Mon ami mon frère

Mon ami mon frère
Flèche rougie au creux de l’épaule
Venant déposer sur la margelle du puits
Le souvenir des nuits bleuies
Vous vous êtes arrêté 
D’un dérapage contrôlé sur la route en terre battue
Aux portes de l’oubli
Près du saule fourchu
Devant la maison du sans-soucis.

Me parviennent les frissons
D’une lignée dépouillée
De ceux qui compagnons de toujours
Disparaissaient vieillesse venue
Comme le dernier son
De la cognée de l’aïeul
Abattant le peuplier de l’Aspavoune
Sous les cris et bravos
Des enfants de toujours.

Au pied de l’arbre
Un trou fermé par le caillou advenu
Par lequel accéder au royaume des djinns
Éclat de mystère faisant jaillir
Entre les carrés potagers
Travaillés par Jean et Grand-père
La fraise et la menthe
Des festins pris en bonne compagnie
Que les cloches de Saint-Lambert 
Bénissaient au vent de la planèze.    

Sur la pierre carrée devant la fenêtre
Où discourir après repas
Nous prîmes le séjour pour une éternité
Alors qu’ondoyaient les blés
Sous le souffle chaud de l’été
Prélude d’un déplacement pour plus de confort encore
Assis ou allongés
Contre le mur de pierres sèches
À l’ombre de la toile de tente.

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