Kategória Archívum: Év 2022

Silence pattes de mouche

Silence pattes de mouche  
sur ton visage   
faisons la ronde agreste et vigoureuse   
sans que les pensées viennent   
en cette fin d'été   
surprendre le tourniquet aux amours   
des prudes damoiselles.      
 
Silence sans brusqueries   
se calent les derniers bruits du tracteur   
sur le bouzillement des mouches   
que le soleil agence   
à découvrir l'embrasement    
buées des brumes d'antan   
d'une douce jouissance.       
 
Silence les yeux clos   
pour le pépiement d'un oiseau   
tout prêt de caraméliser la casserole   
élaborant en fin de partie   
la mesure du temps   
à l'aune d'un hors d'œuvre   
recevant signe du ciel.      
 
Silence et plus   
de mise à l'écart   
pour la fleur fragile   
sortie du vase sans flagorneries   
szürkületkor   
quand passent les bernaches   
sur le frisson des polders.      
 
Silence-les-saules
fera de beaux enfants
aux mucilages organisés
en profondeur de terre
du serpent à l'oiseau
l'homme de foi
en connaissance de l'intérieur.
 
( Peinture de Michel Bole du Chomont )
 

1055

Mise en conformité

Lieux d'aisance   
lieux de maltraitance   
les hommes de la Bête s'affichaient   
Dieu en tête   
à répandre les larmes et le sang   
des grand-mères et enfants   
au son des canons de la destruction   
passage du temps mauvais   
sur la pelisse de l'amour   
à quand jadis la Joie exultait.      
 
Le pouvoir des Grands   
exige famine et souffrance   
par la soumission des Petits   
à coups de trique   
loin de la nouvelle naissance     
derrière barbelés et miradors   
règne de l'ordre du dragon   
prêt à enflammer la tourbière des origines   
au mépris de sa propre chair   
sans passage par le purgatoire.      
 
Mémoire grande mémoire   
recouvrant de son manteau noir   
les us et coutumes de nos ancêtres   
pour plus d'illusion encore   
mettre aux encoignures de la démesure   
le meurtre et la soumission   
au son du buccin des rencontres    
que la plaine immense absorbe   
vêture d'oublis et de paresse   
au royaume des morts vivants.      
 
 
1054   


A tizenöt a tizenötből

Eljött a nap
aztán éjszaka, majd nappal, majd éjszaka
a szerelem és a szédülés szellemtelen gödre
a Vision kúpjai és rudai
a dallamos fogadtatásban
mi vizez bennünket
Cyclopede és társaság
lépésben az élettel.      
 
Pour un mot pour un tout   
la mort fût admise   
comme monnaie courante   
même jointe à la lune   
sous le panache des fumées   
que crachaient par saccades sèches   
les trublions de la sidérurgie   
sur un air de bien entendu.      
 
Les cloques et claques   
des sabots de bois bouchonnés de paille   
arguaient de la neige à déblayer   
aux portes de l'étable   
pour que passage des bovins   
puisse se faire au cas où   
le tombereau sortirait   
chargé d'effluves nocturnes.      
 
Meg kellett jelennie a Lényben
és udvari húsleves a kandallóban
amikor a padlón szétválasztott lécekkel
az apa mozdulatlanul állt
a cigaretta az ajkak sarkában
angyalok átvonulását okozta
szerencsés csend
az óra kopogásának csattanására.      
 
Victor s'appelait Jean-Baptiste   
du côté de Verdun   
il s'était couché dans la boue   
le visage maculé les yeux grands ouverts   
sous le ciel bas et lourd   
ponctué par la mitraille   
œuvrant à qui mieux mieux   
dans les boyaux de la tranchée.      
 
Tizenötödikének tizenötödikén
virágok vannak
hogy egyébként egy De Profundis
nem mondhatta el ugyanezt
a padlásajtó alatt fújó szél
olyan fajanszmadár őrülten csiripel
ezekben a nyomorúságos időkben
a háborúhoz való visszatérés e idején.      
 
 
1053

Kincsek a szívben

Amants de profil    
de subtile manière enlacés
vous fûtes branches à fleurs de printemps
à fleurs de mots
signant d'une geste grave
le bleu d'un ciel délavé
que les ruminants
marmonnent avec détachement.

Sonnailles des moutons
à même la draille paresseuse
pierres de granit traçant limites
entre le tissus des chemins empruntés
et la terre des narcisses
aux élans aromatiques
couronnés par le chant de l'alouette
fleurant bon le regard du pâtre.


Histoire recommencée depuis des lustres
que la mémoire enserre
d'une tresse de cardabelles
aux cintres de l'horizon
considérant le sifflement de l'air
contre les déchirures de la falaise
comme registre récipiendaire
des âmes de passage en terre.


Cil à cil
la paupière s'ouvrit
grave et mélancolique
sous les doigts de l'aube
prompte à décoller le millepatte léger
de sa dalle d'origine
derniers émois d'une énergie
convoquant trésors de pacotille.


1052



A fátyol felemelése

Il était derrière moi   
l'homme de Vitruve   
qui m'accompagne   
à me porter la rose   
la rose si précieuse   
du temps retrouvé.      
 
Pour peu j'allai rejoindre   
ma sœur la maladie   
me fondre dans le décor   
moyen d'entrer en relation   
avec la Relation   
et chose étrange me retrouver là.      
 
Il n'y a plus de Maître   
sur le chemin d'attention   
où présent à ce qui est   
la source jaillir de la montagne   
ourlée par l'éclat   
du minéral des quêtes éternelles.      
 
A contempler le ciel étoilé   
comme un Être qui est Moi   
j'écoute et suis le disciple   
de cette altérité innocente   
mon enfance des cours d'école   
à portée de voix du monde clair.        
 
Et je suis l'Eau   
dans le secret des bulles scintillantes   
frémissantes caresses   
accomplissant sur la roche grenue   
la phrase et le mot   
en prolongement de la berge conductrice.      
 
Et je suis Feu   
j'embrase et disparais   
dans la gerbe d'étincelles   
où tout se sait    
de l'implacable lueur   
au Vide des origines.      
 
Levé de bonne heure   
par vent frisé des premiers chants d'oiseaux   
j'ai partagé les gains de la nuit   
dans l'ombre de la liberté   
pour me fondre en Visage   
et atteindre gratitude.      
 
Eviter cette présence à Soi   
et c'est la Réalité qui se donne   
pour constellation des sens   
faire lien avec l'Incréé   
au Souffle d'une Conscience consciente d'elle-même 
propice au Rien des choses Venues.      
 
 
1051

Az élet lendülete

Törpe és törékeny
amint a világra jött
nem volt szeme
csak az egeknek.      
 
Sürgősen ártalmatlanítva
az esküvői kapuban
visszament dolgozni
ujjaival a csempét ütve.      
 
A csörgő megfordulásra késztette a zarándokokat
mint a hó tavasszal
repült a csipke
a pillanat ilyen harangjai.      
 
Még véletlenül is váratlanul érte
a szenvedély jeleit táncoltatta
magáévá téve az ágak megfogását
hogy a reggel egyértelműen felfedezte.      
 
A fenti tér
visszaküldte a késeket
menet közben dobták
a feledés szürke falaival szemben.      
 
A lenti tér
a sötétség díszítette
szélesre nyílt
elágazó karjait.      
 
Az elfek népe
rákattintott a gombra "uszony"   
remegő szárnyakra
kövesse a Valódi variációit.      
 
Szabad és álmatlan
a csaták és születések anyja
az ismétlés miazmáját váltotta ki
egy új nap pályáján.      
 
Hasta luego
ampelopszis a fogak között
parfümöt és hajat terítsen szeretett lábaira
az elme végső rablása volt.      
 
 
1050

Szabad út

M'oblige et me contraint   
cette force du dessus   
à couvrir de ses réalisations   
l'abouti de l'ici et maintenant.      
 
M'agrègent terre à terre   
les solidarités et arpèges   
musique d'antan   
celle des ventres fumants.      
 
Pour plus de générosités   
me suis mis sur mon 31   
moi le craintif des conflits   
essence même de la société.      
 
Entre l'ordre et le mouvement   
en pointe toutes   
j'ai rivalisé d'analyses   
sans tomber dans le cauchemar.      
 
Les rails se sont rejoints   
vers la forme blanche du destin   
en passant par la Lorraine   
sans sabots ni dondaine.      
 
Marche à l'ombre des peupliers bruissants   
calme l'émoi des choses pures   
pour sagesse des contes d'autrefois   
évoquer déchirures à colmater.      
 
Ploie et me désire   
rose sans pourquoi   
à même la vie éternelle   
parsemer d'étoiles le ciel de notre ignorance.      
 
( Peinture de Frédérique Lemarchand )
 

1049

La poésie c’est tout

La poésie claque les é et les i   
sur le présent   
à pleines dents de ce qui est   
à portée de sens   
à portée de fusil   
tirée en rafales    
sur les cibles de l'imaginaire.      
 
Le poète farfouille   
farfadet de l'instant   
sur la terre noire   
des occupations malodorantes   
d'envahisseurs qui sur le tard   
ont amené le char à voile   
sur les plages du débarquement.      
 
Le poète ne rêve plus au grand soir   
il enquille les étoiles   
à la lueur de l'aube   
pour battre campagne   
avec les problèmes du jour   
la douleur des disparitions   
et faire chansons du mal-aimé.      
 
Parfois le poète range ses outrances   
pour se faire à l'idée qu'il n'y a rien à faire   
qu'on ne commande à la nature   
qu'en lui obéissant   
et qu'à tout casser   
cors et trompettes valent mieux   
que le silence des agneaux.      
 
Brave poète   
plein d'assurance d'être par ailleurs   
aigle maraudant en montagne   
fouilleur de la vie   
fomenteur de querelles entre le vent et l'âme   
abandonneur des tourniquets de l'instinct   
pour devenir passant discret du sans-souci.      
 
 
1048

Az óvoda

Pomme séquoia   
devant la nurserie   
avons bu le thé   
au bas des escaliers.     
 
Phil et Mich   
tout auréolés par la bifurcation   
devant la lune   
le chêne avait ses druides.      
 
Quant à la haie du jardin   
se sont pressés les impétrants    
devant les verdures arborescentes   
des tableaux de Michel.      
 
Les candélabres allumés   
dans un ciel plein de sortilèges   
une odeur de chair brûlée   
au message inaudible.      
 
Un paysage un vrai   
pour le repos de nos yeux   
avec le rire de Dieu ou des hommes   
dans un linceul cousu aux deux bouts.      
 

1047


Kisember

Formálisan összegömbölyödve   
a központi folyosón   
egyirányú jegyért   
külön megbízás nélkül.   
 
paródia volt   
megszüli az oroszlángyermeket   
ragadozó pillanat   
a szaporodási ösztön.      
 
Elindult   
Ő a kis srác   
gumírozott kerekeivel   
a hullám tátongó sebén.      
 
Nincs több kis ember   
az élet megragadta   
és az emléke   
rekonstruálja a múlt rendjét.      
 
Egy test a maga nemével   
és íme   
egy kitérőre az óriáskerék mellett   
egy metafora nélküli kalandról.      
 
Az erkölcsi követelmény pontja   
egy konyhakés közelében   
véletlenül döntötte el   
aki szülte.      
 
Ez mind történelem   
az írástól a memóriáig   
a költő lassú léptei   
intim érzéseket találni.      
 
Egyik szégyenből a másikba   
az a legfélelmetesebb, ha azt hiszed, egyedül vagy   
amikor nem függőlegesen jársz   
és azt gondoljuk, hogy képeken keresztül élünk.       
 
Az első sokk elmúlt   
miért nem kérdez   
az ésszerű formát   
amiért nem volt ott.      
 
Távolítsa el a túlfolyót   
zárd be a fészer ajtaját   
megtalálni a helyét   
ez a félelem attól, hogy többé nem sikerül írni.      
 
Mi van, ha a lélek találkozik a testtel   
lesz-e még a lombkorona   
az órakönyvből   
alvó gondolatok.      
 
Rendre van szükségünk   
és rendetlenség   
hogy részt vegyen a tiltakozó politikában 
arról, ami van.      
 
Lenni, Nem tudok jobbat   
mint igazságosnak lenni, ott   
világrajövetelem elfogadásában   
miközben soha nem hagyom abba a napsütést a gyomromban.     
 
Megment   
generációkon át   
Ajtó alakja   
a Lélegzet nyoma nélkül.      
 
Biztosan a sorsom volt   
hogy végigmenjen   
vágy hajtja   
bizonyos dolgokat mondani.      
 
Brutális elszakadás a világtól   
kifinomultságot tesz lehetővé   
fegyelmezett lendület   
egy orfikus küldetéshez.       
 
Hiszek a véletlenben   
de mit kezdünk vele   
hogy jöjjön a többi   
ráadásul.      
 
Egyedül a szavak   
meg tudja győzni az emléket   
hogy legyen a botrány   
hogy elintézzük a dolgokat.      
 
Kiemelkedő elemek   
jel a szabadságért   
hogy levágja az emberi nemzetséget   
annyi év menekülés után.      
 
Élő   
haldoklik egy kicsit   
amikor a szavak megtalálják   
a múlt megélt rekonstrukciója.      
 
utat engedek   
ki tudja megmondani   
hogy messziről jön   
kimondani a tiltott szót.      
 
 
1046