Un homme une femme

Il fait sombre dans la forêt des hivers
Le sol est humide
Pointent les dernières lueurs d’une journée grise
Les branches effeuillées révèlent un dernier passage.

Les pistes cavalières se croisent
Devant l’arbre-maître une femme attend
Je vais vers elle et marchons ensemble
Nos pieds s’enfoncent dans la terre meuble.

Un étang apparaît au raz du sol
Le silence et le bruit de l’eau conjuguent l’instant
Aux pieds des arbres une mousse ferme
Permet de s'arrêter et d'écouter.

Des feuilles mortes se sont collées aux chaussures
Passe Sylvain sur son char égyptien
Le visage tourné vers le ciel
À ne pas répondre à l’appel.

Un homme une femme
L’homme cache quelque chose dans la poche du manteau
Le tissu prince de galles se tend
Un temps suspendu.

La femme s’approche
Elle connaît le mensonge de l’homme
Cette pierre crayeuse chanfreinée
Avec des signes runiques inscrits.

La femme caresse les signes
De la pulpe du doigt le sang jaillit
La pierre rosit
À cheval sur le caillou un elfe surgit.

La protubérance du manteau s’amoindrit
Serait-ce une arme ?
Un index tôt dressé
Dans l’échange des regards ?

La femme s‘approche
Elle enlace l’homme
Comme pour lui pardonner
Elle l’aime il me semble.


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