Le chemin à parcourir ensemble

Monsieur le Professeur
Garde pour eux
Une fraîcheur d’âme.

L’ineffable reste l’ineffable
Soit on est amoureux
Soit les formules sont à l’emporte-pièce.

Rapter le divin
Ne convient pas au numineux
Juste aux gorges de velours.

Et là, le son est
Au forcé de la voix
La maîtrise de la parole.

Par delà la saison sèche
L’homme aux cartes de crédit
Accuse l’autre d’être à la page.

Il n’y a de naïf que l’existant prosaïque
Dardant fourchette
Hors de l’assiette communautaire.

Tout doux bel homme d’idées convenues
Au trouble des sentences
Joint le contretemps de la mouvance.

Seul le cadavre exquis
Couronné d’à-propos
Conduit au présent.

Et de s‘étendre
Pantin désarticulé
Sur le linoléum des astreintes.

Appuyé sur les coudes
Il encensait d’un regard doux
Les thuriféraires de la forge.

À qui lancera le plus loin
La panière chargée de linge
Dans la gueule du volcan.

Alors la terre cachera ses entrailles
Sous la mousse des romances
En charge de complétude.

Lever de lumière au soleil couchant
Conduit à l’écoute des cœurs en souffrance
Pour l’offrir à l’absolu.

D’outil sacrificiel point
Le charme purifie de sauts de puce
La gorge du néant.

Et de trancher le cordon ombilical
De l’Être en partance
Vers sa sensibilité propre.

Place au corps vivant
À respirer ce qui fait nature
Pour se soumettre à Lui.

Ultime éclosion
De l’Être en ce monde
Où la terre est bonne mère.

Le corps ne s’éveille
Qu’en modelant le vécu !
Aux charmes de la conscience en action.

Écran écart des incartades
Nous les carnes besogneuses
Incarnerons la carnation généreuse.

Du doute à la sagesse
La glaise deviendra forme
Figure incandescente de la Merveille.

Il est un temps le soir à la dérobée
Où naître
Est un chemin à parcourir ensemble.


1653

Admirable liberté

Même mort
Ne te retourne pas.

Sois le conflit
Au cœur des pruneliers en fleurs
D’ensemble
Le passe-temps
La proie.

À corps perdu
Méchante bête que je fus
J’agite
En grande complicité
Et quiétude considérée
Les menus bras de l’énergie
Farfouillant dans la boîte à outils
La continuité des choses à venir.

Fuir seul vers le seul
Et l’oiseau de s’envoler
Sans courtisan
Admirable liberté.


1652

Iyaafin

Madame du Retournement
C’est ce point qu’il faut atteindre.

Je suis la tâche
Et pas un élève à la ronde.

Contre ce ciel
Une corneille ne peut la détruire
Cette matière immense
Ce souci sans-souci
Des œuvres souterraines
Apport vertical
À la fonge nécessaire
Ce monde sensible
Évolution éternelle
Du passage vers Lui
Nous ôtant l’espoir
En nous donnant la certitude.

Bougent bougies
Du siècle vénéré
Dame de Bretagne
S’est éteinte
Comme prière
Dans la lumière de l’été.

J’oublierai le nom
Je signalerai sa disparition
Son activité secrète se révèlera
Ultime voyage
Au balayage essentiel dédié
Du renoncement
Tel silence
Aux traits du visage
Inscrit.

S’avancer
Faire soumission
L’amour comme fumée
Gravant panache
Au fer chaud
Du désir
L’empreinte.

Comme extérieur à soi
Ils ont réduit la Réalité
À la consumation du temps et de l’espace
Le cœur nettoyé
Des attaches de chair et de sang
Pour seul
Se lever
De nuit
Et ne plus avoir de couchant.

Sur ce chemin
À deux pas de la maison
L’oiseau s’est posé
Sur un cheveu
Préfigurant le lieu
De notre arrivée
Au soleil brûlant
De la vision unifiée
Par un jet de neige
Devant mes yeux
Naissance et mort
Éternellement liées
Dans la Nature sans durée.


1651





Yi pada

Yi pada
Afin que rayonne
Du plexus solaire
La force invisible
Pour devenir immense.

Place tes mains
Sur le dur des roches
Sois dans la faille
L’origine de ce qui tremble :
« Le naître-à-nous ».

Assaillie par les démons de la terre
Tu te trouvais dans l’obscurité
À ouvrir la voie
D’avoir vécu une fois
Les sphères de l’enfer.

Et de vibrer
Rassembleuse des esprits mauvais
Pour en faire un paquet
À jeter dans la goule du géant rouge
Fait de feu et de flammes.

Point de limites
Tu sais avec les mains
Tu vois avec les yeux
Pour reconnaître
Les affres de qui souffre.

Livre tes gestes et ton cœur
À celui qui vient
En renonçant aux vérités ultimes
Pratique avec discipline
L’expérience du chemin.

Donne à qui passe
La clé du jardin
Où tu attends effacée
Le degré de conscience
Permettant d’Être.

Accepte que cela vienne
Drones, missiles, bombes planantes
Sur le toit de la maison
À te dire :
« Vous reprendrez bien un morceau ».

Puis la guerre finie
Nous irons dans les décombres
Retrouver les photos de famille
Ces mille petites rides
D’au-delà les cris et les sanglots.

L’espace et le temps n’existent
Qu’à la périphérie du monde
Tournant comme un disque fou
À même l’océan
Ebouriffé de vastitude.

Et de téléphoner
Aux êtres de chair et de sang
Pour leur conseiller d’autorité
De passer les commandes
Aux enfants de la lune.

Baignons-nous
Dans le clapotis des vaguelettes
Soyons le Souffle
Humble et attentionné
Porté à ce qui est.


1650

O dara fun ọmọ mi darlige

O dara fun ọmọ mi darlige 
Je tremble et ne tremble pas
Je tremble de ne plus voir ce beau Corps
Je ne tremble pas de perdre sa Manifestation.

Mon « Je » et ton « Je » sont les mêmes
Le même « Soi »
Qui n’est ni chair ni sang
Quand je me retire dans mon « Soi ».

Alors je deviens pleinement conscient
Et ne peux perdre ni rien ni personne
Chaque fois que meure une créature
Ou celle d’un étranger.

Je dois vaincre ma chair et mon sang
Qui me font cruellement souffrir maintenant
Que la Force me soit donner de réussir cette épreuve
La force d’agir comme je peux le faire.

Nous ne pouvons nous perdre sur terre
Nous que cet amour a réuni
Dans cette vie
Et nous nous retrouverons sous une autre forme.

Ce soir sera jour de fête
Car chaque jour est une fête
Quand les arbres sont garnis
Des lumières de Noël.

Il est venu de si loin
Soumettre ce corps à l’esprit
Et la guerre l’a empêché
D’être droit dans l’épreuve.

Venez, mangeons ce qui reste
Soyons calme et digne
Devant l’évènement de notre destin
Soyons la clé de l’avènement.

J’ai très peur
Dans ce pays où règne la brutalité, la vulgarité
La stupidité, l’esprit de chaos
Sans que les cicatrices se referment.

Je dois vaincre le poids de mon corps
Jusqu’à ce que la Force me revienne
Pour triompher de mes sentiments
Jusqu’à la maîtrise de ma pensée.

Devenir Esprit invisible
Permet l’Amour infini pour eux
Obscurs prisonniers de mon égoïsme
Sortis un à un de l’Ombre.

Alors je verrai Son visage
Hors du temps
Pour m’élever à ma moitié complémentaire
Rassemblant les petites pièces de la grande mosaïque.

164
9

Itanran d'Olour

Itanran d'Olour
Aux chiens venus
Elles ont franchi la barrière
Des écrouelles dernières
Bouteille de rosé
Au soleil couchant
Alors que planait le cerf-volant
Parmi les champs
Gambade des êtres perdus
Au gré des admonitions
De père et mère
Les braquemards de la séduction
Ignorants
Confiance en soi
Balivernes et contritions
Toute prévention dissoute
Au royaume cristallin
D’une vague rousse
Qu’un écureuil franchirait
Patte douce
Et ivre de sauts
Hors du plumier de l’époque
De bois et tâches d’encre inhérentes
Cloué avec soin
Sur le râble des astreintes
Vous les héroïnes du vingt et unième siècle
À refléter
Âmes renfrognées
Mains aux stigmates marqués
Par la laisse devenue lâche
Alors que se pavanait
La Dame Blanche des origines
Là-bas
Au loin
Nipa ferese
Voleuse généreuse
Du bout du monde
Ceinte du keffieh
Regard noir
À la voix âpre
Échos résonnant en fond de gorge
La main fermement posée
Sur la dragonne
Pour rassembler les mots ordinaires
D’une vie banale
Mise comme un sou neuf
Entre la merveille et le vivant
Aux fins de prêter serment
Nuit aboutie
Au tigre blanc des apparitions
Vision aveugle
À couper le son des images
Pendant que l’ange
Descendu des alpages
Traverserait sereinement l’écran.

Femmes je vous aime
De rêves enchâssés
À sertir de plumes d’alouette
Le carnet de mes écrits
Tout dré sortis de la Planète.

164
8

Aja Circle

De la danse en cercle
D’accepter le sens
M’a convenu quelque temps.

Comprendre n’est pas mon fort
Quand le soleil se couche
Derrière l’oreiller des volcans.

La nature m’entrave
Je suis alors sous influence
En son point culminant.

Dominer l’intellect
Prodigue grande expérience
Au pays de la danse.

Je cultive une psychologie de comportements
Où l’esprit au paradis des concepts
Ambitionne le saut dans la friture.

Que même les plus belles conversations
Mènent à l’essentiel
Sous le mur des citadelles.

D’avoir touché le doute du doigt
M’ordonne la confusion du « oui c’est ça »
Devant les trophées de chasse.

Pour de nuit
Sortir en catimini
Éclairé par la lanterne de l’ermite.

Pierre qui roule
Ne mousse que le vent
Là où le danger porte.

Toute vérité angélique
Ignore l’homme de foi
Droit devant son miroir.

Je griffe donc je suis
De la pierre le lichen
Au vu de mon existence souterraine.

D’anneaux de fer
Ils ont cerclé la roche
Comme mouchoir de poche.


1647

Niwaju

Niwaju
Coquillettes échevelées
Et boule de gras
Ont envahi le carreau du temple
D’un bouche-à-bouche obstiné.

De violettes et de cendres
Accumulées parmi les songes
La lumière d’un soleil cru
S’est proposée au sang creusé
D’une paix éternelle.

Tenailles d’entre les flammes
D’une couleur gris ardoise
Elle honorait de son âme
La vibration des mondes
D’esprit et de chair.

Avant-hier
De ces livres aux pauvres paroles
La tristesse s’est éprise
Brûlure rose tendre
De l’écrivain banni.

Elle est vraie
Cette histoire
À ne jamais parler de livres
Sous le préau
De l’école de Bolzat.

Vibrante
Penchée sur le sol de la page blanche
Elle a traduit
D’un trait de littérature
Les engorgements d’outre-vie.

De mettre à écrire
Occasionne quelques soucis
De réalité et d’amour
Enfant de chaque jour
À compter les papillons de nuit.

Crinière au vent
Cherchant tabac dans les recoins
De l’atelier
Sans porter de vêtements mouillés
Sans goûter la pomme.

J’achèverai ce poème
D’une chiquenaude
Bonne nourrice que je suis
À mâcher lentement
Les suçons de gaité.

Nipa ferese
Coule des jours heureux
Le vent de la planèze
Sans tarder
Comme soulevé par les cendres.

La vie flotte
Sur la brume des ans
À colmater de branches sèches
L’invisible habit de fête
Paradant jusque dans le noir.

Nourriture de clarté
Dents vigoureuses
Brisant la noix d’un coup sec
Avant que le grelot ne sonne
Le dernier tour de piste.


1646

Awọn abẹla mẹrin ti olorin

Awọn abẹla mẹrin ti olorin
Ont comparu en formation
Diligentées par l’Élan éternel
D’un parturient de hasard
Au mandala de l’existence.

Fenêtre sur l’Éternité
Étrange coïncidence
D’avoir à encenser
La Vierge Noire de la paroisse
Dans la pluie le brouillard et la fumée.

La Grande Église était ouverte
Un seul arbre poussait
Ce magnolia inondé de fleurs rougeâtres
À même de réverbérer
La petite île du milieu de l’étang.

Un pas de plus
Aurait légitimé
Une main tendue
Sans effort
Contre la pierre brûlante.

Je la rencontrai
Là où se trouvent mes racines
En complémentarité des ombres
Que je dus travailler
À même les divertissements de la matière.

C’était un trois septembre deux mille vingt cinq
Je peignais les plafonds à caissons
De motifs de la Création
À Allanche-la-Grande
Porte fermée pour un repos éternel.

Les ancêtres étaient alignés
Contre le mur de soutènement
Et j’osais la parole salutaire
En application de la loi :
« Sois Toi ni plus ni moins ! »

Dans la salle capitulaire
En forme de nasse
Les parois pleuraient
Au goutte à goutte
Sans dispersion de l’Élan d’origine.

Penser avec sa tête
C’est faire cause commune
Avec les trublions de la lune
Dansant jusqu’à la démesure
Sur les terres récemment incendiées.

Penser avec le cœur
Est fleuve majestueux
Coulant comme légende
Parole perpétuelle
Participante des rites mystérieux.

Penser avec la flamme
Remplit l’Être de fierté
Le secret vital à hauteur de visage
Contemplant le soleil
De l’Autre Côté.

Penser âgé
Dispensateur de bonheur
Le regard effilé comma épée de justice
Engage aux Affaires
Une aiguille d’os au travers des lèvres.


1645


Ewi ninu awọn ọgbọn-ti Oṣu Kẹjọ

La poésie
Une perception globale
Spontanée
Du monde
Du monde en nous.

C’est simple
L’enfant est un poète
Son imaginaire
Le sens qu’il donne aux choses
S’applique à un objet.

Il n’y a pas d’intermédiaire
Entre l’Être
Et ce qui est là
Devant ce qui surgit
En soi.

Hésiode et Homère
Rassemblaient ce qui se disait
En vers
Les aèdes s’accompagnaient de musique
Ils chantaient.

Les dieux
Les hommes
Dansaient devant la flamme
Brandons de feu
Brandis devant le mystère.

Puis nos ancêtres se sont organisés
Pour vendre et acheter
Le faire-valoir a occupé leur esprit
L’écriture et le calcul ont pris date
Le temps et l’espace stigmatisant les rêves.

Il a fallu être précis
Pour ne pas se faire voler
Pour inscrire dans le sang
Le candélabre des âmes
En quête de sécurité.

Les marchands et les juristes
Ont organisé le savoir-faire
Par l’esclavage et l’ostracisme
Vidant les prisons
Pour quelques jeux du cirque.

Il fallait se montrer
Être beau et fort
Pour manier le glaive et la parole
Se soumettre aux puissants
Et aux croyances religieuses d’état.

Tandis que dans les bois
Par les prairies et les rivières
Les montagnes, la mer et les astres
Continuaient de se tenir roide
Le gigantesque cactus-candélabre de la lumière.

C’est alors que l’œuvre s’est donnée à ressentir
Par des mots, une musique, une sculpture, une profération
Un bon moment où trouver beau ce qui exulte
Un vécu de la nature
Un silence hors sens utilitaire.

La poésie est signe
Trace infime d’un rayon de lune
Formes blanches à la tombée du jour
Puissant souffle sur la mer bleue acier
Et qui jamais ne se corompt.

La poésie est de passage
Elle sangle le paquet-cadeau d’une lampée de miel
Devenant cendre en sortie de nuit
Quand au seuil de la caverne
La douleur éblouissante du soleil nous saisit.

La poésie agrandit le champ de la perception
En disjonctant les règles du moment
Elle devient structure
Et par là ses formes affirmées
Permettent la rencontre entre gens cultivés.

C’est ainsi que vint le temps des alexandrins
Avant que n’arrive le souffle nouveau
De la libération des règles de représentation
Avec les opéras et la magnificence
De Heredia, Gauthier et Hugo.

Puis les poètes symboliques
Battirent en brèche les luxuriances de l’extériorité
Pour avec Baudelaire, Verlaine et Rimbaud
Aimanter les métamorphoses de l’âme
En fouillant les ombres de la psyché.

Enfin vint le temps de la libre entreprise
Des surréalistes et de la poésie contemporaine
En brisant les lunettes de la bienséance
Pour ouvrir le vaste champ des styles culturels variés
Afin que le monde rencontre le monde.

Le contraire de la poésie est de la poésie
La parure endocausale et individuelle
Recouvre les règles d’avant
Tout converge vers le champ de la complexité
La chanson crée l’agitation émotionnelle des pensées.

Dès lors en poésie au pays de la poésie
Il n’y aura plus de nantis en poésie
Chacun pourra écosser sa gousse
Pour ajouter au ragout social un sel nouveau
Et d'entrer sur les autoroutes de l'I.A.

Dès lors la poésie est morte
Elle est déboulonnée de son piédestal
Par les assauts du savoir-faire technique
La séduction devient l’outil sécuritaire
Permettant la zénitude.

Mais à bas bruit une poésie est toujours là
Dans les arrières cours de l’information
Chaque personne sensible peut être poète
Au milieu de l’ivraie poussent les blés de l’avenir
Être légitime dépend de croire en soi.

Mais la poésie c’est bien plus que les poètes
La poésie est là sous nos pieds
Dans les petits bouts d’allumettes
De la quotidienneté consciente
Tout autant que dans l’arrachage des habitudes.

La poésie est à table
Dans l’abondance des mets proposés
Dans le hasard de l’attention portée à ce qui est
Dans le sourire de l’enfant
Tout autant que dans les rides du vieillard.

Et les mots jaillissent
Au travers de l’attrape-mouches des sens
Des mots simples
Des concepts arrogants
Il y a de la place pour tout.

Le poète est agi par ce qui est là
Dans cette myriade d’éléments
Qu’il peut décrire et agencer
En une entité mono psychique englobante
Jusqu’à ce qu’épuisement s’en suive.

La prolixité des sources
Propose au poète l’humilité
Dans sa pratique d’artisan du verbe
Lui l’intercesseur des flux sensoriels
Qui partout l’assaillent.

Il est alors mûr
Pour accueillir le fruit unique
De l’arbre de la connaissance
Marbré par la lumière de l’arbre de la sagesse
Pour le déposer à même la terre des origines.

La bogne éclate
Nous accueillons le nectar de l’autre, lati jẹ
En émerveillement de ce qui advient
Par l’entremise d’une synchronicité
Frisant l’archétype de la situation.

Le poète se retournant vers lui
Prend alors soin de lui
Sa sensibilité et se vulnérabilité vivifiées
Pour porter la charge impartie
D’être au seuil de son accomplissement.

Être en poésie
C’est prendre soin de soi
Lui le transfuge de la matière devenant énergie
En vibration avec le flux de la vie
De la naissance jusqu’à la mort.

Le souffle est là
Et je le respire
Car c’est la vie qui respire en nous
Cette conscience de la respiration
Œuvrant au va-et-vient de la fidélité à soi.

1644


La présence à ce qui s'advient