Elegan nanjak kana treetops
Tuluy turun
dina kekosongan lembut
sapanjang gelembung embun-embunan.
Corolla niche
cocog pikeun serangga
komo sora klakson
intoxicates aranjeunna.
Liang ngariung di handapeun gawir
pantulan panonpoe
ngaliwatan dangdaunan.
Lajeng nanaon
ngan lalajo naon datang
épék cahaya fading
ngahontal cai hideung.
496
Arsip Kategori: Pébruari 2019
gurita nu ngiuhan
macét lisse
kalawan burst rhythmic
tina hiji laleur athletic
sapanjang retakan
gurita kalangkang silih tuturkeun.
Ka batu suci
mawa gelap kana rahmat-Na.
apel panonna
jelly currant
komo asam
maréntah kaluar sagala sengketa.
497
kasadaran kasadaran
Tambih deui, mungkin salah sahiji oge eling tina eling tina … jeung aya, c’est de l’Etre de notre être dont il s’agit, ce qui nous ramène de l’existentiel à l’essentiel, cet essentiel qui n’est pas quelque chose d’abstrait mais la Vie de notre vie, le Souffle de notre souffle, la conscience de notre conscience….
Ce qui interroge pas seulement notre esprit analytique, mais notre “Vision” et nous invite à faire un pas de plus, un pas au-delà des images et des symptômes dans lesquels nous pouvons nous arrêter. C’est alors savoir qu’on ne sait rien, c’est le commencement de la sagesse.
La pluie peut venir, il y aura moi sous la pluie qui frappe le sol, qui bruisse et soulève les fragrances. Il y aura aussi l’Etre-Présence de ce qui arrive, cette conscience d’être là et hors tout ce qui peut nous arriver, l’instant de la rencontre comme jamais cela est arrivé, ce flash de grâce qui nous lie à bien plus que nous, dans le plain-chant de l’accomplissement et des adieux, sensations et réflexions dissoutes, hors le vivre et la mort de notre être identitaire, cette partie de nous-mêmes étrangère à nous et qui nous aliène, bien avant que la pluie ne tombe, bien après que le sol soit sec.
Nous sommes et avons été, une trace, mais une trace qui avons troqué la connaissance contre le silence, la suspension des options de sens pour Etre, un avec soi, être Un.
495
Konsér kurcaci bodas

Konsér kurcaci bodas
avec petits bateaux bleus
frissons de l'âme.
Des nuages ténus
tali anggun
daptar
catetan madu
les pensées souveraines
déposées aux frisures de l'esprit.
Les passants du sans soucis
bouclettes silhouete
handapeun Panonpoé Tilelep
ngambeu subuh
au travers du cèdre.
Mur granuleux
bonbon panon
taring bulan
ngagambarkeun impian
gitar mesem
au glissedo des accords
naon anu anjeun ngantosan
Sanes
si ce n'est cette brise
filtrant les souvenirs d'antan.
494
sabungkus lebu hareupeun panon
Konsér kurcaci bodas
parahu biru saeutik
nyaéta tiisna jiwa.
Ka méga ipis
tali anggun
daptar
catetan madu
instalasi tur ngaleupaskeun
pikiran daulat.
Mapay-mapay nu ngaliwat
ringlets keriting
handapeun Panonpoé Tilelep
ngambeu subuh
mutiara peuting.
Ka témbok grainy
bonbon panon
taring bulan
ngagambarkeun impian
gitar mesem
dina datangna pasatujuan
naon anu anjeun ngantosan
Sanes
lamun lain angin biasa
ngangkat kenangan jaman baheula.
493
di awal aya perjanjian
Au début
il y a l'accord.
Puis seul
assis par terre.
Finir par se taire
quand le vent souffle.
Et ça continue
du sol au plafond.
A se nourrir
du vol des oiseaux.
Petite main
en partage des corps.
Posée sur le chaud
de la peau.
Affleure la bonne odeur
des fleurs.
Ondines précieuses
volent les papillons.
Dans le clair de nos yeux
le frais d'un matin frais.
Pour écrire en dessus
ce que lumière peut.
Pour bâtir en dessous
la source fabuleuse.
Au plein du visage
la bougie luit.
491
naître à nouveau encore et encore
Naître à nouveau encore et encore
au long corridor des pensées perdues
il m'arrive de quitter le fil
et refermer mon couteau
une fois la tranche coupée.
Reste alors la cruelle destinée
de la recouvrir de choses tendres
de l'obliger à disparaître sous le beurre
de la magnifier par quelque confiture
ou chevaucher par un morceau de fromage.
M'ai avis que nuit venue
l'esprit soudainement libre
plonge dans le songe
traîne de secrets inavouables
ô gourmandise pleine assumée.
492
sur le ruisseau tombe la Pluie

Sur le ruisseau tombe la pluie
piqueti piqueta
des sommets à la mer
roule l'avenir
de la mer à la source
refluent les souvenirs
bulles de l'enfance
miroirs des cœurs
poussière d'étoiles
drus sur la terre battue.
Sous l'arrogance métonymique
d'un temps astronomique
gavant d'une verte tambourina de
les hautes vagues
de la jetée du port
les gouttes d'eau
godillantes
à mesure du grain qui passe
tressent le mucilage de nos regards
au frais cresson de l'espoir.
490
juste la note juste
Sirotant un diabolo menthe
de grâce solaire pigmenté
sous le chêne
de Vincennes
je suis venu, de passage
et je partirai, de passage
sans que le merle me hèle
pfut ...
juste une trille
juste la note juste.
488
un sourire immensément mortel
La levée ultime
d'un corps de grande taille
augure mille maux
à celui qui la pratique.
Il se pourrait
que l'huis grince
que l'inclinaison froisse la satinette
que les clous cèdent.
Alors
devant huissier
posons les scellés
arguant d'une mauvaise passe.
Pour
silence advenu
le saint silence des agneaux
élargir la draille.
Puis se rouler
en l'herbe du matin
d’une rosée parfumée
au sourire immensément mortel.
489