Une nuit parfaite

Une nuit parfaite
J’écope une dernière fois
Les marches du palais
Pupille dévorant l’iris
Devant le sang
Déposé à la louche
Sur une mince couche d’ombre.

Fuite stéréoscopique
Des chiens lapent les traces noirâtres
Sous un soleil décollant paupière lasse
Les cils arbustifs d’un regard de rien
Enclavé dans la mangrove
Parmi des singes fripant compulsivement
Les feuilles de bananier.

Narcisses pantelantes à leurs mains terreuses
Les mendiants défilent lentement
Soulevant la poussière des siècles venue
Au son d’une flûte carnassière
Faisant sauter les insectes
D’un bord l’autre
Le long de la sente oblongue.


Prunelles des pruneliers
Aux bassinoires noires de charbon
Saisies en saillie par de raides queues
S’accrochent les chardons
Mirobolants cancrelats
Sapant à coups de serpe
Les tiges fermes des blés mûrs.


De grosses pierres barrent le site
Comme choux à même les galets
Caressant jusqu’à la démesure
Le pelage des chiens roux
J’ouvris la voie
Arpentant dans les étoiles
Les traces scalaires de l’Univers.

Des débris rappelaient le naufrage
D’Ursula aux dents ébréchées
La patronne des récifs
Que le soleil rouge des incendies
Harcela d’un sourire navré
Epaisse couche de brumes
Signée par les mouettes égrillardes.

Culminant par-dessus la futaie
Du tréfonds de la forêt
Un hunier de circonstance
Agitait ses draperies pourpres
En toutes directions
Fomentant méli-mélo
Des jours de colère à venir.

Dégoupillant l’âme
De son œuvre de chair
La voie était tracée
Palpitante
Au retour des basses eaux
Par l’empilement des coquilles
Dégorgeant leur mousse bulleuse.

Cétone écorniflé par le passage d’un crabe
Morsure grandeur nature
La vaguelette
Déplaçait l’algue verte
À la merci des falaises
Tombant telles des serres d’aigle
Sur l’éponge aux poils urticants.

Quelques gouttes de pluie
Coulaient sur la paroi
Abreuvant les ridules de la roche
Posées de toute éternité
Sous l’entrelacs d’une végétation
Admise par mousson d’été
En fin de soirée.

Zygomatiques effleurés
Des doigts fins de la camarde
L’envol des mouettes fût de courte durée
Laissant au ciel clair
La mémoire des roselières
Jadis déposées au sortir de l’aber
Par des mains viellissantes.

Sagacité propitiatoire
Ecologe permissive
Laissant suinter coulures d’esprit
Par monts et par vaux
Saga africa
Face à la tendresse
D’un jeté de nuisette par matin propret.


1636

Hapụ azịza

Agaghị ebipụta adreesị ozi-e gị. Akara mpaghara achọrọ akara *

Saịtị a na-eji Akismet belata spam. Mụta ka esi ahazi data nkọwa gị.