Aux six plaies de l’origine

Aux six plaies de l’origine
Corps et âme engagés
Dans l’aventure de l’Être
Nature sacrée
Je suis ce qui relie.

Balcon de schistes empilés
Repos du marcheur
En accomplissement de la Voie
Je suis puissance créatrice
En possession de la prérogative.

Et le langage dans tout ça
Découpe ferme à même la roche
La double circulation horizontale et verticale
Est à l’œuvre
Animant la destinée humaine.

Brume ascensionnelle
De la vallée venue
Houppette de gris
Il suffirait d’un regard sage
Pour que le mouvement se perpétue.

Plus loin
Comme en apesanteur avec le premier plan
La Bête se déplie
Ondulante et puissante
Par sa présence souveraine.

Pour m’élevant au dessus
De l’Être-là aux vibrations bouleversantes
Soulevant les nuages d’altitude
J’avance sans détour
Vers l’Ailleurs en grâce de transmettre.

Entrailles brisées
Laissant paraître
L’immense Bleu en moi
J’écoute résonner
La mémoire des vivants et des morts.

L’œil est ouvert
Un invisible souffle
S’offre à l’élan qui accueille
Echos des choses nourrissantes
Vers lequel le geste se tend.

Lever la tête
Se confondre aux rivages de l’Autre-Rive
Source de ce qui est cher
Clef au vif du mystère
Âme purifiée à l’aune de l’oubli.

Se laisser saisir
Franchissant l’horizon
Unique donation
D’un univers non clos
D’où jaillit la Lumière.

Par delà le tout du rien
Je gambade
De mes plaies le sang coule
Le cadavre exquis des scories
Me pèse me dédouane.

Et je me dissous
De larmes avérées
En cercles concentriques
Élargissant l’avenir
Signifiant que la Vie est là.


1688

השאר תגובה

כתובת האימייל שלך לא תפורסם. שדות חובה מסומנים *

אתר זה משתמש ב- Akismet כדי להפחית דואר זבל. למד כיצד מעובדים נתוני ההערות שלך.