Ebe nchekwa ngalaba: Afọ 2018

J’ai perdu mon couteau

 Mma tufuru m
 na tebụl
 n'etiti toaster
 na chestnut jam,
 pụọu
 n'okporo ámá nke ụmụ nwoke ọjọọ.

 Agara m ọhịa
 gbagwojuru anya na osisi pine na-akwa ákwá
 sap nātasa na ọnya-ha
 dị ka akwụkwọ chestnut
 crunching n'okpuru naanị
 n'ihe ndina ha dị mmiri mmiri.

 Igwe ọkụ ole na ole
 na njedebe nke visibiliti
 kwagara elu
 na-esonyere mkpọtụ injin
 na-akụ asphalt ahụ
 ihe na-agba ọsọ.

 Oke sept
 iji gbagoo ọwa
 dolphins so anyị
 na-agbaghị égbè
 n'ọnụ ọnụ ụzọ ámá
 na kristal beads.

 Ndị ntorobịa atọ ahụ
 a na-atụgharị site na vignette gaa na vignette
 echekwabara eburula ụzọ chegharịa
 na nnukwu animation
 na akwa okpokoro nne nne
 ọcha ermine
 na uhie nke okpu.

 Enwere ike inwe nnụnụ
 mana alụlụ dị ala
 kụgidere mmegharị ahụ nke anụmanụ
 na-akwa emo agbanyeghị
 otu jay dọwara ebe ndị a
 na-agbawa obi stridency.

 Emezuola ozi
 anyị ṅụrụ ezigbo mmanya
 Raclette gbawara
 ire chiiz ya mmiri ara ehi
 enwere olu
 ndị okenye welitere olu ha
 nke ọdụdụ rụnyere ndụdụ
 ndị inyom ahụ chịrị ọchị ma ọ bụ hie ụra.

 Mille fleurs poussaient sur le dégorgeoir  
 le fossé rempli de mucus
 na-ekpuchi primroses
 ọganihu nke sagittal nke ọnwa
 nọ na-emecha ọrụ ya.

 E ji osisi rụọ ụlọ ahụ
 okpomọkụ na ibe ákwá
 steepụ na ofufe
 etinyere na ọdịda
 ebe nchekwa ndụ
 kichin
 keisi
 ọnụnọ
 na ekwú ọkụ
 na-ehi ụra
 sara mbara
 mgbakọ
 nwere uche
 egwu
 na-adị mgbe niile
 akụrụngwa ugwu
 pendouillant.

 Ijikọ ọnụ chịrị
 kesara enweghị usoro
 ọ dị egwu
 dị ndụ na mgbagwoju anyae
 na ntọhapụ a nke ndị agha dị ndụ,
 ndị ntorobịa na-egwu egwu na-atụ ibe ha egwu,
 ndị okenye na-akpachapụta okwu ziri ezi
 dị ka prunes si na ite,
 agadi nwoke na-ede ihe ịma aka ya
 nke mere na crumbs nke festive mbuso agha
 ibi ndụ.   

 Etufuru m laguiole
 Jụọkwa ndị nwere ọgụgụ isi
 iwelite ya
 n'etiti achịcha na mmanya
 site na oven nkụ
 eji oge ikpeazụ
 toki kilo iri.  
 
 ụgbọ mmiri anọ
 na echiche ha
 na ife nke si malite
 na-efegharị efegharị
 na-achọ ifufe
 na-anapụ mbara igwe
 nke nnyefe ebe a. 
 
 Ezigbo ụmụ mmadụ ezinụlọ m
 Enyere m ihe nrite m
 nke onye bụbu onye ozi ala ọzọ
 na monstrance
 ekwere otu oge
 n'etiti lentil na okwute
 mb͕e ọku nēribiga n'ọṅù
 gbawara nkwonkwo
 ochie 
 nke m na-aghọ paragon.  

 Otu puku kpakpando gbapụrụ
 anyị gawara
 mbara ala itoolu ahụ
 gburugburu anyanwụ anyị
 iji wepụta ume a
 na-akpụ akpụ mgbe niile
 na foto okporo ígwè
 yi kwaaji
 n'okpuru ahịhịa
 mmiri na oke ohia
 ndị ikwu m
 ezigbo m
 Belisarius dị nro
 ghoul zuru oke
 Ụnyaahụ sweets. 

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Cette simple chambre transitoire

 Ce savoir-faire entre nous   
 cette parole 
 cette ombre par nos différences   
 accrochée aux épines des églantiers   
 ce lien qui nous unit   
 le souffle qui nous emmène   
 en spirale tourbillonnante   
 vers cette humble chambre transitoire.   
   
 Ensemble,   
 dans la poussière de l'oubli   
 des brumes d'automne   
 attendre qu'il vienne   
 en confirmation de notre fatuité   
 régler ses dernières affaires   
 puis se retrancher seul   
 aux confins du tout-venant.    
   
 Il est des nuits telles   
 que mon sang   
 son Sang   
 m'appelle du fond des cryptes   
 au manquement d'avoir été   
 le long des mains courantes sociétales   
 intact sous la tempête
 la casquette vissée sur la tête.    

    
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Précis de communication

Je te vois.

J’ai l’intention de communiquer avec toi.

Je prends mon temps et réfléchis à ce que je pourrai faire pour te connaître mieux.

Par une posture neutre, par un détachement, une mise en retrait de mes énergies physiques et émotionnelles, je te comprends dans ton jaillissement, ta complexité, dans le puzzle de ta constitution, dans tes références, dans tes différences avec ce que je suis.

J’ai des sensations et émotions en dialogue avec tes sensations et émotions sans les laisser s’échapper et enfler afin de les repérer, les nommer, les qualifier, les classer, les contenir.

Puis vient à point nommé, par réduction de l’attention, par un concentration sensible, une injonction contemplative à saisir par la pensée et l’intuition les aspects de ton être repérés dans leur ensemble pour les accorder dans un simple et unique toutune forme.

Dans celle-ci je cherche ton essence même, le point à partir duquel tout se tend, tout s’étend, tout s’éprend.

Pour cela je transcende la forme par une sagesse de l’approche auquelle j’accède par empathie à ton propre esprit, en effaçant le contexte de nos pensées et de notre monde.

Je vais vers le noyau, vers la quintessence, le point simple, la dimension zéro de mon désir de te connaître mieux.

Puis je considère ton monde, tel que tu le vis, tel que tu l’exhales, tel que tu l’exaltes.

J’entre dans ton monde.

Je le vois et l’approche en sensation et en compréhension.

Je fais l’expérience de la vie selon ta propre perspective.

Ịdị, au point de rencontre des deux composantes de la lemniscate, symbole de notre rencontre, l’aspect du point de quintessence de mon monde de mon côté, et celui du tien de ton côté, exprime la source, le germe de ce qui sera, de ce qui est.

Je tâche de penser comme si j’étais toi, comme si j’étais ton esprit et j’y parviens si tu saisis par toi-même le point de quintessence, l’intérêt que tu as de nous connaître.

Jusqu’à présent j’ai manipulé les idées sans te manipuler, alors que toi que j’interpelle ou qui m’interpelle tu vis dans le monde des choses que tu peux toucher et ressentir, dont tu fais cas, en invoquant les connaissances, les événements et les gens qui te sont familiers.

C’est alors que je crée un espace où nous rencontrer, unehistoirequi habillera mon faisceau d’idées d’éléments de connaissances, d’événements, de symboles et de poésie qui te soient familiers rendant possible l’écoute sensible, intégrative et impliquée de cette histoire dans laquelle tu te mouvras sans y penser, comme en passant, avec innocence et vigueur, en dérive de ton imagination et à l’acceptation des remontées de l’inconscient.

Nke a “histoire”, ce support, deviendra un lieu propre auquel tu auras accès avec du bon sens et que tu pourras t’approprier et explorer sans limites le temps venu.

Dans cette espace de liberté tu pourras faire l’expérience de ma proposition, dans son reflet, en tant que constituante d’une histoire que tu pourras faire tienne, qui aurait pu être plausible dans ta propre vie et qui va te mener en aventure là où tu es.

Tu investiras le champ proposé dans une posture libre déchargée du poids des causalités et d’une tâche à accomplir.

Nous sommes tous deux riches d’idées et sensibles auxhistoires”, contes, légendes et paraboles qui nous permettent de sortir de nos prisons de l’esprit.

Dans la communication nous émettons et accueillons chacun son tour l’énergie communiquante du désir, de l’amour.

Et tu percevras les couches successives del’histoireen correspondance avec ton histoire de vie à toi en avançant à ton propre rythme et dans la durée. Et tu te perdras et tu découvriras des chemins de traverse. Les différentes couches de ton être, de ton corps, anụ ahụ, éthérique, émotionnelle et spirituelle seront appréhendées et vibreront.

Viendra alors ce moment de liberté exprimée où tu enverras bouler les vieilles lunes, où tu sortiras de la gangue du suivisme pour effectuer ta révolution, effectuer ton retournement et dégager les nouvelles valeurs et les convivialités propres à réinventer le monde de la communication.

Ce n’est pas dans une seule expérimentation que la compréhension terminale surgira. Il faudra peut-être toute une vie. Un jour viendra. On ne peut pas forcer le hasard. Il suffit d’en préparer les conditions et celà se fera.

Alors viendra l’instant vide où je me mettrai de côté en abandonnant la partie pour laisser place au point de sagesse en contre-point du point de quintessence précédemment évoqué.

J’effectuerai un retournement. Alors ça jaillira.

Dans toute communication humaniste qui doit participer du grandir de l’être, donner de soi-même c’est créer un champ de connivences où recourir à l’absence de soi afin d’être intensément présent.

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