Category Archives: Tausaga 2021

ta'u mai lo'u igoa

 

 Afai e te faamoega i le Maofa   
 faalagolago i le faamalama.      
  
 Afai e te alu i Claudicante Thought   
 pasi ta matua
 i luga o se aluga foam 
 ma o mai ia te au   
 pa'u i le pioga o le galo   
 o le satauro ma fugalaau o lou faavauvau   
 avanoa mulimuli e pipii ai i mea taua   
 o le faamaualuga o le i ai   
 ma le taalili o leo o le pa'u.      
  
 Tulai mai ou lua loloto   
 Fa'afola ou tamatama'ilima ua pe   
 Mata o Laufanua   
 tuu i luga o le laulau fusi   
 o le mata sioa o le tele o mea sese   
 tauivi i lenei a'ega o le maina   
 ma afai 
 i lou ala 
 ua e vaai mai ia te au   
 ta'u mai lo'u igoa   
 ou te manatua.      
  
  
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Faamalama o le lotoa

 

La pluie gifle les vitres
d'un ciel bleu gris
par dessus dessous les lueurs du soir.

I le fenestrator sa'o
e iai le suāuu
e tuu i totonu o gaugau.

Matamata mata'utia
kiliki clac leo
o se peleue mamafa tele e ofuina.

Laina palama
o le sausau o le kofe i le puipui
la coulure défenestre le blanc céramique.

Épreuve douloureuse
tatou faafetai atu
ma leai se fa'atauga.

Semanu e ave
ina ia feoti le tina ma lana toloai
pour que la terre soit considérée.

Ua sii i luga lima
alu ao tautotogo
une pincée d'hirondelle à l'avenant.

tusiata tula
marc o calvados
o ivi tatete ou te tumau.

suamalie ma tumau
la mémoire qui nous habite nous rend heureux
i tatou o tagata o le faamagaloga.

Tu'uai ia
sa latou vaaia i lalo
snags ananafi.

Énorme et calé au plafond
le coléoptère figurait l'étoile du berger
pour l'échelle de toute chose.

Pris à la gorge
Dame Jeanne remonta de la cave
pour que le sang gicle.

Estompe lasse
sans que la fleur paraisse
j'ai lapé le lait du chat.

Saucisse et saucisson
fille et garçon ensembles
se mordillèrent le téton.

Épargnez nos traditions
et donnez de la cognée
contre le bel été.

A ne plus entendre le bruit des saisons
ils fuirent le monde visible
le doigt vers l'avenir.

Les griffures devinrent stigmates
que la chaleur apprivoisait
e aunoa ma le solo.

Évoquons sans trop scripturer
couronne à la plume d'oie
d'un pleur d'or.

Sans se fier à la solitude
l'expérience ne peut être partagée
que par temps de merde.

Fichez le camp !
Allez ! Ouste !
O le aoina o mafuaaga e suamalie ai le uaina.

Ave ! Ola !
mai Louveciennes i le Ile de Ré
na o le alalaupapa o le mafaufau.

Aveese le gutu o mamoe masima
aumai pa'u
i le leva o le po i le mataala.


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O lima laiti o le po

 

O lima laiti o le po
iloa agaga
afifi i le tootoo faamalolo
i le faapaologa o le au mafaufau.

O faifa'ato'aga fa'asaga i le masina
ua latou salu le oneone o le vao
pefu auro salalau
i lalo o laau o le filemu.

I totonu o le pa puipui
e ala i le matala o fesootaiga
fa'aee le manogi o fafine
fa‘apotopotoina i le faitoto‘a o le fa‘ato‘āfaiavā.

O lo'o fa'afefeteina e le tele o le malamalama
o le lauulu uliuli e momoli atu i le matagi o le sami
fefiloi ma pese a le au faifaiva amu
E puna o ia mai le aloalo.

Pasia le Koluse o e Maliliu
i manu o le gataifale ua faapaiaina
o le vala'au o fa'a'au
fa'agaoioi le ata o le alope.

Si'itia le laina lapped o miti
faataamilo i le vaai
sa tatou i ai i na taimi o le alofa tunoa
amata le kalena paepae.

Oona vaivai e pei o le taeao
e umia le ki o le mama
lea e na o tatou tagata e agavaa ai
de posséder le lien.

Luko e filiga e kiliki o latou laulaufaiva
na amata ai le si'itia o paipa
faitioga mama i le alu ese o le puao
agai atu i le gatete o se malosi silisili.

A'o tatagi le pa'u
la Femme d'Esprit recousit nos jambes à la terre
meaalofa o se lulu o lo'o tu i luga mo se taimi umi
sur la clide du jardin.


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tane e uiga i

 
 
 Lelei ese ma foliga fou  
 i totonu o le gaogao o galu Basque   
 na ia si'i a'e i le lagi agi o meli   
 straddling the limbic boom   
 o se manatu e faasoa atu i se vaaiga faapaupau   
 o ia apu auro na pa'u i le taumalulu  
 i lalo o le faapaologa o aumeamea.   
 i le alofa tunoa o upu o le atoatoa.      
  
 Sa ia manatua   
 sauniga le lavalava ma suamalie   
 o le uiga fa'ate'ia ma fa'alavalava fe'ai     
 ina ua uma ona a'e le pasi   
 i loimata o se mutia maualuga   
 a o logo o tatou uso   
 ta le logo povi   
 i vanu puao   
 o se fagu alofa na lagona.      
  
 vaitaimi pefua   
 ua fefiloi uamea ma ivi   
 i le lele faifai pea i lalo o le paolo tectonic   
 fua nutimomoia mai le mauga uliuli   
 o se Anthropocene ma upu a gueuloir   
 nai lo tama'ita'i i le regalade   
 laina fa'asaga i le pa federated   
 quant le gel se défaisait   
 du nectar des connaissances.      
  
  
 778
    

    

  
 

Fièvre tierce

 
 
 Ci basses fourmis
 à flanc de coteau
 hors de l'eau à demi.
  
 Que le vent vienne
 en sa douceur même
 au corridor s'apaisent
 les chants de Maldoror.
  
 Firmament printanier
 des roseaux du temps 
 les fumerolles cheminent
 vers l'instant présent.
  
 Accroc dans la dentelle
 du Simorgh en partance
 enfle le ventre des saisons.
  
 Par une échappée d'ombre et de lumière
 en lune incandescente
 la terre quitta sa quintessence
 d'ors et de tentures tendres.
  
 Étrange bacchanale
 que cette coquille
 à flot d'une pluie de roses.
  
 Sourire juvénile
 à même l'offre faite
 nous dûmes parcourir
 la prairie de Tournemire 
 pour danses sacrées à pas de brise
 faire jaillir la source
 couverte d'une menthe odorante.
  
 Fièvre tierce
 d'un hoquet de rencontre
 mimilo alafau
 o se vai o le talavou
 ma laau afu fraîche.
  
  
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Ficelle pascale

 
 
 Ficelle pascale   
 accrochée aux râbles canailles  
 d'une morsure libérale.      
  
 J'ai survécu   
 entre le cru et le cuit   
 telle l'aile du poulet en paradis.   
   
 Qu'importe le sel à la commissure des lèvres
 je n'en dirais pas tant
 si la souris  passait.

 En si étrange compagnie   
 bardé de saucisses sèches   
 je fêtais l'anniversaire et sa carnation.      
  
 Pour échelons gravis au rythme de l'éclair   
 batifoler dans le rien être   
 sans la vulnérabilité de la grâce.      
  
 Nommer est sœur divine   
 écharpe tricolore sur le devant   
 quand passent les trublions du veston.      
  
 La puce à l'oreille   
 est chiure triste   
 sur l'envers de la main.      
  
 Pendouillent molles   
 les choses de l'esprit   
 ces menottes à l'air libre.      
  
 En lice pour de bon   
 la défonce en ordalie du néant   
 calme les ardeurs délétères.      
  
 Paré d'atours affriolants   
 mon double tentait la sortie 
 par temps de couvre-feu.      
  
 De distanciation point   
 la boîte de bière à la main   
 ils se cognèrent le crâne sur la libido.      
  
 Massive attaque des forces de l'ordre   
 le déploiement en escadrille   
 alluma le feu des nausées et vertiges.      
  
 Pulvérulente   
 la plume d'or des irrévérences   
 craqua l'allumette sous la dépouille.      
  
 A peser le faire et le défaire   
 nous fûmes les enfants du doute   
 que l'aurore recueillait avec convoitise.      
  
 Savali   
 Dieu reconnaîtra les siens   
 sous les murs de Jérusalem.      
  
 Au fil de l'épée   
 devinrent des insectes en brochettes   
 dans la gueule de nos bons géants.      
  
 La clé de voûte tombera   
 pour lumière diffuse striant l'air    
 offrir le Saint Chrême à la Vouivre.      
  
 la Licorne accourra   
 et de sa queue puissante   
 empenaillera le peuple des campagnes.      
  
 Clameurs de partout à la fois   
 la voix vociférante à l'écho redondant   
 mutile l'illusion de l'instant.      
  
 En se mariant femmes et hommes   
 sous leurs bonnets de nuits   
 seront les dindons de la farce.      
  
 Les créateurs meurent et tombent sur la chaussée   
 en étrange familiarité   
 à la lecture des bonnes pages.      
  
 La poésie à petits plis   
 tirlipote quelques mots d'amour   
  hors mystères et intrigues.      
  
  
  
 774 

Le sang du Retour

 

 Rassurez-vous   
 gens de la nuit   
 quand l'étincelle jaillit   
 et que le noir agrandit l'espace.      
  
 Vous fûtes et serez   
 les cogneurs de l'absolu   
 à égrainer les salves du savoir   
 sous le brouillard des croyances.      
  
 Des mains partout   
 pour écarter les voilages de l'ouvrage   
 cet enrégimentement des cornes de Belzébuth   
 en sa cour d'hommes et de femmes affables.      
  
 Mirifique saison   
 où se levèrent les hordes des gueux   
 empanachés de buissons ardents   
 aux faîtes des maisons de caractère.      
  
 Glissant d'extase en extase   
 sur la pente savoureuse des propos   
 nous arrivâmes aux ressorts de l'amour  
 par respirer la fraîcheur du petit jour.      
  
 Vivre pour une passion néfaste   
 engendre tourments et fuites d'énergie   
 par les familières protections ébranlées   
 pour galvauder le déploiement de l'Esprit.      
  
 Jamais je la réveillais   
 pas même par la souffrance d'une séparation   
 indispensable à la transformation   
 racines, feuilles et fruits en ascension lente.      
  
 Cessez de composer ce qui reste de vie   
 avec les parties de vous-même   
 évaluées par l'évitement des peurs   
 toutes destinées à alourdir le sarcophage.      
  
 Soyez francs et massifs   
 à l'ouverture du coffre   
 et que la lumière émise par la pierre précieuse   
 soit la musique des sphères.      
  
 Posément avec considération   
 vider son sac biblique   
 au commencement de la route   
 hors de l'orbite guerrière de l'actualité.   
   
 Massez-vous aux frontières
 le mur pourrait tomber
 engendrant un sursaut des forces antagonistes
 sous l'aile ascensionnée de notre verticalité.

 Soyez sérieux à contempler les visages   
 les caresses bondissantes sursoieront   
 à la mésalliance accaparée par la gravitation   
 afin d'échouer sur les plages de la Raison.      
  
 Fossiles exhumés des fosses   
 vices et vertus   
 retenues par les noces mystiques   
 ne seront qu'ultime épreuve à la transmutation.      
  
 Les pas feuilletant le cri des justes   
 la parole permet l'inversion du courant de l'onde   
 fleuve miroir des ombres   
 fendu par l'oiseau au bec d'airain.      
  
 Les bitumes, escaliers et pavés de l'oubli   
 ont envahi Paris   
 pour grosses poignes des marins    
 diriger le vaisseau vers la sphère à conquérir.      
  
 La fête promise est création   
 des chevaux de l'instinct   
 pour au galop de l'estampe   
 soigner le paysage d'un sfumato d'errance.      
  
 Attendre pour se frotter les yeux   
 devant la boule brune de sa tête   
 attendre que la place se fasse   
 permettant l'envol terminal.      
  
 Et tout se tu   
 même le souffle de la Liberté   
 pour signalant le sens du chemin   
 être le sang du Retour.      
  
  
 773 

Les rayons alliés de mon ombre

 

 Les rayons alliés de mon ombre   
 en leur jardin d'estive   
 semé de fleurs aux teintes de paupières fanées   
 forent mon âme   
 telles lances cliquetantes   
 oubliées sur le rivage   
 un soir de carnage.      
  
 De confuses voix arquent plein cintre   
 le clignement de la lanterne   
 à bout de bras tenue par la lavandière   
 du centre de la hutte en pierres sèches   
 qu'ouvrent le temps d'une respiration   
 les commensaux de l'amnésie   
 ces reîtres à la tenue vestimentaire incertaine.      
  
 Me couchant sous la pluie   
 je priai que la rencontre eut lieu  
 unique et dernière   
 le vent opérant le rassemblement des énergies   
 oublis et rêves contenus   
 dans quelques paroles insignifiantes    
 inscrites sur la paroi des mondanités.      
  
 Rire au grand Regard   
 efface la pommelle de la porte   
 aux laques disparates de l'enfant de grâce   
 disposé à l'effort  
 au fond d'une horloge parlante   
 que la conque marine de nos espoirs   
 engagea vers la nouvelle paternité.      
  
 De l'Esprit à l'Océan   
 le trait de lumière est tenace   
 pareil à l'aurore boréale   
 qui nous fît nous lever de bon matin   
 course essentielle vers le pont des traditions   
 pour d'une langueur monotone   
 laisser filer l'onde à même les algues caressantes.      
  
 Mille fêlures au plafond   
 organisent la carte du désir   
 du cloître aux manigances des instincts   
 se sont penchés sur le berceau des amours
 le froissement des mots doux   
 qu'un souffle mutin fît s'envoler   
 telles emplettes du destin.      
  
 Pliures symphoniques   
 siphonnées par les grappes de la vigne   
 son visage était d'ambre souverain   
 dont la bouche vermeille agrémentée de fougères   
 faisait ondoyer un reste de braise   
 dans le poêle à bois de nos enfantillages   
 écorce craquante sur son épaule blanche.      
  
 Femmes conquêtes femmes expertes   
 aux chevelures prismatiques   
 que la cale de bois enfoncée à regret   
 signe la continuité feinte de l'existence   
 vous serez tour à tour   
 le pourtour et le tambour   
 de notre fête ardente de danse et de sang mêlée.      
  
 Que la vie est belle   
 sur ce tapis d'aiguilles   
 en retour d'une promenade douce
 quand la peinture rejoint le fusain   
 dicton de charme et d'espoir conjoints   
 faux passeport de la souche morte   
 commencement d'un cycle de vies nouvelles.      
  
  
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