kawicaksanan. Tembung “kawicaksanan” asale saka latin “ngerti”, saka ngendi uga asale tembung “roso”. Kawicaksanan minangka seni ngapresiasi rasa. dheweke nuduhake sikap sing konkrit banget, nyata banget, lan cukup adoh saka organisasi konseptual njlimet. Iku babagan nemokake seni urip sing supaya sampeyan ngrasakake rasa urip .
Kepiye konsep kawicaksanan iki gegayutan karo iku, plus barat, sakafilosofi ; amarga filsafat tegese “tresna marang kawicaksanan”. Ing jaman kuna, filsuf minangka wong sing dikarepake urip kanthi filosofi sing diwulangake. Kanggo filosofi melu a cara urip kang harmonizes pikiran lan urip .
Lan banjur liwat sawetara abad pungkasan, ing Kulon, filsafat wis dadi seni bangunan sistem saka panginten, de les étayer, de les défendre et, dans des “disputationes”, des discussions, de prouver leur suprématie sur les autres. Dans la Chine classique, un des foyers de la sagesse du monde, celle-ci était conçue différemment ; ainsi l’on disait que “le sage est sans idée, sans position, sans nécessité” .
Je pense qu’un sage est un être humain sans qualité particulière, sans idée déterminée à l’avance, sans position à défendre, parce qu’il veut rester ouvert sur la réalité, afin d’être frais et dispos à ce qui s’advient. C’est par cette posture que le sage peut le mieux refléter celui qui se confie à lui. La sagesse est donc à l’opposé de la crispation. Elle est proche de la sérénité .
Le sage ne “croit” pas ; il a la “foi” .
The “croyance” asale saka latin “credere” et dans cette famille de mots on trouve notamment en français “crédulité”, c’est-à-dire une manière de donner son adhésion à des affirmations que l’on est pas capable de fonder rationnellement. Croire c’est adhérer à certaines affirmations .
The “foi” asale saka latin “fides” et dans la famille des mots issus de cette racine il y a en latin “confidere”, qui a donné “confiance ” en français. Un homme de foi n’est pas avant tout un homme qui croit ceci ou cela, mais un homme habité de l’intérieur par la confiance. Avoir la foi, c’est avoir confiance dans la réalité ultime quelle qu’elle soit. Nous pouvons être habité par la confiance et la foi sans véritablement savoir quel est le fond du fond du réel .
Ne considérons pas la “croyance” comme une crédulité, mais comme étant d’un autre ordre niveau de conscience que la “foi .”
Et sur ce chemin, nous sommes toujours en train de faire le premier pas. Quand nous faisons un pas, nous nous exposons à un déséquilibre. Nous acceptons un moment de perdre l’équilibre de l’immobilité jusqu’à retrouver un nouveau point d’équilibre, en remettant le pied par terre. Alors qu’il n’y a rien de plus rassurant que de rester immobile, avancer un pied devant l’autre, c’est prendre le risque de trébucher. C’est accepter le connu pour aller vers l’inconnu, Lan iki, sans savoir à l’avance si cela nous réserve joie et épreuve. A celui qui se lève et marche, s’ouvrira devant lui un vaste espace, parce qu’en fonction du cap qu’il se donne – que ce soit la vérité, le réel ou la sagesse – ing “marcheur vrai” ne peut qu’aller de commencement en commencement par des commencements qui n’ont pas de fin.
Le “marcheur vrai” est homme de ce monde. Il ne peut déroger à l’engagement qui au détour de son parcours de vie le convoquera à rentrer dans une histoire, à s’inscrire dans ce qui s’est fait ou pas encore fait avant lui et qu’il pressent qu’il faut faire. Il lui faudra prendre parti. Dheweke kudu inkarnasi kanggo mbantu ngowahi jagad iki.
Le “marcheur vrai” uga katon metu saka donya. Dheweke ana ing awake dhewe, kanggo awake dhewe, obyek kawujudane liwat rute internal. Panjenenganipun ing kontak langsung karo apa ngluwihi wong lan ora bisa dipungkiri maju menyang sing ora bisa diarani lan tanpa jeneng. Dheweke menehi lan nampa minangka wektu maringaken lan ketemu iku ndadekake tanpa utamané utang nggatekake akibat saka tumindake. Panjenenganipun punika“ngarsane” kanggo apa. Dheweke ana ing dipercaya .
Le “marcheur vrai” ing panelusuran kang prestasi kudu ngatasi kontradiksi antarane“keterlibatan” et“interior” supaya ing gapura candhi ngendi “kawicaksanan” et “kawruh” ana ing loro dibedakake lan manunggal. A ce point de son parcours, par un renversement de perspective animé par la foi, il peut dépasser le niveau de réalité au-delà duquel notre logique ne fonctionne plus. En effet, ce qui dans notre monde habituel semble inapproprié, peut apparaître au contraire en consonance, quand on change de registre, comme un nouveau niveau de réalité .
Il n’y a pas d’opposition entre la recherche de l’intériorité et l’engagement dans la vie du monde. L’un est presque la condition pour que l’autre ait une véritable efficacité. Celui qui resterait presque toujours enfermé sur lui-même dans une espèce de quête sans fond finirait par se dessécher sur pied car il manquera de l’alimentation de la relation avec tous les êtres qui l’entourent. Et celui qui s’engagerait dans la transformation du monde sans prendre le temps d’un retour vers son intériorité profonde, celui-là au bout d’un moment pourra s’éparpiller, s’émietter, se disperser, se chosifier .
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