foulant l’ombre des grands arbres

   Fille de l'esprit   
par dessus les églantiers
la vallée s'éveille
du monastère s'élève la grâce.

Passant par là
j'ai franchi le pont de planches
aux touffes de cresson entretenues
les âmes murmurent.

A quelques coudées du lieu
sous le peuplier frissonnant
le babil des oiseaux
remontait le temps.

Les feuilles agitées
au soleil fricassant
s'élevait de gente manière
au cristal de l'aube.

Bruissant d'abeilles
le talus de derrière la maison
faisait rempart
sans que le soir ne tombe.

Finement ciselé
dans l'ombre d'un fourré
posé sur la mousse
l'offre d'or et de pierreries parée.

De ses yeux baissés
vers le silence du vrai
la douce vierge aux fines mains
tenait salon des jours heureux.

Nez droit
bouche fine
en son foulard de lin blanc
elle était de toute éternité.

Ombre ondoyante des grands arbres
le long du ruisseau
douces herbes se penchèrent
sous le chant d'Icelle.


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