Category Archives: Novema 2012

La souffrance





  Adhérer parfaitement à sa propre souffrance sans lui résister, c’est rendre possible qu’elle ne nous soit pas insupportable. Au fond du déchirement librement accepté nous pouvons trouver la paix et la sérénité qui dépassent toute compréhension .

Le refus de ce qui est représente toujours la tentative d’un mensonge, celle de se croire plus fort que la vérité .

Une des souffrances les plus grandes est d’être confronté aux mourants proches de nous. L’on sait que l’autre va mourir. L’on sait que ce passage est normal et naturel .

Avoir comme attitude l’acceptation sereine de la mort de l’autre, de ne pas trouver scandaleux son départ, de l’aider à réussir ce passage, nous rend simple, attentionné et humain dans la relation .

Le moment d’extrême souffrance vécue en conscience est aussi la possibilité qui nous est offerte de passer outre à notre égocentrisme, à ce qui nous aveugle, à ce montage de fausses protections qui n’est en fait qu’un amas de projections, d’introjections et d’évitements permanents .

Le travail en conscience de décryptage, de compréhension et d’expérimentation lucide de ces perturbations, qui colmatent peu ou prou la souffrance, peut conduire à l’effacement de l’identification à l’ego, et donc représenter la guérison d’un état plus ou moins halluciné .

Cet au-delà de la souffrance, tout en ne niant pas les vérités relatives qui sont sources de peur, nous invite à considérer la vérité absolue, celle de ne pas être cet ego limité mais d’êtreinfini” .

Il se peut que nous ayons peur de ce par quoi nous sommes attiré et fasciné d’une manière ou d’une autre, et à quoi nous résistons. Nous sommes captés par cet infini qui est en nous, par cet infini que nous sommes, cette grandeur, cette immensité, cette non-dépendance, cette liberté .

 La souffrance regardée en face et élevée au statut d’obligation de conscience est ce par quoi nous sommes convoqués à rejoindre, par l’infini approché dans la relation, l’oeuvre éminemment humaine de la rencontre avec son propre infini.

086

Le chemin

Le voyage initiatique vers le grandir de soi ne peut s’effectuer que
par l’expérimentation vigilante et tenace de soi en contact avec les épreuves
de la vie de tous les jours, sur notre chemin de conscience, vers davantage
d’ouverture à notre
être au monde. “

Ce chemin est fait d’allers et retours, d’évolutions et d’involutions où l’entropie le dispute à la néguentropie sur la scène du grand théâtre de la vie, de celui de l’homme debout en marche vers son accomplissement.

Dans cette aventure, la claire vision et la conscience des nécessaires morts et
renaissances au contact des épreuves que nous rencontrons tissent notre posture de sagesse ; posture toute à la fois faite du fruit de nos expériences accumulées, que du vide et de l’impermanente par le lâcher prise que nous devons avoir devant avoir par ces expériences.

La vie est devant nous, elle se décline en conscience, sans peur et sans reproche dans la pureté du jour à venir, toujours surprenante et joyeuse.

Ce travail d’éveil à ce qui est, effectué par paliers, fait d’avancées et de chutes, entraîne notre état de non conscience vers une existentialité agie de notre être au monde.

Et dans cette existentialité, dans l’esclavage intérieur de l’homme soumis, par introjections et modélisations, au mode consumériste ambiant, nous abandonnons trop rapidement notre libre-arbitre pour succomber aux chants des sirènes de notre environnement.

Dans ce combat que nous menons contre nos ombres, tentons de réduire nos prétentions et faux espoirs de chosification de l’homme, pour nous inscrire dans la quête de la dimension ontologique de l’être homme, afin de ne pas rester au stade del’individu”, mais de devenirune personne. “

085

Le QI

  Pour nous, Occidentaux, la dépression, l’anxiété, le stress sont des symptômes physiques. Nous parlons de la fatigue, de la perte ou de la prise de poids, du manque de sommeil, des battements de coeur irréguliers comme s’il s’agissait de manifestations physiques d’un problème mental. Ancrés que nous sommes dans la tradition cartésienne nous établissons une distinction nette entre lephysiqueet lemental”. Ces dernières années est apparu le terme depsychosomatique”  que nous acceptons avec méfiance sans trop savoir ce qu’il recouvre.

Pour les Tibétains et les Chinois c’est plutôt l’inverse : la tristesse, la perte de l’estime de soi, le sentiment de faute, l’absence de plaisir sont les manifestations mentales d’un problème physique.

Et si ce n’était ni vraiment l’un ni vraiment l’autre et qu’il n’y avait pas de différence entre la vision occidentale et cette vision asiatique, mais une tension de complémentarité paradoxale créatrice d’une nouvelle vision permettant d’appréhender la santé à un niveau décalé plus apte à solutionner la pathologie en s’appuyant sur des paradigmes libres.

Les symptômes émotionnels et physiques sont simplement deux aspects d’un déséquilibre dans la circulation de l’énergie, le “Qi”.

Le “Qi” pe “Chiest une énergie régulatrice sous-jacente qui affecte à la fois le physique et le mental. Et il y a trois façons d’influencer leQi” : la méditation qui le régénère, la nutrition et les herbes médicinales et, la plus directe, l’acupuncture .

084

alofa

Le sentiment fondamental avec en son centre la sensibilité.

La sensibilité ; ce qui nous fait vibrer au plus profond de nous par rapport à ce qui bouge à l’extérieur de nous et aussi en nous. De moi à l’autre et de moi à moi. C’est ce qui nous alerte, nous somme d’être, ce qui excite notre curiosité et nous énergétise pour entrer en contact avec notre environnement, avec l’autre. C’est la compagne du chasseur que nous sommes et qui nous fait mieux discerner la proie, l’objet de notre intérêt, entre les mors de l’incertitude et de la croissance.

L’amour.alofa mutimutivale, o lenei veli ua lafo i luga o le to o lo tatou le atoatoa. le atoatoa, lenei uiga o le le vaai pe leai le fia vaai i le vevesi ma le vertigo i foliga o le le iloa po o fea o tatou taumafai ai ia gaoioi ina ia le tuua toatasi, ina ia lagona e ui ina ola faatasi mea uma i se lalolagi e leai ni faailo. E mafai ona avea ma alofa faalelotu i nisi taimi mafaufau e aunoa ma le galue. E mafai ona avea ma se faigalotu alofa i se tasi auala e sili atu nai lo oe. E mafai fo'i ona avea ma uiga fa'altruistic e alofagia e lea e mafai ona ola ai i le foai atu i le tuaoi.

E leai se faafeagai o le alofa.o le alofa e le o se tu'inanau ua ou alofa WHO, elle, a son envers dans la haine et l’amertume. L’amour passionnel peut devenir attachement et corrompre la libre relation d’être face à face. Il peut aussi être lié à nos pulsions et à notre désir de possession consumériste. Il est l’espoir à espérer ! Il est le naufrageur de nos possibilités à être grand et beau pour l’être en chemin que nous sommes. Par là, nous abdiquons devant plus bas que nous. Et c’est ainsi que, trop rapidement, nous devenons humus pour les générations futures sans avoir suffisamment fait fructifier nos talents. Il nous appartient d’être fort et responsable pour passer le relais dans de bonnes conditions à nos descendants.

L’amour vrai n’a pas de contraire. Il est sentiment d’unité radicale et stable. Il nous convoque à la solitude, celle de ces espaces infinis ou le temps n’existe plus. Il nous convoque à la reliance universelle, à ce qui relie toutes choses de par l’univers de manière dynamique dans un jeu perpétuel fait de développements et d’enveloppements de son énergie propre, de sa libido large, de son expansion hors de l’indicible.

L’amour est construction permanente. L’amour est destruction permanente. Il est unicité personnelle au sein de ce qui bouge et ne se perd pas en conjonctures de formes et de figures qui constituent le substrat de notre existentialité, étape nécessaire à la mise en place de notre identité permettant la lisibilité de tout engagement.

L’amour ne connaît pas la peur, l’envie, l’égoïsme, la jalousie et la haine. Il ne s’attache pas mais comprend et ressent tout. L’amour va de l’avant. Il marche sur le cadavre des illusions. Il est amoral et bouleverse les convenancescelui qui aime peut même chasser les marchands du temple !

Il n’y a pas que l’amour pour …, l’amour de …, l’amour avecIl y a l’amour sansaprivatif. Il nous reste alors à décliner lemourau risque de ce qui s’advient, au détour du chemin. L’ ” a-mourest voyelle invisible dans le grand discours sur l’être. Il est l’articulation syntaxique mystérieuse qui fait saigner le coeur des poètes. Il est la partie de campagne improvisée et pourtant imperturbablement rééditée !

L’amour ne se fige pas, il est intuition et orientation vers toute réalisation collective. Il est complexité croissante sans que celà nous pèse. Il est la mère de toute réalisation. Il est air pur. Il se boit et se mange à la source, sans attendre, et son souffle est aussi léger qu’une luciole sous la flamme d’un éternel rituel d’anniversaire où nous serions tous attendus. L’amour est lien social. L’amour est jeune

L’amour naissant.

083

lefulefu

 I le ala i le aai o matagi
i lenei auala vaapiapi
o le satauro ma le fu‘a
i totonu o le paolo vaega
lenei tamaitai laitiiti courbée
ne payant pas de mine
i autafa o le auala
lea sa ou faafeiloaia i la’u taavale
o se manogi e leai se isi
se foliga o le soot
i lalo o le fafie
e faavasega le tioata
e ta'u atu e le tasi i le isi o tatou manatu o le tasi i le isi
i le malamalama o le moli karasini
lenei avanoa e leoleo ai
o le a le mea na ou le manao ai
aua le alu sa'o i luga i le potu
ou te iloa ai ua saisaitia au i le taga aano o manu
na ia fuafuaina mo aʻu
ina ia le kiki ia te ia
o lana tala lea.

Sa ou tietie i luga o le aisa
e maua ai a'u i le alavai
matua paepae
faatasi ai ma lenei pisia toto i le ogatotonu o le laupepa
sa malulu
sa aisa le vaipuna
ma le piko na ta'e ai le aisa
ua ui ane se feai
e tu i le pa o le togalaau
o se tupu i lenei toafa
ua agi le matagi
na ma filifili e toe foʻi
o'u lima iina
i luma o oʻu foliga e mafaufau i le ofo lelei
e toe vaai i le toeaina lea
Pine pine, le uati lipea
i lalo o le faavaa o pine fa'aalia
o le tagata e iai lona misa
tuaa tausi
mimita i le sao mai i seoli o le taua tele
mo genes sui
fanau mai ia te au
i le tautotogo
ma le va o tamatamailima
o se fuga lefulefu .

082

Le fetaui lelei, LE MATU, tulaga o mea moni, e uiga i a'oa'oga a gödel

   Les théorèmes de Gödel ont pour but de fonder la logique sur une base axiomatique qui est hors d’atteinte.

Quel que soit le système d’axiomes utilisés pour fonder une théorie, il existe des propositions que l’on sait vraies mais dont la vérité ne peut pas être démontrée dans le cadre du système.

L’axiome dans une théorie est une formule de base que l’on considère vraie sans démonstration.

L’inconsistance est de pouvoir démontrer une chose et son contraire.

le atoatoa caractérise des vérités mathématiques qu’on ne peut démontrer.

Quelque soit la richesse d’un système d’axiomes celui-ci ne peut pas égaler la capacité du contenu potentiel de la pensée.

La pensée explicite –  résultat de nos réflexions fondées sur un nombre fini d’axiomesest plus simple quela pensée complexe qui en théorie ne peut en rendre compte.

Pour sortir du dilemme d’une affirmation vraie et fausse à la fois, il faut sortir du système lui-même, se mettre en meta-position, en vision externe, en adoptant un système plus large.

La logique a ses limites ; dans tout système il existe des vérités indémontrables.

Tout ensemble fini d’axiomes suffisamment riches conduit nécessairement à des résultats soit indécidables, soit contradictoires.

Tout système logique humain est incomplet s’il se veut cohérent. La cohérence nécessite l’incomplétude.

Le tulaga o le le atoatoa na feagai ma le saienitisi e le o se faatoilaloina o le mafaufau ae o se avanoa e alualu ai i luma faailoa atu o ia i le fetauaiga ma mea lilo, i le mea lilo o le iloa.

Fuafuaga a Einstein, ” tele le malamalama, o le lalolagi e malamalama “, ma le faatulagaga faamaoniga o le ” fanautama ” o le le atoatoa e pei o le lua ” fa'ailoga ” o le mealilo o le iloa i le faiga faasaienisi faaonaponei.

O le mea moni e le mafai ona faamatalaina i tulaga o le fa'aalia.O se mea e faamaonia e le faapea e moni ma a mea moni e le mafai ona faamaonia.

Pour trouver des vérités dans un système donné il faut pouvoir s’en extraire et pour celà avoir une raison capable de créer un système dans lequel l’ancienne vérité indémontrable deviendra tout à fait démontrable.

La portée des théorèmes de Gödel a une importance considérable pour toute théorie moderne de la connaissance. Tout d’abord il ne concerne pas que le seul domaine de l’arithmétique, mais aussi toute mathématique qui inclut l’arithmétique. Or la mathématique qui est l’outil de base de la physique théorique contient, de toute évidence, l’arithmétique. Cela signifie que toute recherche complète d’une théorie physique est illusoire. Si cette affirmation est vraie pour les domaines les plus rigoureux de l’étude des systèmes naturels, comment ne pourrait-on ne pas rêver d’une théorie complète dans un domaine infiniment plus complexecelui des sciences humaines ?

La structure gödelienne de l’ensemble des tulaga o mea moni, associés à la logique dutiers inclus, implique la possibilité de bâtir une théorie complète pour décrire le passage d’un niveau à l’autre et, à fortiori, pour décrire l’ensemble des niveaux de réalité .

081

L’homme religieux


L'homme religieux est un chercheur qui nécessairement rencontre à
un détour de son chemin une autre dimension de conscience que celle habituellement dépêchée dans la vie courante .

D’abord rompre avec le monde social conformiste,
pour être dans le retour à soi.

Puis s’extraire ensuite de cette réalité égocentrique pour aborder letout autre”, “l’englobant” .

Passer dans cette autre dimension nécessite le lâcher prise, l’ouverture à ce qui est, et l’acceptation de l’incompréhensible.

Nous avons deux intelligences, une raisonnable et raisonnante, une autre intuitive.

Il n’est pas possible de parler du religieux avec la seule maîtrise technique .

Or, l’être humain a envie d’aller voir de l’autre côté du décor, et ce désir, cette mutation envisagée, est nécessaire pour sa propre édification.

Il y va de ce pourquoi il est sur terre.

Il y va de sa naissance et de sa mort.

O le valaau e faamalosia, pule silisili ese ; il happe inexorablement celui qui va .

Mea muamua lava, aua le fa'afefiloi uma.

Fa'ailoga tagata, fa'agaoioia le fa'amasinoga taua, aoao le faauigaga sao, fondamentaliser le travail conceptuel.

Ia tofo i le upu sa'o.

L’expérience de la pensée doit se situer sous l’égide de l’éloignement du jugement dans un premier temps, ma le naunau i le poto, au savoir et à la paix dans un second temps.

E na o le toatasi lava le tagata “o iai” peut circonscrire le jugement .

O loo i le lalolagi le tagata.

Il doit vivre sa part existentielle, ma o lea e taua ai se talitonuga, qu’un quelconque Dieu ne soit pas là.

Il faut tuer les parents pour que les enfants puissent vivre .

La prudence de l’esprit scientifique est requise comme d’ailleurs la philosophie qui structure la pensée en mettant en place unestatiquequi n’a de sens qu’au service de l’homme de raison et ce pour un problème spécifique .

C’est dans ce contexte, dans le contact avec l’environnement, que l’homme peut développer sadynamique “, son aspiration à se dépasser, à percevoir plus finement ce qui émerge à sa rencontre, à faire l’expérience d’autre chose que lui tout autour de lui, quelque chose de transcendant.

C’est là qu’il ressent bien plus que sa part humaine ; il atteint sa part d’au-delà de lui-même .

La meilleure manière pour l’homme de se situer à ce niveau d’au-delà de lui-même est de ne pas y être. L’homme est présent car il est invisiblement présent.

Il y a Mystère .

L’homme est alors touché par la grâce, par une conviction sensible, par un fait apparemment anodin qui creuse son impact en soiet que rien n’efface – , par le numineux, par quelque chose de nouveau, une vision, un rêve nocturne, ou bienle vent qui te dit”, le “Souffle”.

Il devient l’homme pneumatique, alors intimement relié à
l’univers.

Il expire, et inspire.

Il est capable d’entrer dans le réel et d’en sortir, il est capable d’être dans la réalité et de la transcender.

Il est capable d’être le lien d’amour entre la terre et le ciel .

Il est capable d’être cet édifice, ce temple de Salomon, cette église, en cohérence et compassion avec ses semblables, en ascension et contemplation vers plus grand que lui .

Alors l’homme devient véritablement une continuité de croissance .

080

Se libérer

Prendre du champ par rapport à soi-même et à nos conditionnements .

La liberté s’acquiert au prix d’un processus de libération des attachements des peurs et des attentes, et d’affranchissement des aliénations et des servitudes. C’est se libérer des jugements que l’on se porte à soi-même et de sa propre aliénation au regard de l’autre. Aussi est-il de bon aloi de recueillir en soi son désir profond, de savoir à quoi on aspire et de s’appuyer ainsi sur l’essentiel .

La liberté ne s’exerce que dans le processus de libération .

La liberté s’exerce dans la manière d’être face à un évènement, de choisir sa vie . C’est alors s’enraciner dans une décision, c’est dire oui à la vie .

Etre libre, c’est être ajusté à chaque situation en se respectant soi-même . Et pour celà, il faut une force intérieure et avoir retrouver le chemin de l’enfance en ayant intégré la spontanéité émerveillée à ce qui est .

L’enfant a besoin de se sentir aimé, accueilli ; aussi se conformera-t-il à ce qui fait plaisir aux autres, à ce qui fait plaisir au milieu social familial. Si cet amour n’existe pas, il perdra ainsi sa liberté et sera dans l’exil de lui-même ; il entrera dans le repliement sur lui, et son être conscient, son soi, ignorera ses potentialités et ses richesses . Ensuite, l’enfant doit être stimulé pour se dissocier de la fusion avec la mère et acquérir suffisamment de confiance en lui, pour d’instinct, continuer sa marche en avant et s’ouvrir à la vie . Nous n’avons que des illusions à perdre .

La percée de l’être nécessite de revenir à soi, sans déni, sans narcissisme, sans égocentrisme .

La quête de la liberté donne sens au chemin vers le “O a'u” ; elle est quête de l’identité . Elle implique de vivre intensément les moments d’émergence du numineux, ces moments de liberté.

La liberté se tisse quant on émerge des sollicitations de la vie ; alors son positionnement change. Le chemin de la liberté bascule de l’existentiel vers l’essentiel .

Ce n’est pas la personnalité qui se libère, c’est la conscience qui se libère de sa personnalité .

La liberté c’est faire en sorte que les choses arrivent comme elles arrivent, non comme il nous plairait qu’elles arrivent .

La liberté n’est pas indifférente, elle est reconnaissante et en juste rapport .

La liberté, o le faasaolotoina lea o le tagata lava ia ma faalolotoina .

Alors viendra le temps d’une approche sensible où de tendre la main suffira, lea o le a tatou taofia ai le sosola ese mai ia i tatou lava, i le faatuatuaina, pipii i le mea moni .

Pe 'a, l’honnêteté personnelle fera le reste et nous serons ” i le upu moni ” e faatatau i le tagata lava ia aua o le Upumoni o le mea lea.

079

ua e sasa

The Beates (pe ” Fa'aituau ” i le gagana) sa talavou tama'ita'i fa'amaoni ma fa'alelalolagi ma tomai fa'avae faitautusi, o le tusitusi ma fa'atatau lea, i le nuu o Vellavian mai le seneturi sefuluvalu seia oo i le amataga Mai le seneturi lona luasefulu, na fa'atasi ma tagata o le nu'u. Pe o nisi na faaipoipo ma lafoai a latou galuega, sili atu le to'atele o i latou ia na tuutoina atu i latou lava seia oo i le iuga o o latou aso. O le ua valaauina foi “o tuafafine laiti o nuu i tua. ”  

Sa ia i latou le matafaioi o le faiaoga, na tausia le tuʻuina atu o le catechism i tupulaga talavou, sa tausimai, mafai ona tausia tamaiti pe a o atu tina e faigaluega i fanua, asiasi atu i e mama’i, ofu ma leoleo i e ua oti, sauniuni mo tausamiga tetele fa'alelotu, auai i ” coviges ” – fono lacemakers – na fa'apotopotoina fafine i la Béate po'o luga o le nofoaga du nuu i le tau lelei .

E mafai e nu'u ta'itasi ona ta'i .

Sa nonofo na o i latou, i se tamai fale valaau ” Fonotaga ” na faaavanoaina e le nuu ia i latou. O le o le potu pito i lalo e fai ma nofoaga e feiloa'i ai ma le potu pito i luga e nonofo ai faapitoa. Le logo, o le tumutumu lea sa i luga o le fale, tatagi le agelu, matin, aoauli ma po, faapea foi ma le valaau i galuega eseese o loo latou faia sa pule, fiafia i le vasega, e aoao atu ma faataitai lane po o le tatalo. Le potu talimalo, lea na latou maua ai tagata nu'u, sa tutu ma faalautele e se moligao na faatu, totonugalemu e fa ipu tioata e tuu i se sikuea, i luga o se laulau kofe .

Sa fa'alagolago le au Béates i tagata nu'u ma ola fa'afetai i foa'i tauofo, i sailiga ma totogi laiti. O galuega na faia e tagata lacemaker e mafai ona maua ai se tupe maua faaopoopo i sui o le aufaifaatoaga .

O lo latou agalelei ma le tuuto o le toetoe lava tagata faigaluega lautele na tuuina atu ia i latou le pule, faaaloalo ma le alofa. latou tausia amio lelei, le amio lelei, fa'aaloalo, mama ma fa'atonuga. Sa avea i latou ma sini o le fa'aaloalo a tagata o le nu'u e aunoa ma se mea moni malosiaga .

Sa masani ona latou aʻoaʻoina teine ​​talavou, e mafai ona latou faasino i nisi taimi i faalapotopotoga faalelotu, ma na fa'atumauina se tu ma aga o le fesoasoani i tagata i faigata ma fa'amalosi i le taimi o le mataala .

Sa latou auai i le tausiga o tu ma aga ma ola manatua i nuu i tua .

Na mou atu i latou a o leʻi oʻo mai le aʻoga a le malo lautele a le malo, fa'aonaponei ma le fa'amavaeina o so'otaga fa'alenu'u i nu'u i tua .

078

Toe fa'aola lotu

  Les religionsjuive, chrétienne, musulmane, hindouiste, bouddhisteattendent la venue d’une nouvelle conscience .

Les religions sont vécues par les hommes, et il appartient à chaque homme libre et affranchi d’être le témoin, le “signed’une façon de vivre adaptée à son temps repoussant aussi bien la loi de la jungle qu’est la loi du marché, qui régit et détruit nos vies et la planète, que ce langage religieux partisan qui divise plus qu’il ne rassemble .

On ne met pas le vin nouveau dans de vieilles outres. “

Plus il y aura de personnes pour appeler ce changement, chacun à sa manière et selon ses forces, et plus il viendra .

Nous devons être les porte-paroles vivants de l’espérance en ce monde d’aujourd’hui qui doit être le monde de notre cœur retrouvé .

076