
표시된 선으로
아비시니아에서
땀으로 주름진 이마에
걷는
당신을 기다리는 사람에게
무지개 빛깔의 느낌
불씨에
소등
횃불의
아름다움에
말해 주세요
너의 모든 음악
아름다운 사랑의 천사
전환된 열정
그의 숨결에 영혼의
코로나 실행
해양 호박
길을 잃지 않고
진주
오팔 빛
그날의 반영으로
끝나지 않고
밤
팔짱을 끼고.
581
표시된 선으로
아비시니아에서
땀으로 주름진 이마에
걷는
당신을 기다리는 사람에게
무지개 빛깔의 느낌
불씨에
소등
횃불의
아름다움에
말해 주세요
너의 모든 음악
아름다운 사랑의 천사
전환된 열정
그의 숨결에 영혼의
코로나 실행
해양 호박
길을 잃지 않고
진주
오팔 빛
그날의 반영으로
끝나지 않고
밤
팔짱을 끼고.
581
Un galet roule
sous le torrent des mots
entre lèvres et sourire
telle corne de brume
écueil évité
au risque d'éveiller la caresse permise
le fruit tombe sur l'herbe
baiser d'une rencontre furtive
en accord avec le passage des nuages
d'un ordre échancré
sans regret de fine fleur
sertie d'une larme
posée déposée
sur le bois de potence
agreste entrée en matière
d'une caresse douce
faites de miel
juste le temps de la conversation
qu'il était convenu de poursuivre
en cette station des attentes
똑바로
au centre millésimé
d'un labyrinthe sans contrepartie
façon de concevoir l'échappée
à travers bois
voiles déchirés
par les doigts de tante Jeanne.
580
De grâce élevée
le corps empli
du glissement des notes claires
au sortir du silence
à l'entrée du silence
sachant capter le vent
la voilure glisse
le long des berges
un frisson de sons
dans l'élan de nos dents
croquant la parure
d'ailes séraphiques
entre pouce et majeur
au clapot de la source.
579
De la cage de fer
graines embastillées
la mésange bleue
fripe l'air
de son aile éventail.
L'horizon vibre
entre blanc et noir
de jour et de nuit
l'offre entre ciel et terre
allie séparation et unité.
Le mur tranche
et propose de droite à gauche
l'aventure elliptique
d'une écriture hébraïque
propitiatoire tout autant que soudaine.
( photo de Caroline Nivelon )
578
De nuit
sur le parvis
notes grises au lever du jour
la rose éclot
des doigts de l'âme
esprit tutélaire
au pépiement d'un moineau
sans que le gravier crisse
en cris et rodomontades
chasse les brassées
du haut des campaniles
élevés aux siècles de misère
de nos ancêtres recouverts
d'une terre affleurant
les paniers d'osier
en remontée de la fontaine
corbeilles pleines du linge de maison
séché sur le grand fil du Pradou
dont le bâton en son milieu
soutenait le son des sabots
métronome de mes mots
sitôt le cerisier passé
à l'ordre du jour
d'un amour
de nounours éploré.
( photo de Caroline Nivelon )
577
가까이 와
à pas de satin
au cou mis à nu
sois la veine jugulaire
du pouls de la terre
de la tête et ses cheveux
sois le vestibule
au son d'un violon
passe le bras
de l'archet allongeant sa caresse
vers le bas du pré
romance filaire
de bulles de rosée ointes
tels grains de beauté
sur la peau de l'aimée
message élancé
vers la houppe des frênes
faisant claquer le suaire des chansons douces
qu'épile de cris
le clapotis
des mains frappant en mesure
le cœur l'époumoné
de cette algarade
montée au Fangeas
vers l'accueil d'un ciel
doux très doux
당신의 어깨에
à te dire les petits mots d'amour.
576
천사의 작은 아버지
똑바로 걸었다
숲을 향해
똑똑한 스라소니가 왔을 때
누가 그의 길을 막았나.
" 오 작은 아버지 당신은
신성한 길을 가다
당신은 내가 기다리는 세라프입니까
그리고 내 어머니는 스핑크스
한 번 유혹을 시도 ? "
" 나는 세라프가 아니다
나는 그저 인간의 그림자일 뿐이야
그의 집으로 걸어가는
환상을 피하기 위해
통일을 이루다. "
" 하나 둘 셋 발라클라바와 작은 회색
나는 당신에게 내 친구를 명령합니다
큰 격변이 올 때 당신을 미소 짓게하기 위해
강을 파내는 기계 삽의
가방에 더 많은 금을 담기 위해. "
" 신경 쓰지마, 이 땅의 동물
만나서 반가웠어요
제기 어깨 끈
금과 무질서의 싸움에 참여하다
내 자아가 사라지면서. "
" 잘생긴 남자가 무서워
귀하의 요청을 따르십시오
당신이 나와 함께하도록 강요함으로써
빛과 평화를 공유하는
모든 것이 변하는 오늘을 향해. "
서로를 손에 넣었다
속은 작은 그림자 아버지
그리고 뾰족귀 스라소니
좋은 원칙의 교환을 위해
숲에 들어가다. "
575
어둠 속의 새
a battu des ailes
comme on danse
et ça faisait le matin avant l'aube.
Puis les ramenant le long du corps
il s'est immobilisé
et ça faisait comme s'il était empaillé.
Bougeant sa tête
vers la gauche
puis vers la droite
et ça faisait comme un automate
sonnant l'heure dans nos grandes églises.
Puis s'est mis en boule
et ça faisait comme un poing fermé.
Avant d'ouvrir largement ses ailes
occupant tout l'espace
외 prendre son envol.
Jusqu'au noir absolu
et ça faisait comme une mise au monde.
574
C'est le père qui se lève la nuit
pour rassurer l'enfant.
C'est la fleur qui dans son vase
crée l'eau de sa soif.
C'est l'au-delà de dire oui
c'est dire je t'attends.
C'est l'insomniaque qui accueille la nuit
sans les soupçons du jour.
C'est l'ordre métonymique
sous le parapluie de l'oubli.
C'est l'ombre portée des souvenirs
par un temps clair d'été.
C'est au coude à coude de la joie
le silence de la rencontre.
C'est aller vers l'étranger
quand tout concorde au repli.
C'est monter sur une chaise
faire le pitre en place publique.
C'est marier le chanvre et la souris
dans le creux de sa main.
C'est se jeter à l'eau
quand passe la vision.
C'est la roue qui tourne
quand craque le cerneau.
C'est le chant qui monte
telle la flamme dans l'âtre.
C'est le papier froissé
que la corbeille accueille sans remords.
C'est la goutte d'eau
qui zigzague sur la vitre embuée.
C'est écouter la parole de l'autre
sans battre des ailes.
C'est faire silence
quand le tumulte de l'échange croît.
C'est protéger le petit mot de rien du tout
qui sort frissonnant d'on ne sait d'où.
C'est cueillir la pomme
sans qu'on vous y oblige.
C'est marcher tout droit
vers l'orage de la déraison.
C'est revenir sur ses pas
lorsqu'il y a rien à voir.
C'est tendre la main
pour recevoir l'encre d'écriture.
573
L'UN visible
Vis
et Tremble
l'Invisible
unique visible
innommé
rendu inopérant
par la multitude des visibles.
L'écharpe au cou du promeneur
promeut le vent froid
en périphérie du corps chaud
l'écharpe drape les clôtures de l'âme.
L'écharde rend vive la douleur
elle pique une fois
et ne nous apprend rien.
Que nenni
ne m'eût été donnée
cette mise en scène
dans l'invisible
méticuleusement strangulé par la peur
la loi obligeant
l'invisible
à se terrer loin des contrées de l'esprit
à n'être que l'en-deçà des choses dites
alors qu'en prébende
il offre le vide
au bord duquel
le visible joue aux osselets.
La gomme effac이자형 le palimpseste des mémoires
pour sans se retourner
laisser à nos pieds
la petite herbe folle
écarter les lèvres du Mystère
seule réalité dans le rêve
seule partie du rêve
conduisant à défaire le rêve.
Ma sève
l'UN visible.
572