
Engendrée d’un coup de fusil
Aux portes de l’église.

Activer ses humeurs
Irriguer d’une tendresse de colosse
La mémoire auscultée du réveil
Conspiration clairement établie
Humecte la bouche sèche de l’imagination.

Le vieil homme aux réalités perdues
S’est ouvert au dernier serviteur
De maints secrets d’alcôve
Saisis à la pointe des mots
Sans que se lève la brume carnassière.

Manège des rêves activés
Accroc dans la besace
Finissent par distribuer la poignée de grains
Aux gens des maisons de paille et de bois
Pitance éclaboussée d'une tristesse infinie.

Les doigts se rétractent
Du tronc l’écorce rêche se déchire
À trois reprises la résine suinte
Perles de soie habillant la marionnette
D’un dernier babil de cour de récréation.

La mousse s’éparpille
D’une semblance l’autre
Le long du chemin
Longe mise au licol du mulet
Durant la montée.

Tomber n’est point chose facile
Sur la traîne de lumière
Quand de toutes parts
La foule vous exhorte
D’aller y voir.

Hagard il devient un errant
Perclus de choses à faire
Sans que le jour finisse
À suivre et resuivre
Le joueur de flûte au coin des rues.

La dernière torsion
Lui fit joindre le geste à la parole
Éclats de bois giclant drus
À la face du nouveau-né
Exhumé de la falaise d’eau fraîche parcourue.


1621

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