jade kuro ninu omi

   Ti njade lati inu omi   
ìmọ si niwaju
ro idi ti o wa nibẹ
ye ohun ti n ṣẹlẹ
ma ko adaru inú ati ohun ti o jẹ
ya aye re si awọn gbólóhùn ti ga kikankikan fomula.

Asan iranṣẹ
ṣe ojúṣe ẹni
fifun awọn ọmọ kekere
nipa idabobo awọn ọmọ kekere rẹ.

Igbesi aye n beere nkan miiran
Igbesi aye nbeere Ife
bee ni mo je Ife
okan mi si gbona
nitori Ife ni ounje
Ifẹ ni Ẹmi.

Di Ìránṣẹ́ Ìránṣẹ́
ṣãnu fun Olukọni ti ko ye ohunkohun
ba wa ni akoko lati lọ kọja ojuse
kuro ninu iwa
yi ohun lati oke de isalẹ
orukọ igberaga
daruko Olodumare
jẹ imọlẹ, imọlẹ
devant la brise qui se lève.

Alors,
provenir de ce qui a été
afin d’être à nouveau
dans le provenir de ce qui vient
le bien céans des choses de l’Esprit.


436

Rejoindre les miettes du festin

 A la tombée du jour   
 Quand le vieil océan racle les galets.   
   
 Oui j'accepte   
 D'être de mots démuni   
 Devant le vol ultime   
 D'avant la raison.     
 
 Marcheur obstiné   
 D'arbres et de pierres sèches constitué   
 La mer devant soi   
 Être vertical   
 À l'appel du dernier regard.   
         
 D'ivresse point   
 Juste cette douleur à la hanche   
 Stigmate du dernier combat.   
   
 Je rejoins les miettes du festin   
 Disposées tôt matin.   

       
435

le volet crisse

 Au fil tendu   
monte la verte raison.

Quand passe la huppe
reviennent les souvenirs.

Le clapot du ruisseau
reflète la note souveraine.

Au plein bleu du ciel
la découpe sommitale.

Le vent frais du matin
courbe la houppe des arbres.

Deux doigts posés sur le hublot
pour que vive la mère morte.

Le mugissement rauque de l'avion
fait se lever la noire image.

Le volet crisse
il va falloir se lever.

Illustre moment que celui de la remise des prix
quand le pas se fait lourd pour gravir l'estrade.


431

Nous élirons le plus charmant

 De toutes parts   
 Montent des gouffres   
 Les animaux tristes.    
  
 Hors de l'assemblée   
 Point de joie   
 Juste du papier froissé.   
   
 Dans les couloirs de l'amour   
 Ronfle l'assentiment   
 Du jeu de  perfusions.  
    
 Trop de vagabondage   
 Nous élirons le plus charmant   
 L'homme au polo blanc.    
  
 Il n'est d'avis qui demeure   
 Face aux tragédies   
 Les circonstances provoquent les dérapages   
 Que les vrilles de la vigne   
 Encanaillent d'un sourire.   
   
 Passagers clandestins en sursis   
 Les fleurs du printemps suffirent à nos désirs   
 D'alignement du temps en syncope.  

    
434