Des mots et des herbes entre les épis de blé pour bleuets évadés en bord de route se blottir comme neige en printemps dans la Jeep de la reconquête. Sous un ciel immense à petites touffeurs blanches et rouges murmurait le paraphe de tes yeux ouverts au goût de métal sous la langue tels cailloux remués en bout de bâton. La tenture des falaises ourlait les griffes de la mer sur les galets de l'estran notes tendres à portée des sourires échangés comme mouettes babillardes rassemblant les festons moussus. Perchés sur les plus hautes planches les carnets de la veille étaient les coquillages de notre bibliothèque phrases en suspens de nos pères et mères débarbouillant l'enfant d'une once de "sent-bon". Claquent les grêlons sur la vitre des saints de glace clairière de longue vie ouvrant à qui mieux mieux les opercules de nos peurs archaïques que nul homme ne saurait dompter. Des claques et des cloques pour le retour des oubliés en troublante cohorte au fil de l'air d'un dévidoir enflammant les bouffées de phéromones d'une pensée d'éveil. Sous la tente le thé chaud et sucré énumère les ventouses de l'âge propices à fuir aux striures du levant l'aveuglement des sonneries de secours de notre quête sécuritaire. 800
Kaydka Qaybta: Laga yaabaa 2021
De nos corps
De nos corps pure merveille coulaient les subtiles concrétions odorantes et inspirantes de notre pacte d'amour. Se réunissaient la Nature, la Terre et le Cosmos chérissant haut les cœurs les liens de fraternité et de partage avec nos frères et sœurs humains. A la source profonde du Féminin sacré des racines évidées en d'étranges tubulures propageaient le son des appels ancestraux. Salut Dieux et Déesses permettant à la Terre généreuse de recevoir sagesse et grâce en ascension avec la profondeur du silence. 799
Le dire des cynorhodons
Le dire des cynorhodons que l'on gobe tel oiseau bleu accroché au panneau de toutes les circulations apporte grelots en mai telle courbe des opportunités galbée pour un concours de miss propice au jardinage des échos mitonnées prêtes à l'entendement le cœur battant à la table exposées devant l'immigré clandestin dérobant un morceau de pain tous caprices confondus avant d'entrer en contact avec une partie de la création. 798
Petite sœur je t’aime
Petite sœur je t'aime De cette sensation De cet ébranlement De la considération Des choses de la vie Qui éclairent tout doucement la chambre Quand la lumière du jour baisse Et que les lucioles prennent le relais. Il est des nuits d'offrande de soi D'approche du grand Tout Auxquelles la matière est à l'état pur Auxquelles la chair est à vif Mais contient son devenir. L'Être est là Et être c'est s'engager dans sa tâche avec ses épreuves Qui sont autant de moyens d'extraire le joyau de sa gangue. Le Souffle La libre circulation de l'esprit. Tu es émission et transmission Chère Frédérique Et cette lumière qui te fait mendiante d'amour Est la définition essentielle Pour comprendre comment accomplir l'Entreprise. Tu es pleine Et je serais là quand tu enfanteras Et nous lui donnerons un nom Un tout petit nom " Petite herbe des bois dans un rai de lumière " par exemple Et ce sera bien comme ça Au moment de fermer la valise Avant de s'effacer Pour naître à nouveau. 797
baalasha nolosha
baalasha nolosha au creux des ajoncs le soleil s'est éteint pour que naissent pleine peau les jours heureux. Entendre et se taire quand se tient l'homme de loi près de son pavillon à compter les noix de l'octroi en refus de soi-même. Prendre et remiser pour le jour de gloire aidant sortir de sa tanière comme jour en hiver aller par les halliers la babine écumante. Saillir une dernière fois de joie et de fureur la jument des offices de Charybde en Scylla pour être pauvre de soi. Mon amour des eaux vives ne mesurons pas nos rires quant au pré salé de notre enfance les moutons du dimanche sont touches d'aquarelle. 796
Wali waa qasab
Wali waa qasab qaniinyo kooraha baska Mucaarad qaali ahow in iliggu dhaqaaqo marin godan oo u dhexeeya shaashadaha jebinta jaahilnimada muuse soo dhawaaday dhagax iyo iftiin dhexdooda in aanan u qaadan candelabra cirka xiddiguhu hoostiisa fikradaha habeenkii hal ilaa laba si aan la jabin karin xoogaa milix ah dabada jiirka cagaaran ka dhigi lahaa puppet maalka qaaliga ah oo la rafaadsado in uu aqoon u yeesho meel ka baxsan dhaqdhaqaaqa la'aanta mid kasta oo milicsi ah qafis galaas gooyay laga bilaabo wadnaha duufaanta gacmo galoofyada maqaarka u roga jihada eegisgeenna dhagaxa dhagaxa ah ayaa sifaya sheeko habayn afkii abeesada ilaa kan dhulka moolka dheer. 795
Aad u jilicsan oo aad u jilicsan
Aad u jilicsan oo aad u jilicsan maqaarkaaga subaxdii wuxuu ahaa miro guduudan oo canab ah hoosta wisteria oo leh caleen hooyo. Wax walba aniga ayay ii muuqdeen ee dhallaan bishii Maajo soo muuqday dhoola cadeynta ubadka la dayacay by habaha nolosha. Wax raad ah lama hayo dagaalka qariibka ah si ay ugu biiraan dhulka iyo cirka kulanka ka dib Qodista iftiimaya ee bushimaha aduunka. Masters of the Gate Rolls Shimbirahayagu waxay dahaadhayaan albaabka laga soo galo Waxaan ka tagi karnaa dhammaan kaamilnimada Gacantaada u taag obolka hortiisa. Dhegta dawarsiga loogu sheegay maqal iyo fudaydka odhaahda barista iyadoo la wadaagayo Muuqaal. Qoob ka ciyaar muqadas ah oo joogto ah on cawska sayaxa doonitaana waanu buuxinay boorsadayada laga bilaabo caddaynta maalinta waaberiga. Laga soo bilaabo fowdo ilaa fowdo Waxaan ka gudubnay marinka isbeddelka si aad u seexato gaadhiga Tixgeli sii socoshada raadintayada. Iga baayacmushtar aan la arki karin ka faa'iidaysiga tamarta kor u kacaysa ee geedaha buuraha iyo tamarta hoos u socota ee tartanka ilaa qulqulka waxa la gaadhay wakhtigii aan jirkeena waraabin lahayn. Iyada oo loo marayo ciribtirka ujeeddada weligeed ah Waxaan afuufay fiyuusyadii waalida in lagu qasbo bahalnimada si aan u soo celino shaqadeena iyo ducadeena. caruur baa dhasha dambiisha wicker fiidkii bilawga shaqada dib-u-celinta faham la'aan waxay ka dhigan tahay waddadii loo maray. Aad u jilicsan oo aad u jilicsan maqaarkaaga subaxdii wuxuu ahaa cajalado jilicsan ka careysiisay neefta joogitaanka. 794
Aabbe gacmihiisa ayaa ruxay
Aabbe gacmihiisa ayaa ruxay jointes sur la couette aux teintes pastel sans que s'échappent les souris grises de l'ennui. Point n'eut fallu quelques paroles pas de nobles diatribes pour évaluer la tendresse de l'instant. Il y avait coulures d'esprit sur les photos accolées au mur de la chambre comme mouches sur la tenture d'une vie. De fêlure en fêlure marcherons nous sans que le pas crisse sur les galets au pied des falaises que la mer découpa à son aise au temps des tempêtes le sourire des brumes émergentes laissant passer sous la pâleur d'un soleil bas l'équilibre qui instaure l'immobilité près du port d'arrivée pour la dernière barque ensemencée de fleurs des champs au couchant de nos souvenirs. 793
Le joli mois de mai
Mois de mai au long des corridors tu as baigné mes yeux d'une onde pure au diamant des anémones. De tes gestes saillis au souffle d'or du discernement tu as cueilli le gui tels rêves éclos l'espace d'une nuit. Champ à l'horizon lointain viennent par le sentier des altérités les odorantes senteurs d'orge répandu sur la bourrache épaisse. Sont descendus dans la carrière les foudroyés de la conscience en jupes et redingotes les bigots et les bigotes du bel amour de la présence. A ne plus s'entendre à ne plus s'éprendre montèrent des basses plaines à pas mesurés les paires affrontées de notre animalité. Au centre de la place nous appelions nos maîtres en fécondité naturelle lorgnant l'ancestrale harmonie d'une radicalité emprunte de lumière. 792
Rêve incandescent
Ô rêve incandescent du fond des forêts sombres une flamme s'est levée pour chanter à nouveau. La rose et le lilas sur les berges herbues j'ai pris ta main et les peupliers se sont tus. Sagement éconduit d'un sourire triste sans que la voix tinte. Même les nuages entre ombre et lumière ont éveillé d'innocentes fraîcheurs. 791